PassionLosc

milenko a écrit :Source of the post perso une ex un peu grassouillette qui revient faire une derniere pige en mémoire des jours heureux , meme pas tres fit et le regard triste je dis oui tous les jours... il faut vivre avec panache..

PauloFonseca a écrit :Source of the post Ryan mendes buteur contre le Swaziland.

Vincent Duluc de L'ÉQUIPE a écrit :Mike Maignan, un rôle de numéro un parfaitement assumé
Comme Joël Bats, Fabien Barthez et Hugo Lloris avant lui, Mike Maignan semble parti pour un long règne, après ses brillants débuts de numéro 1 au poste de gardien des Bleus.

Numéro 1, cela a toujours été une autre vie, une autre pression. Cela a toujours été un questionnement, aussi, au moins pour les autres. Avant la Coupe du monde au Qatar, lorsque Mike Maignan s'est blessé au mollet face à l'Autriche (2-0, le 22 septembre), Didier Deschamps a d'ailleurs suggéré un lien entre la blessure et la pression d'avoir à assumer ce rôle en l'absence d'Hugo Lloris, blessé pendant le rassemblement. Mais, numéro 1, ce sera désormais la vie de Maignan, et probablement pour longtemps, tandis que l'idée de la pression vue comme un frein est tombée aux oubliettes après ses débuts brillants dans le costume face aux Pays-Bas (4-0, vendredi) et en Irlande (1-0, lundi).

Depuis quarante ans, trois règnes ont accaparé le poste de gardien et participé grandement à la conquête de trophées majeurs : Joël Bats, donc (50 sélections de 1983 à 1988), Fabien Barthez (87 sélections de 1994 à 2006) et Hugo Lloris (145 sélections de 2008 à 2022). Dans les intervalles, ou en chevauchement, trois autres gardiens de très haut niveau sont apparus : Bernard Lama (44 sélections, de 1993 à 2000), qui était l'un des meilleurs gardiens du monde jusqu'à sa blessure au genou, en 1996, Grégory Coupet (34 sélections de 2001 à 2008), qui était plus fort que Barthez en 2006 mais pour qui 2008 était venu trop tard, et Steve Mandanda (35 sélections de 2008 à 2022), qui est un cas à part.

Car Mandanda illustre malgré lui la difficulté d'assumer le poste de numéro 1 : ses premières sélections, neutres ou malheureuses, avaient provoqué directement l'intronisation de Lloris, qui n'a plus jamais cédé la place.

Une chance pour le football français
Les deux premiers matches de Maignan dans la peau d'un numéro 1 en écartent assez nettement l'hypothèse. Il prend de la place, à tous les sens du terme, et il est prêt, après avoir sans doute un peu trop attendu à son goût. Mais si Lloris est devenu numéro 1 à 22 ans, le Milanais, à 27 ans et 8 mois, se trouve dans une situation assez proche de Barthez, qui avait 26 ans et 11 mois quand Aimé Jacquet l'a officiellement désigné numéro 1, avant la Coupe du monde 1998*, et de Bats (26 ans et 9 mois). L'histoire peut donc être encore longue et belle.

*Fabien Barthez était déjà régulièrement titulaire depuis octobre 1996, du fait de la blessure au genou de Bernard Lama et de sa suspension de deux mois pour un contrôle positif au cannabis.

À un poste où le football français semble posséder de jeunes gardiens de grand avenir (Lucas Chevalier, Illan Meslier, Alban Lafont), et où la génération intermédiaire (Alphonse Areola, Brice Samba) a sans doute déjà compris que l'enjeu consistait à savoir qui est le numéro 2, et qui aura une chance de compter une quinzaine de sélections dans les cinq ou six prochaines années, Maignan a annoncé, ces derniers jours, qu'il n'y aurait pas de concurrence dans les mois, et peut-être les années à venir.

C'est une chance infinie pour le football français de voir se succéder des joueurs de niveau mondial au poste de gardien, et c'est l'une des raisons, à l'évidence, de sa régularité dans les phases finales depuis la fin du XXe siècle. Car les phases finales sont toujours ce qui sépare les bons gardiens des grands gardiens. Par-delà Michel Platini et ses neuf buts en cinq matches pendant le tournoi, Bats avait aussi fait la différence entre la France de Séville et la championne d'Europe 1984.

Se montrer déterminant à l'Euro 2024
En 1982, il n'était pas encore là, alors que Jean-Luc Ettori n'avait pas été préparé à être numéro 1 en Espagne, et que le meilleur de la belle carrière du Monégasque viendrait plus tard. Barthez avait été déterminant en 1998 et fantastique à l'Euro 2000, de même que Lloris a duré, aussi, parce qu'il aura été un très grand gardien de phases finales (Euro 2016, Coupe du monde 2018, Coupe du monde 2022).

Ce sera la prochaine étape de la carrière internationale de Maignan : ne pas descendre en deçà du niveau affiché depuis une semaine, et se montrer déterminant lors de l'Euro 2024. Car c'est toujours l'été venu, en phase finale, que les règnes s'allongent.