Hors ligneMessagesolid.snake » lun. 6 août 2018 09:56
Les amis du LOSC
Gerard Lopez s'est confié à la voix du nord samedi extraits
NOUVELLE SAISON
À une semaine de la reprise du championnat, quel est votre état d’esprit ?
« Avant tout de l’impatience, car je suis un vrai fan de foot et que j’ai hâte que ça commence. On vient de vivre la Coupe du monde, je crois que je n’ai pas raté un seul match et depuis, une journée sans foot, c’est presque un peu étrange. Et puis on est plutôt serein, on a déjà bien travaillé. Christophe (Galtier) est content, il a un bon groupe, qui va certes bouger, mais ce calme-là c’est bien. »
L’an dernier à la même époque, tous les projecteurs étaient braqués sur Lille. On sait ce qu’il est advenu ensuite… Le calme relatif de cet été, ça vous convient ?
« Il est plaisant à vivre et n’empêche pas d’avoir des ambitions. Ça nous permet de travailler tranquillement et ne pas être jugé sur tout et n’importe quoi. Si on arrive à avoir des bons résultats, les projecteurs reviendront et seront plus positifs. »
Quelles sont les leçons principales à tirer de la saison dernière ?
« On constate cette année que tous les choix de départs ou d’arrivées cette année sont collégiaux. Ce sont des choix qui correspondent à des critères sportifs, de cohésion de groupe et de personnalité du joueur. Ce qu’on n’avait pas fait l’an dernier. La deuxième chose importante par rapport à l’an dernier, c’est qu’on a réussi à faire venir des joueurs d’expérience pour encadrer nos jeunes, ce qu’on n’avait pas pu faire l’an dernier pour les raisons qu’on connaît… Ça ne m’a pas plu qu’on dise que le projet du LOSC n’était basé que sur des jeunes joueurs. Ce n’est pas la réalité, et on le prouve cette saison. »
NOUVELLE COMMUNICATION ?
Cet apport de l’expérience est dans tous les discours depuis quelques semaines…
« Oui parce qu’on sait que ça va nous apporter ce qui nous a manqué l’an dernier dans les situations que tous les clubs connaissent. Quand on est sous pression parce qu’on est mené ou parce qu’on mène, ça nous a beaucoup manqué l’an dernier. On parle du fameux money-time dans le basket, c’est pareil dans le foot et dans ces situations, presque à chaque fois, on était perdu. »
L’autre changement, c’est de vous voir plus souvent communiquer…
« Oui, d’abord, notre communication institutionnelle a été mal perçue l’an dernier. J’ai toujours dit la même chose pourtant : si on avait dit qu’on allait être dixième, personne n’aurait compris. À partir de là, ça nous semblait logique de viser le Top 5, d’approcher les places européennes. On a fini dix-septièmes , on en était loin c’est clair. Cette année, on verra. Disons qu’on sera moins précis (sourire)… Et effectivement, en ce qui me concerne, après avoir œuvré dans l’arrière-boutique l’an dernier, je vais être plus focalisé sur l’équipe, le coach et sans doute les médias… »
Vous aviez dit à votre arrivée que vous n’aviez pas l’intention de parler aux médias… Est-ce à dire que vous allez forcer votre nature ?
« Un échange avec un journaliste ou avec n’importe quelle personne, c’est la même chose. On me pose une question, je réponds si j’en ai envie. Maintenant, je serais plus souvent sur place donc ça va se faire naturellement. Et je ne vais pas refuser de parler si ça va mal… »
Le Mercato
L’actualité des prochains jours, c’est le mercato. Que va-t-il se passer dans le club d’ici au 31 août ?
« On prévoit, a priori, deux arrivées. Un milieu de terrain défensif, c’est certain, c’est une priorité. Ensuite, on fera sans doute un gardien de but, expérimenté, qui viendra entourer Mike Maignan. Moi je crois en son talent, je pense qu’il ira haut mais ça n’empêche pas de lui mettre un point de référence qui puisse l’aider dans les moments difficiles. Et il y aura des départs… »
Vendre, c’est obligatoire financièrement pour Lille ?
« Non. On va clarifier les choses : la DNCG nous a demandé des garanties par rapport aux ventes et on les a données. On a mis de l’argent sur un compte. Là-dessus, nous n’avons pas de pression particulière. En revanche, c’est clair que le projet du club c’est d’être à l’équilibre tous les ans, grâce notamment aux ventes. On a eu une année d’investissements, qui, en plus, a été très mauvaise au niveau des résultats. Cette année, on rentre dans un mode normal et le club doit donc vendre pour être à l’équilibre. Et pas seulement d’ailleurs. On a un effectif où l’on peut avoir beaucoup de concurrence à certains postes, comme en défense centrale. Le mec qui va se retrouver quatrième ou cinquième dans la hiérarchie, il ne va pas beaucoup jouer, il ne va pas être content et pour l’équilibre du vestiaire, ce n’est pas bon. Un effectif trop gros mène à des conflits. »
Et s’il y a des départs à des postes moins fournis (1) ?
« On étudiera évidemment au cas par cas. On peut compenser. Si on faisait aujourd’hui les départs pour limiter l’effectif, ça irait. Mais on sait qu’on aura plus de départs et donc on peut estimer qu’on recrutera un ou deux joueurs supplémentaires en plus du milieu et du gardien. »
Sa vision de la Ligue 1
Un an et demi après votre arrivée, quelle est votre avis sur le football français ?
« Personnellement, j’ai grandi avec la Ligue 1. Quand j’étais petit, j’écoutais le multiplex sur mon radio-réveil. J’étais passionné. Je suis pas arrivé en France ou au LOSC par hasard. C’est un championnat qui a le plus de potentiel de croissance de toutes les ligues européennes. »
Pourquoi ?
« Je ne parle même pas des droits télés qui vont augmenter bientôt. Regardez, tous les clubs étrangers viennent acheter des joueurs en France, on a un talent incroyable, un melting-pot des cultures qui est unique et qui est une vraie force. Pas que dans le foot d’ailleurs. Notre challenge important c’est de réussir à retenir plus souvent et plus longtemps les joueurs qui ont atteint leur maturité. C’est sans doute la seule chose qui nous manque. Le talent, l’équipe nationale, on est déjà au top. Le seul trou, c’est les résultats européens et ça viendra, je pense, dans les années qui viennent »
1. – Interview réalisée avant le départ annoncé de Kévin Malcuit à Naples.