Publication du rapport financier 2016-201713/04/2018
Les résultats 2016/2017 du football professionnel français traduisent une bonne performance commerciale et un renforcement des fondamentaux.
La saison 2016/2017 a été marquée par un chiffre d’affaires hors-mutations record pour le football professionnel français avec un total des produits s’élevant à 1863 M€, en hausse de 10,2% par rapport à l’exercice précédent.
La plupart des sources de revenus sont en croissance avec notamment une progression de 23% des droits audiovisuels, de 13% des recettes billetterie et de 5% du sponsoring.
Conjuguée à une maîtrise des charges, et notamment de la masse salariale, cette bonne performance a permis aux clubs de réduire de 13,8% leur déficit d’exploitation, passant de -387M€ à -334M€.
Par ailleurs, les clubs ont maintenu une très forte activité sur le marché des transferts. La saison 2016/2017 a été ainsi marquée par des plus-values de cessions de joueurs à hauteur de 302 M€, toutefois en baisse de 29,7% par rapport au montant record réalisé en 2015/2016. Cette baisse s’inscrit dans un renversement de tendance sur le marché des transferts pour les clubs français. En effet, grâce à l’arrivée de nouveaux investisseurs, les clubs ont maintenu un niveau très élevé d’achats de joueurs (324 M€). Ces investissements combinés à une diminution du résultat des opérations de mutations pèsent sur le résultat cumulé qui affiche une perte de 101 M€.
Cette saison 2016/2017 connait également une amélioration significative de la structure financière des clubs avec des fonds propres en hausse de 21%, s’élevant au 30 juin 2017 à 1,042 M€. Ce renforcement important des fonds propres s’est accompagné d’une baisse de l’endettement tant en valeur absolue qu’en valeur relative. La dette financière consolidée s’élève à 424M€ au 30 juin 2017, en baisse de 72M€ par rapport au 30 juin 2016.
Enfin, le football professionnel français, en tant que filière économique, maintient sa contribution très élevée aux finances publiques. La contribution fiscale et sociale du football professionnel au budget de l’Etat (impôts, taxes et charges sociales acquittés par les clubs, salariés, joueurs et instances) s’élève à un total de 790M€, en hausse de 6,3% par rapport à la saison précédente.
Jean-Marc Mickeler, Président de la DNCG“Ces résultats témoignent des efforts engagés par les clubs professionnels pour diversifier leurs sources de revenus tout en restant attentif à l’évolution de leurs charges d’exploitation. La poursuite de cette dynamique vertueuse nous parait indispensable pour faire diminuer l’importance du résultat des mutations dans la formation du résultat net et réduire la part aléatoire de ce résultat. Dans ce contexte, le renforcement des fonds propres nous semble aller dans le bon sens. Nous encouragerons les clubs à poursuivre ce travail afin de rendre le football professionnel français toujours plus solide et attractif.” Didier Quillot, Directeur Général Exécutif de la LFP« L’attractivité retrouvée du football français est confirmée par la hausse générale des recettes d’exploitation, que ce soit la billetterie, le sponsoring ou encore les droits audiovisuels. Les clubs sont désormais « acheteurs » sur le marché des transferts, c’est-à-dire en phase d’investissements. Pour confirmer cette tendance, il nous appartient désormais de poursuivre nos efforts pour le développement à l’international et convaincre de nouveaux investisseurs, français et étrangers. Le football français dispose pour cela de nombreux atouts que sont notre environnement économique, la qualité de notre formation et un parc de stades neufs ou rénovés ».http://www.lfp.fr/corporate/article/pub ... 6-2017.htmLes comptes des autres clubs de L1 :Vendredi, la DNCG publiait les résultats nets des clubs de Ligue 1 à l’issue de la saison 2016/2017. Le gendarme financier du football français s’intéresse ainsi aux équipes trop gourmandes et pas assez bonnes en gestion financière, et n’hésite pas à prononcer des relégations administratives.
C’est l’épée de Damoclès qui pend par exemple au-dessus de la tête de Lille, déficitaire à hauteur de 40,493 millions d’euros, et déjà rappelé à l’ordre l’hiver dernier.
Ce n’est pas le cas de l’Olympique Lyonnais, en bonne forme jusqu’au 30 juin 2017 avec un bénéfice net de 4,856 millions d’euros. Le club de Jean-Michel Aulas est l’une des rares formations de premier plan en France à afficher une telle assurance dans ses comptes.
Car Nice (1,787 million), Saint-Etienne (1,558 million), Monaco (+ 0,011 million), Bordeaux (-14,484 millions), Marseille (-42,430 millions) et Paris (-18, 841 millions) sont à cheval, voire carrément dans le rouge.
Celui qui s’en sort le mieux, c’est Lorient, avec un solide +5,8 millions, tandis qu’Angers et Lyon complètent le podium.
https://www.lyonmag.com/article/94725/r ... e-et-lille