LOSC: Pourquoi Lille a enfin réussi à se lâcherFOOTBALL Le club nordiste a sorti son meilleur match de la saison mardi face à Caen (4-2)...
Lille a retrouvé le sourire face à Caen / AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUENFrancois Launay
Publié le 30.11.2016 à 16:02
Mis à jour le 30.11.2016 à 16:15
Sept mois et demi. C’est le laps de temps qu’il aura fallu au LOSC pour marquer quatre buts dans un match. Depuis le 17 avril dernier et une victoire à Ajaccio (2-4), le club lillois n’avait plus été aussi efficace en Ligue 1. Mardi soir à domicile contre Caen (4-2), les Lillois se sont enfin lâchés pour la première fois depuis le début de saison. Si ce succès devra être suivi d’effets pour pouvoir parler de renaissance, plusieurs facteurs expliquent cette jolie prestation.Le choc psychologique.On vous rassure. Ce n’est pas nous qui employons ce terme synonyme de suspension pour alerte cliché mais bien les joueurs du LOSC. A croire que le limogeage de Frédéric Antonetti et son remplacement provisoire sur le banc parPatrick Collot a relancé un groupe dont une partie se sentait délaissé par le technicien corse.
« Il y a eu un petit choc psychologique. On est un peu plus solidaires. Dans le vestiaire, avant le match contre Caen, même ceux qui n’étaient pas convoqués dans le groupe étaient présents », raconte l’attaquant Naïm Sliti.
« Le groupe est plus uni », confirme le milieu Rony Lopes.
« Ça a mis un nouvel élan dans le groupe car le coach a relancé des joueurs », poursuit le défenseur Sébastien Corchia. Symbole de cette nouvelle donne : Yassine Benzia. Blacklisté par Antonetti, l’attaquant a retrouvé des couleurs depuis deux matchs sous la houlette de Patrick Collot.
Le retour des blessures.N’allez pas croire que l’infirmerie est revenu au chômage technique. Buteur mardi contre Caen, Eder est sorti dans la foulée sur blessure après un choc reçu à la cheville. Il n’empêche que la forme est en train de revenir dans l’effectif nordiste.
« Ça facilite les choses de récupérer ses forces vives. On a eu pas mal de pépins depuis début de saison. Les blessés reviennent petit à petit et montent en puissance », remarque Patrick Collot, le coach lillois.
La preuve avec trois exemples. Après de longs mois de pépins physiques et de soucis personnels, Mounir Obbadi vient d’enchaîner deux matchs en Ligue 1 pour la première fois de la saison au milieu de terrain. De son côté, Rony Lopes, blessé après la victoire lilloise face à Nancy le 1er octobre, n’est revenu dans l’effectif que depuis trois semaines. Auteur de son premier but de la saison mardi, Nicolas De Préville a connu un trou de deux mois d’absence avant de retrouver le chemin des terrains le 18 novembre dernier.
La chance qui tourneMardi face à Caen, Lille mène 2-1 quand le Normand Nicolas Seube frappe sur la barre transversale. Le tournant du match car cinq minutes plus tard, De Préville puis Lopes viendront parachever le beau succès lillois. Pas sûr pourtant qu’il y a encore quelques semaines, la chance aurait sauvé le Losc.
« Il y a un mois, la barre aurait peut-être été rentrante et on aurait fait 2-2 », souligne Naïm Sliti qui savoure ce retour de la réussite. Par pure mauvaise foi ou sincérité, Frédéric Antonetti, l’ex-entraîneur lillois, avait souvent fustigé le manque de réussite de son équipe depuis le début de saison lillois. Poteaux, barres, penaltys imaginaires, tout allait dans le mauvais sens. Il faut croire que la roue commence à tourner. Ça tombe mal, Antonetti n’est plus là pour voir ça…
http://www.20minutes.fr/lille/1971663-2 ... ssi-lacher