dodger a écrit :Faut arrêter avec les emplois aidées qui rendent service et qui donnent un salaire à des nécessiteux.
Je ne partage pas cet avis, je pense même qu'il est du devoir de l'Etat, des collectivités territoriales de proposer un emploi à ceux qui n'en trouveront pas ailleurs (ou dans des conditions déplorables). Cela n'exclut pas d'effectuer des vrais entretiens d'embauche, de prendre les plus méritants après une période de stage ou un contrat à durée déterminée.
Le vrai problème des contrats aidés, c'est qu'ils correspondent souvent à de vrais besoins dans la collectivité (dans les écoles, les cantines...) mais qu'ils font des collectivités publiques un employeur comme un autre (avec des contrats de 10h semaine, des contrats renouvelés 36 fois), alors qu'elles se devraient d'être exemplaires.
Certaines tâches comme l'entretien des rues, les tâches de jardinage, la restauration collective peuvent être confiées à des personnes peu qualifiées employées par la collectivité. Le recours de plus en plus fréquent à des sociétés entraine une précarisation de ces personnes qui travaillent dans des conditions encore plus difficiles.
L'exemple des services d'espaces verts est intéressant : beaucoup de villes n'embauchent plus de bucherons. Un bucheron, à 40 piges, a parfois terminé sa carrière car le travail est éprouvant Cela nécessitait donc un reclassement dans la collectivité qui n'est pas toujours évident (formation à effectuer, etc...) Désormais, on ne s'emmerde plus : recours à une société extérieure. Que deviennent ces bucherons de prestataires privés lorsqu'ils sont usés par leur boulot ? Je crains de le savoir...
Je ne pense pas que créer des lignées de chômeurs ou de travailleurs précaires participent à une société apaisée. La fonction publique a un rôle important à jouer, les choix de ces dernières années ne vont pas dans ce sens : on risque de le regretter.