http://www.lavoixdunord.fr/374559/article/2018-05-11/fernando-d-amico-lourdes-j-ai-demande-au-cure-de-prier-pour-le-loscFernando d’Amico : «À Lourdes, j’ai demandé au curé de prier pour le LOSC»Depuis trois semaines, l’ancien milieu de terrain du LOSC s’est montré particulièrement actif pour ce maillot qu’il a porté pendant quatre ans. L’Argentin s’est mué en treizième homme pour transmettre ses ondes positives. Il sera encore au stade Pierre-Mauroy ce samedi soir avec les siens.
Fernando, d’où vous est venue cette envie d’apporter votre soutien au LOSC ?« Avant le match de Metz, j’ai donné une interview pour le site du club. J’avais prévu de venir car je sentais que ça n’allait pas, que les supporters souffraient. Il y a eu l’envahissement de terrain, on parle aussi beaucoup des soucis financiers et donc j’ai suivi mon cœur. Je suis en contact permanent via les réseaux sociaux. J’ai été accueilli formidablement et j’ai senti que je devais être présent pour apporter mon soutien, l’aider à se maintenir. »
Les deux matchs où vous étiez présents, le LOSC l’a emporté…« Je connais les supporters nordistes et j’ai simplement amené mon enthousiasme pour qu’ils se retrouvent tous derrière leur club malgré la colère, d’oublier, de pardonner cette très mauvaise saison. À mon domicile en Espagne, j’ai sorti mon maillot et mon écharpe du LOSC. Mon épouse m’a pris pour un fou mais j’ai reçu plein de messages sur facebook. Et la mayonnaise a commencé à prendre avec les fans. Je n’ai jamais triché avec le LOSC. »
Pourquoi êtes-vous aussi allé à Toulouse ?« Il n’était pas question de lâcher. J’ai dit à mon épouse qu’on allait aller à Toulouse en voiture. Elle m’a demandé pourquoi on ne prenait pas l’avion car il y a 1 200 km. Je lui ai répondu qu’on passerait par Lourdes. À la messe, j’ai trouvé un curé espagnol qui parlait l’Argentin. Je lui ai demandé de prier pour le LOSC. Et il m’a dit qu’il ferait la messe en l’honneur de Lille. Ensuite, on a rejoint Toulouse. Une supportrice m’a appelé pour savoir si je voulais mener la marche jusqu’au Stadium. J’ai vu la folie, tout le monde m’embrassait. J’ai failli me brûler les cheveux avec leur feu de Bengale (il rit). Jamais dans ma vie, je n’ai senti une énergie aussi forte. »
Comment avez-vous trouvé le vestiaire lillois dimanche soir ?« J’ai trouvé les joueurs soulagés et contents. J’ai félicité Galtier et il m’a dit «Fernando, ce n’est pas terminé. »Contre Metz, la joie n’était pas aussi grande. Mais je trouve surtout que Lille joue mieux. On est dans la bonne voie. Il ne faut pas lâcher et je vais encore faire l’effort de venir ce samedi. »
Avez-vous lu que les supporters lillois souhaitent que vous donniez le coup d’envoi face à Dijon ?« (ému) Oui, j’ai lu et ça me touche. Pour l’instant, on ne m’a pas appelé pour cela. Je serai là en tout cas. Pour encore amener de l’énergie positive. »