SPORTS
27/10/2018
« Un adjoint est heureux quand il se sent concerné… »
Par Olivier
Fosseuxsports@lavoixdunord.fr Le bon début de saison du LOSC est aussi le résultat d’un travail efficace entre Christophe Galtier et son staff: (de haut en bas) Thierry Oleksiak, Joao Sacramento, Pedro Gomez Piqueras, Nuno Santos et Eduardo Parra Garcia. PHOTOS FLORENT MOREAU
Cet été, le LOSC a aussi bouleversé et étoffé son staff technique avec l’arrivée de six nouveaux membres. Comme ses adjoints ne répondent pas ou peu aux questions, Christophe Galtier nous parle d’eux et de son mode de fonctionnement. Les résultats ne se sont pas fait attendre, en tout cas…
FOOTBALL.
LOSC.
On n’est plus à l’époque de l’adjoint qui distribue les chasubles et pose les plots! Christophe Galtier
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Des rôles bien définis
Christophe Galtier ne fait pas de différence. « Je les appelle tous mes adjoints . » Thierry Oleksiak et Joao Sacramento ont survécu à l’été et s’occupent de la préparation des matchs sur un plan technico-tactique.
Nuno Santos est arrivé du Canada pour s’occuper des gardiens. Selon Galtier, « Nuno a eu une approche différente dans le rapport humain et à la compétition de ce que pouvait amener Franck Mantaux. Il est très directif, mais laisse aussi un espace d’échange et de liberté avec Mike (Maignan) ».
Pedro Gomez supervise la préparation athlétique, alors qu’Eduardo Parra gère la réathlétisation des joueurs blessés. Patrick Flament, médecin, Diego Perez, analyste vidéo, et Camille Rombaut, diététicienne, ont intégré un staff de dix-sept personnes.
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Des personnalités différentes
Le technicien lillois doit composer avec des jeunes, des anciens, des caractères plus ou moins affirmés. Une vraie richesse, selon Galtier, à l’image du duo Oleksiak – Sacramento : « Avec Thierry, en un regard, on se comprend. Il apporte son expérience, sa sagesse, son vécu. J’ai appris à connaître Joao, sa fraîcheur, sa connaissance plus universitaire du football, sur les nouvelles méthodes d’entraînement. Les deux sont très complémentaires. »
En match, le coach s’appuie sur eux. « Contre Marseille, j’avais l’idée de mettre un droitier à gauche pour bloquer Thauvin. En même temps, les deux m’ont rappelé qu’on avait également essayé la paire Ié – Ballo-Touré contre le Red Star, en amical, au cas où. »
Tout est validé en amont par Luis Campos, à l’image du renfort de Diego Perez, l’analyste vidéo. « Je n’avais pas forcément pensé à cela, car je n’en avais pas à Saint-Étienne. Une semaine avant la rencontre, Diego se déplace pour voir notre futur adversaire afin de savoir dans quel état il est avant de nous affronter ; s’il emballe les débuts de match, si ça conforte ce qu’il avait déjà analysé en vidéo… C’est une vraie valeur ajoutée. »
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Un dialogue permanent
Galtier se place au-dessus de la mêlée, en sachant que la décision finale lui revient. Mais il essaye d’impliquer tout le monde. « Je veux que chacun amène sa pierre. Un adjoint est heureux quand il se sent concerné. J’ai été onze ans à ce poste. Aujourd’hui, on n’est plus dans l’adjoint qui distribue les chasubles et pose les plots ! »
Un exemple ? Au mois de septembre, les Lillois qui entraient dans le groupe n’amenaient pas l’impact espéré. « À Angers ou Bordeaux, on n’arrivait pas à avoir une équipe performante avec des changements. J’ai demandé au staff d’avoir une réflexion parallèle à la mienne. Des adjoints, ce sont des ressources, pas des problèmes. »