lucdelil a écrit :Source of the post justement, je n'attends pas que Mélenchon ou un autre ne m'aide. Je le prépare tout seul, comme un grand, avec ma bite et mon couteau.
C'est ce que tu devrais faire bichon, ne pas croire aux sirènes Mélenchonistes. Prends ton courage à 2 mains et ne fais confiance qu'en toi
sinon, ta déception sera très grande.
Je suis certain que tu as raison.
Mais, là, en 2017, ça ne coûte rien d'essayer d'y croire une dernière fois. Je n'ai pas beaucoup d'élections derrière moi, alors j'ai encore un peu d’énergie pour y croire encore (pas beaucoup non plus hein, faut pas déconner, c'est pas de gaieté de coeur que je voterai JLM), pour se dire que, peut être on peut tous ensemble construire un monde plus propre, plus honnête, plus égalitaire..
En tout, cas merci pour ton conseil. Je le prend volontier
"Le système ne choisit pas les meilleurs, il choisit les plus conformes, c'est dangereux" AJ
tiens, un truc sur Pecresse et son fils qui avait été arrêté pour cannabis
a priori, 1h après l'intervention de la police, c'est arrivé aux oreilles de Bartolone (qui venait d'être battu pour la région IDF), et deux heures plus tard, c'était dans la presse
étrange non ?
a priori, 1h après l'intervention de la police, c'est arrivé aux oreilles de Bartolone (qui venait d'être battu pour la région IDF), et deux heures plus tard, c'était dans la presse
étrange non ?
que ce soit un monde putes, tout le monde le sait (copyright house of cards), mais là, si c'est confirmé, c'est le mélange des genres avec la justice qui fait que l'info remonte du parquet vers Bartolone (en l'occurence) qui en informe Hollande dont le cabinet informe la presse
Il aurait mieux valu faire les tractions avant...
#JeSuisVasseur
British government realises Brexit is a mistake, official says
https://www.irishtimes.com/news/politic ... 6?mode=amp
https://www.irishtimes.com/news/politic ... 6?mode=amp
Les bienfaits du multiculturalisme, du vivre ensemble et de l'immigration massive...
Jours intranquilles à Pierrefitte
Avec ses 60 % d’habitants d’origine étrangère, cette ville du 9-3 est l’un des visages de cet « ailleurs » frappé de pauvreté, d’insécurité et de communautarisme.
Laure Mandeville
La maison ne paie pas de mine, avec sa façade décatie. Mais la plaque confirme que je suis bien au cabinet du Dr Joselyne Rousseau, généraliste à Pierrefitte-sur-Seine, dans le 9-3, depuis trente-cinq ans. Cette grande femme brune de 62 ans apparaît sur le perron pour m’ouvrir la double porte, en expliquant qu’elle a instauré un système de sécurité, vu les multiples attaques subies : vingt et un vols et cambriolages et deux agressions à main armée. La première, en 2004, ne l’a « pas traumatisée plus que cela », même si elle s’est fait tout prendre. Mais en 2009, elle a eu « très peur ». « Deux gamins m’ont plaquée à terre en me braquant une arme sur la tête. Ils étaient surexcités… » Finalement, ils décamperont avec son sac, laissant la voiture… En 2015, Joselyne se fera aussi lacérer son véhicule à la cité des Poètes, lieu sensible de Pierrefitte, pendant une visite à domicile. Du coup, elle n’en fait plus et a appris « les trucs de survie ». Ne jamais avoir de sac. Mettre ses affaires dans le coffre de la voiture… Une source policière confirme que la ville fait partie des zones les « plus sensibles » du 9-3. Mais malgré les pressions de son compagnon, Joselyne Rousseau, militante passionnée, n’a jamais voulu « quitter le navire ». Elle sait qu’elle reste un point d’ancrage crucial dans un quartier en dérive, qui menace de devenir un désert médical, vu que tous les médecins y ont plus de 60 ans. « Ce sont les gens qui font qu’on reste », dit-elle, émue, racontant la solidarité de ses patients qui l’ont « comblée de bouquets et de gentillesse » après l’agression.
Trafic d’héroïne
Originaire de Tunisie, où elle est née dans une famille juive, Joselyne Rousseau a grandi à Sarcelles, dans le 9-3, son univers. Alors, quand l’opportunité d’installer son cabinet se présente à Pierrefitte, elle n’hésite pas, « décidée à remercier la République ». À l’époque, l’endroit est une petite ville tranquille où des cités commencent à être construites. Joselyne raconte avec nostalgie la rue de Paris, où elle faisait ses courses. « Un joyau ! Avec une poissonnerie, une boucherie traditionnelle, une fromagerie, un fleuriste… » Mais à partir de 1984, Pierrefitte-sur-Seine connaît une immigration massive qui va tout changer. Les nouveaux venus s’empilent dans des cités qui deviennent « peu à peu des ghettos sociaux puis culturels », comme la cité des Poètes. Alors que le chômage monte en flèche (21 % aujourd’hui), la population immigrée se retrouve abandonnée à elle-même. « Beaucoup peinent à trouver stages et emplois, on leur dit trop souvent qu’ils sont des bons à rien, alors d’autres se chargent de leur expliquer qu’ils sont capables de vendre de la drogue ou de faire le djihad », s’émeut le médecin. Avec ses 30 000 habitants dont 60 % d’origine étrangère et 70 nationalités, Pierrefitte, commune de Seine-Saint-Denis, est devenue l’un des visages de cet « ailleurs » frappé de pauvreté, d’insécurité et de communautarisme, qui hante les électeurs français à la veille de la présidentielle. À raison.
Dans les jolis jardins ouvriers de Villetaneuse, où s’alignent salades et pommiers en fleurs, je rencontre Philippe*, ancien policier de la Brigade anticriminalité de Stains-Pierrefitte. Il évoque les « vols à la portière » sur la nationale, les vols de portable à l’arraché et les « incivilités permanentes », confirmées par le maire, qui a fait installer 70 caméras de vidéosurveillance mais cherche un financement pour vingt autres. Surtout, l’agent de police insiste sur le trafic d’héroïne, « business très lucratif, géré par des réseaux très organisés ». À un point de vente donné passent jusqu’à des dizaines de clients par heure. « Quand on sait qu’une dose se vend 40 euros, cela chiffre vite ! » Curieusement, le maire m’affirmera qu’il n’y a plus de vrai trafic d’héroïne en ville depuis cinq ans, évoquant plutôt le cannabis. Mais selon notre policier, maintes opérations y ont été menées ces dernières années. La dernière a eu lieu ce vendredi à la cité des Poètes, où la BAC a saisi cinq doses d’héroïne et interpellé le dealer.
Le vote Le Pen
Philippe évoque le malaise de la police. Il pense que le traitement médiatique en banlieue pose problème, « car les forces de l’ordre sont toujours présumées coupables ». « C’est pas facile. Il nous arrive d’être traités de porcs et de recevoir caillasses et bouteilles depuis les étages. » Mais il invite aussi ses collègues à prendre du recul. « La plupart des gens des cités n’y sont pour rien. Quand nous intervenons sur l’héroïne, ils nous remercient. Nous savons bien que le trafic est tenu par quelques familles et que tout rentrerait dans l’ordre si on pouvait les neutraliser. Mais c’est l’omerta. » Philippe s’inquiète du projet en cours de regrouper les forces de police au Blanc-Mesnil. Le commissariat basé à Stains est déjà en déficit criant de policiers, avec trois voitures mobilisées la journée et une seule le soir… Le maire, Michel Fourcade, réclame la création d’un commissariat local.
Pour avoir connu les ghettos déglingués de Chicago ou de Baltimore, où le seul lien social est le minimarché CVS du coin, Pierrefitte ne me paraît pas aussi abandonnée que je l’aurais imaginé. La puissance financière de l’État reste visible. Une médiathèque flambant neuve a été construite, un nouveau complexe sportif jouxte depuis peu la cité des Poètes, qui a été rénovée. Mais les Pierrefittois de longue date n’en décrivent pas moins une ville « que tous ceux qui le peuvent fuient »… Le turnover est d’ailleurs énorme. 40 % des habitants sur cinq ans ! « Tout se dégrade ! Les rues sont sales, la délinquance augmente, les dealers sont sous nos fenêtres… Tout le monde va voter Le Pen », résume Simone*, qui habite près du cabinet de Joselyne Rousseau. Elle raconte le remplacement « choquant » d’une pharmacie par une école coranique. Monique*, retraitée rencontrée villa Hochard, dit que sa rue est prise en main par des marchands de sommeil qui louent des pavillons insalubres à des malheureux, un processus répandu. Le bruit est insupportable. « Un jour, je me suis fait attaquer en rentrant. Heureusement que j’ai crié et que mon mari est venu… Qui ne s’est pas fait attaquer à Pierrefitte ? », dit Monique, pourtant attachée à sa maison. L’atmosphère lui pèse. À deux pas, la rue de Paris vantée par le Dr Rousseau est maintenant un alignement de kebabs et de boucheries halal. Clairement, les vieux Pierrefittois de souche se sentent agressés par la communautarisation galopante. Le géographe Christophe Guilluy, qui a décrit avec justesse la rupture de ban entre France périphérique et France d’en haut, parle à ce sujet de « multiculturalisme à 1 000 euros par mois » vécu par les classes populaires françaises au contact de l’immigration massive. « Un quotidien bien éloigné du multiculturalisme apaisé, vanté par les idéologues de la mondialisation », note-t-il.
Quand j’interroge le maire socialiste Michel Fourcade, Gersois installé de longue date à Pierrefitte, sur l’offre alimentaire communautarisée, il répond qu’il comprend le désarroi mais que « l’évolution reflète le changement démographique et donc la demande ». Un peu court. Le maire précise qu’il a tenté d’aider à la création d’un carré commercial pour diversifier, mais que l’initiative n’a rien donné. Il mise sur la réouverture d’un Lidl pour attirer d’autres commerces. Il ajoute qu’il n’a pas de « remontées » sur l’école coranique qui émeut les esprits, car il s’agit d’un lieu privé, puis précise qu’il a accordé un terrain à la communauté musulmane de Pierrefitte pour une mosquée. « Mieux vaut un lieu officiel qu’un islam des caves », justifie-t-il. À sa connaissance, il n’y a pas à Pierrefitte de présence salafiste « mais les services surveillent » (une mosquée radicale a été fermée à Stains). On le sent démuni - certains habitants diraient passif - face à ces questions, comme le sont beaucoup de maires du 9-3. Pourtant, rappelle un rapport des sénateurs Bockel et Carvounas, les municipalités sont la première ligne de défense face à la communautarisation et la salafisation du territoire.
Cécité politique
Michel Fourcade semble plus préoccupé par l’encadrement des jeunes que par l’islam, même s’il se veut « vigilant ». « Je vois monter une violence extrême chez des gamins de 8 ou 9 ans », avertit-il. Il rêve de créer des internats qui en feraient de bons citoyens mais « manque de moyens », son leitmotiv, vu que 60 % des gens sont exonérés de taxes. Jamal el-Kenz, jeune Pierrefittois musulman de 21 ans, n’observe pas non plus de radicalisation à Pierrefitte, une ville qu’il « adore ». Mais il parle de « la dérive des jeunes, qui dealent au lieu d’étudier ou de jouer au foot » comme lui faisait. Le Dr Rousseau se dit en revanche très inquiète de la communautarisation. Dans sa patientèle, les femmes voilées prolifèrent. Elle ne voit plus d’adolescents garçons au cabinet… « Il y a encore des enseignants qui s’investissent, un conservatoire de musique formidable à Stains… mais le multiculturalisme a échoué », constate-t-elle. Les Pierrefittois de souche ne fréquentent plus les écoles locales, abandonnées aux immigrés, dont au moins 20 % ne parlent pas français. Joselyne parle d’une cécité des politiques, alors que les problèmes grandissent. « Ils ne veulent pas dire ce qui est vrai mais ce qui est politiquement correct. Le champ est libre pour le FN ! » En ville, beaucoup des Pierrefittois d’origine veulent voter Marine Le Pen. Les immigrés que je croise évoquent Mélenchon…
Je repars en me demandant comment répondre à l’ampleur des problèmes entre-aperçus. Est-il possible de remédier aux défis de l’intégration sans freiner l’immigration ? « Sarkozy avait promis de réguler l’immigration mais il n’y est pas parvenu, répond le maire. Si des Roms sont prêts à venir vivre dans des conditions insalubres ici, parce que ce sera toujours le paradis en comparaison avec leur pays, comment faire ? »
Près de la gare, je croise Fatiha, une quadragénaire musulmane non voilée très inquiète de la multiplication des voiles et de la progression des barbus. «J’ai éduqué mes enfants dans la culture de la France, ce qui ne nous empêche pas d’être musulmans. Pourquoi imposer d’autres valeurs ? » Fatiha dit qu’elle a très peur de la montée des extrêmes, pendant l’élection et en banlieue. « Nous, les musulmans modérés, nous nous sentons abandonnés, confie-t-elle. Pourvu que ça ne finisse pas en guerre civile. »
Jours intranquilles à Pierrefitte
Avec ses 60 % d’habitants d’origine étrangère, cette ville du 9-3 est l’un des visages de cet « ailleurs » frappé de pauvreté, d’insécurité et de communautarisme.
Laure Mandeville
La maison ne paie pas de mine, avec sa façade décatie. Mais la plaque confirme que je suis bien au cabinet du Dr Joselyne Rousseau, généraliste à Pierrefitte-sur-Seine, dans le 9-3, depuis trente-cinq ans. Cette grande femme brune de 62 ans apparaît sur le perron pour m’ouvrir la double porte, en expliquant qu’elle a instauré un système de sécurité, vu les multiples attaques subies : vingt et un vols et cambriolages et deux agressions à main armée. La première, en 2004, ne l’a « pas traumatisée plus que cela », même si elle s’est fait tout prendre. Mais en 2009, elle a eu « très peur ». « Deux gamins m’ont plaquée à terre en me braquant une arme sur la tête. Ils étaient surexcités… » Finalement, ils décamperont avec son sac, laissant la voiture… En 2015, Joselyne se fera aussi lacérer son véhicule à la cité des Poètes, lieu sensible de Pierrefitte, pendant une visite à domicile. Du coup, elle n’en fait plus et a appris « les trucs de survie ». Ne jamais avoir de sac. Mettre ses affaires dans le coffre de la voiture… Une source policière confirme que la ville fait partie des zones les « plus sensibles » du 9-3. Mais malgré les pressions de son compagnon, Joselyne Rousseau, militante passionnée, n’a jamais voulu « quitter le navire ». Elle sait qu’elle reste un point d’ancrage crucial dans un quartier en dérive, qui menace de devenir un désert médical, vu que tous les médecins y ont plus de 60 ans. « Ce sont les gens qui font qu’on reste », dit-elle, émue, racontant la solidarité de ses patients qui l’ont « comblée de bouquets et de gentillesse » après l’agression.
Trafic d’héroïne
Originaire de Tunisie, où elle est née dans une famille juive, Joselyne Rousseau a grandi à Sarcelles, dans le 9-3, son univers. Alors, quand l’opportunité d’installer son cabinet se présente à Pierrefitte, elle n’hésite pas, « décidée à remercier la République ». À l’époque, l’endroit est une petite ville tranquille où des cités commencent à être construites. Joselyne raconte avec nostalgie la rue de Paris, où elle faisait ses courses. « Un joyau ! Avec une poissonnerie, une boucherie traditionnelle, une fromagerie, un fleuriste… » Mais à partir de 1984, Pierrefitte-sur-Seine connaît une immigration massive qui va tout changer. Les nouveaux venus s’empilent dans des cités qui deviennent « peu à peu des ghettos sociaux puis culturels », comme la cité des Poètes. Alors que le chômage monte en flèche (21 % aujourd’hui), la population immigrée se retrouve abandonnée à elle-même. « Beaucoup peinent à trouver stages et emplois, on leur dit trop souvent qu’ils sont des bons à rien, alors d’autres se chargent de leur expliquer qu’ils sont capables de vendre de la drogue ou de faire le djihad », s’émeut le médecin. Avec ses 30 000 habitants dont 60 % d’origine étrangère et 70 nationalités, Pierrefitte, commune de Seine-Saint-Denis, est devenue l’un des visages de cet « ailleurs » frappé de pauvreté, d’insécurité et de communautarisme, qui hante les électeurs français à la veille de la présidentielle. À raison.
Dans les jolis jardins ouvriers de Villetaneuse, où s’alignent salades et pommiers en fleurs, je rencontre Philippe*, ancien policier de la Brigade anticriminalité de Stains-Pierrefitte. Il évoque les « vols à la portière » sur la nationale, les vols de portable à l’arraché et les « incivilités permanentes », confirmées par le maire, qui a fait installer 70 caméras de vidéosurveillance mais cherche un financement pour vingt autres. Surtout, l’agent de police insiste sur le trafic d’héroïne, « business très lucratif, géré par des réseaux très organisés ». À un point de vente donné passent jusqu’à des dizaines de clients par heure. « Quand on sait qu’une dose se vend 40 euros, cela chiffre vite ! » Curieusement, le maire m’affirmera qu’il n’y a plus de vrai trafic d’héroïne en ville depuis cinq ans, évoquant plutôt le cannabis. Mais selon notre policier, maintes opérations y ont été menées ces dernières années. La dernière a eu lieu ce vendredi à la cité des Poètes, où la BAC a saisi cinq doses d’héroïne et interpellé le dealer.
Le vote Le Pen
Philippe évoque le malaise de la police. Il pense que le traitement médiatique en banlieue pose problème, « car les forces de l’ordre sont toujours présumées coupables ». « C’est pas facile. Il nous arrive d’être traités de porcs et de recevoir caillasses et bouteilles depuis les étages. » Mais il invite aussi ses collègues à prendre du recul. « La plupart des gens des cités n’y sont pour rien. Quand nous intervenons sur l’héroïne, ils nous remercient. Nous savons bien que le trafic est tenu par quelques familles et que tout rentrerait dans l’ordre si on pouvait les neutraliser. Mais c’est l’omerta. » Philippe s’inquiète du projet en cours de regrouper les forces de police au Blanc-Mesnil. Le commissariat basé à Stains est déjà en déficit criant de policiers, avec trois voitures mobilisées la journée et une seule le soir… Le maire, Michel Fourcade, réclame la création d’un commissariat local.
Pour avoir connu les ghettos déglingués de Chicago ou de Baltimore, où le seul lien social est le minimarché CVS du coin, Pierrefitte ne me paraît pas aussi abandonnée que je l’aurais imaginé. La puissance financière de l’État reste visible. Une médiathèque flambant neuve a été construite, un nouveau complexe sportif jouxte depuis peu la cité des Poètes, qui a été rénovée. Mais les Pierrefittois de longue date n’en décrivent pas moins une ville « que tous ceux qui le peuvent fuient »… Le turnover est d’ailleurs énorme. 40 % des habitants sur cinq ans ! « Tout se dégrade ! Les rues sont sales, la délinquance augmente, les dealers sont sous nos fenêtres… Tout le monde va voter Le Pen », résume Simone*, qui habite près du cabinet de Joselyne Rousseau. Elle raconte le remplacement « choquant » d’une pharmacie par une école coranique. Monique*, retraitée rencontrée villa Hochard, dit que sa rue est prise en main par des marchands de sommeil qui louent des pavillons insalubres à des malheureux, un processus répandu. Le bruit est insupportable. « Un jour, je me suis fait attaquer en rentrant. Heureusement que j’ai crié et que mon mari est venu… Qui ne s’est pas fait attaquer à Pierrefitte ? », dit Monique, pourtant attachée à sa maison. L’atmosphère lui pèse. À deux pas, la rue de Paris vantée par le Dr Rousseau est maintenant un alignement de kebabs et de boucheries halal. Clairement, les vieux Pierrefittois de souche se sentent agressés par la communautarisation galopante. Le géographe Christophe Guilluy, qui a décrit avec justesse la rupture de ban entre France périphérique et France d’en haut, parle à ce sujet de « multiculturalisme à 1 000 euros par mois » vécu par les classes populaires françaises au contact de l’immigration massive. « Un quotidien bien éloigné du multiculturalisme apaisé, vanté par les idéologues de la mondialisation », note-t-il.
Quand j’interroge le maire socialiste Michel Fourcade, Gersois installé de longue date à Pierrefitte, sur l’offre alimentaire communautarisée, il répond qu’il comprend le désarroi mais que « l’évolution reflète le changement démographique et donc la demande ». Un peu court. Le maire précise qu’il a tenté d’aider à la création d’un carré commercial pour diversifier, mais que l’initiative n’a rien donné. Il mise sur la réouverture d’un Lidl pour attirer d’autres commerces. Il ajoute qu’il n’a pas de « remontées » sur l’école coranique qui émeut les esprits, car il s’agit d’un lieu privé, puis précise qu’il a accordé un terrain à la communauté musulmane de Pierrefitte pour une mosquée. « Mieux vaut un lieu officiel qu’un islam des caves », justifie-t-il. À sa connaissance, il n’y a pas à Pierrefitte de présence salafiste « mais les services surveillent » (une mosquée radicale a été fermée à Stains). On le sent démuni - certains habitants diraient passif - face à ces questions, comme le sont beaucoup de maires du 9-3. Pourtant, rappelle un rapport des sénateurs Bockel et Carvounas, les municipalités sont la première ligne de défense face à la communautarisation et la salafisation du territoire.
Cécité politique
Michel Fourcade semble plus préoccupé par l’encadrement des jeunes que par l’islam, même s’il se veut « vigilant ». « Je vois monter une violence extrême chez des gamins de 8 ou 9 ans », avertit-il. Il rêve de créer des internats qui en feraient de bons citoyens mais « manque de moyens », son leitmotiv, vu que 60 % des gens sont exonérés de taxes. Jamal el-Kenz, jeune Pierrefittois musulman de 21 ans, n’observe pas non plus de radicalisation à Pierrefitte, une ville qu’il « adore ». Mais il parle de « la dérive des jeunes, qui dealent au lieu d’étudier ou de jouer au foot » comme lui faisait. Le Dr Rousseau se dit en revanche très inquiète de la communautarisation. Dans sa patientèle, les femmes voilées prolifèrent. Elle ne voit plus d’adolescents garçons au cabinet… « Il y a encore des enseignants qui s’investissent, un conservatoire de musique formidable à Stains… mais le multiculturalisme a échoué », constate-t-elle. Les Pierrefittois de souche ne fréquentent plus les écoles locales, abandonnées aux immigrés, dont au moins 20 % ne parlent pas français. Joselyne parle d’une cécité des politiques, alors que les problèmes grandissent. « Ils ne veulent pas dire ce qui est vrai mais ce qui est politiquement correct. Le champ est libre pour le FN ! » En ville, beaucoup des Pierrefittois d’origine veulent voter Marine Le Pen. Les immigrés que je croise évoquent Mélenchon…
Je repars en me demandant comment répondre à l’ampleur des problèmes entre-aperçus. Est-il possible de remédier aux défis de l’intégration sans freiner l’immigration ? « Sarkozy avait promis de réguler l’immigration mais il n’y est pas parvenu, répond le maire. Si des Roms sont prêts à venir vivre dans des conditions insalubres ici, parce que ce sera toujours le paradis en comparaison avec leur pays, comment faire ? »
Près de la gare, je croise Fatiha, une quadragénaire musulmane non voilée très inquiète de la multiplication des voiles et de la progression des barbus. «J’ai éduqué mes enfants dans la culture de la France, ce qui ne nous empêche pas d’être musulmans. Pourquoi imposer d’autres valeurs ? » Fatiha dit qu’elle a très peur de la montée des extrêmes, pendant l’élection et en banlieue. « Nous, les musulmans modérés, nous nous sentons abandonnés, confie-t-elle. Pourvu que ça ne finisse pas en guerre civile. »
echoes a écrit :Source of the post Genre on laisse poster des trucs FN ici ?
L'héritage mitterrandien des modos, certainement...
#JeSuisVasseur
Pour la ministre du travail : le Code du travail "n’est fait que pour embêter 95 % des entreprises"
http://www.francetvinfo.fr/economie/emp ... 64259.html
Les défenseurs du Code du Travail apprécieront. Invitée du Club de l’économie du Monde vendredi 30 juin, Muriel Pénicaud a confié sa vision des textes actuels qui régissent les relations entre employeurs et salariés, ainsi que l'évolution que le gouvernement veut leur faire prendre. Et selon la ministre du Travail il n'y a que deux options : "[i]Soit on a un code du travail, qui, en gros, n’est fait que pour embêter 95 % des entreprises et sanctionner les 5 % qui ne se conduisent pas dans les règles ; soit nous inventons un système qui permet plus de marges de manœuvre, avec des filets de sécurité".
[...]
"La loi, qui est au-dessus de tout, doit définir des grands principes, mais pas le détail de l’organisation et du temps de travail, ou encore de la formation", poursuit la ministre. [/i]
[...]
LOL
http://www.francetvinfo.fr/economie/emp ... 64259.html
Les défenseurs du Code du Travail apprécieront. Invitée du Club de l’économie du Monde vendredi 30 juin, Muriel Pénicaud a confié sa vision des textes actuels qui régissent les relations entre employeurs et salariés, ainsi que l'évolution que le gouvernement veut leur faire prendre. Et selon la ministre du Travail il n'y a que deux options : "[i]Soit on a un code du travail, qui, en gros, n’est fait que pour embêter 95 % des entreprises et sanctionner les 5 % qui ne se conduisent pas dans les règles ; soit nous inventons un système qui permet plus de marges de manœuvre, avec des filets de sécurité".
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"La loi, qui est au-dessus de tout, doit définir des grands principes, mais pas le détail de l’organisation et du temps de travail, ou encore de la formation", poursuit la ministre. [/i]
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