Lille tente l’union sacrée pour la réception de Monaco À tous les étages du club, on a bien conscience de la dangerosité de rester dans la zone rouge. Les Nordistes espèrent stopper leur spirale négative de cinq matchs sans victoire à l’occasion de la venue du champion de France en titre. Et enfin lancer leur saison…Par Olivier Fosseux | Publié le 21/09/2017 mis à jour à 6h52
Nicolas Pépé n’a pas encore marqué sous ses nouvelles couleurs. PHOTO CHRISTOPHE LEFEBVRE Il y a des signes qui ne trompent pas quand une équipe ne tourne pas rond. Dix-septième au classement,
« une place où on ne nous attendait pas » (Nicolas Pépé), avec cinq points seulement au compteur, le LOSC s’est réfugié dans le travail pour oublier sa frustration guingampaise.
Pour combler les lacunes offensives (un but sur les cinq derniers matchs),
« on a travaillé nos automatismes », affirme le jeune attaquant dans un discours résolument optimiste.
« Je ne suis pas inquiet. On possède une force offensive. Vous nous mettez plus bas que terre, mais vous vous trompez. » C’était plus drôle dans un passé proche quand la cible principale était l’arbitre ou les poteaux…
Lopez bouleverse son agenda Marcelo Bielsa a profité de séances vidéos pour mettre en valeur les points positifs de ce début de saison. Pépé encore :
« On se crée beaucoup de situations et notre travail physique n’est pas récompensé. » La direction a aussi cherché à savoir s’il y avait un malaise quelconque dans le vestiaire. Ce qui ne serait pas le cas, malgré le renouvellement et les origines diverses de l’effectif.
« Je sais ce qu’est la souffrance quand on perd. Je suis un spécialiste pour gérer des moments difficiles. »Gérard Lopez a bouleversé son agenda pour prendre directement le pouls. Au départ, le propriétaire devait être uniquement présent pour sa première photo officielle au LOSC. Il a annulé des rendez-vous extérieurs pour passer sa journée à Luchin, suivre une séance d’entraînement, discuter avec Marcelo Bielsa, Marc Ingla ou les supporters. L’homme d’affaires a été rassuré par l’ambiance de travail et la bonne humeur dans le groupe. Il a encore prévu de passer la journée de vendredi à Luchin avant de se rendre au match.
« Il nous manque une victoire », a-t-il régulièrement répété à ses interlocuteurs.
Toujours de l’ambition Et Bielsa dans tout cela ? Il est toujours aussi déterminé. La démission est encore loin dans son esprit, y compris si cette situation délicate au classement perdure.
« Je ne m’en irai pas même si on doit lutter pour le maintien. Je sais ce qu’est la souffrance quand on perd. Je suis un spécialiste pour gérer des moments difficiles. »Malgré cette jeunesse (avec 22,8 ans de moyenne d’âge, le LOSC possède le plus jeune effectif des cinq meilleurs championnats européens), Bielsa trouve aussi que son équipe a du caractère. Et toujours de l’ambition, à écouter Pépé :
« On va redresser la pente pour atteindre notre objectif de départ. Contre les gros du championnat on va hausser notre niveau de jeu. »Ça tombe bien, Monaco, champion en titre, cinq victoires en six matchs, 17 buts dont 9 (deux fois plus que Lille) de Falcao, est de passage ce vendredi soir au stade Pierre-Mauroy…
Des ajustements cet hiver si nécessaire Dans la foulée de la conférence de presse surréaliste de Marcelo Bielsa mercredi, les responsables des sections de supporters ont été reçus à Luchin.
Par O. F. | Publié le 21/09/2017
Gérard Lopez, ici entre Marcelo Bielsa et Marc Ingla, est venu à la rencontre des supporteurs du LOSC. PHOTO PIB Un rendez-vous qui était prévu par la direction lilloise avant le résultat négatif de Guingamp, même si l’invitation n’a été envoyée que dimanche midi, une fois l’agenda présidentiel aménagé. Car le propriétaire du LOSC souhaitait être là aux côtés de Marc Ingla, d’Aurélien Delespierre, de Franck Béria et de Patrick Robert.
Pendant près d’une heure, l’échange a été cordial (c’est souvent le cas dans ce genre de réunion). Les dirigeants du LOSC ont mis en valeur le travail du technicien argentin et lui ont renouvelé leur confiance. Statistiques à l’appui (nombre de courses, de centres, possession de balle...), ils ont voulu prouver que l’équipe n’était pas aussi mauvaise que sa place au classement.
Besoin de soutien Gérard Lopez a réclamé de la patience et du soutien.
« Au stade, je préfère que vous soyiez tous derrière l’équipe », leur a dit en substance l’homme d’affaires, selon un témoin de la soirée.
Une question a quand même été posée sur le départ de Nicolas de Préville. Gérard Lopez a répété que le système de jeu mis en place par Bielsa ne nécessitait pas un vrai numéro 9. Il n’a pas abordé l’argument financier évoqué par le joueur.
Et face à l’auditoire, le président est resté serein. Il a répété que si, de
« façon opportuniste, il y avait une ou deux recrues à faire, on les fera ». Des ajustements demeurent donc envisageables cet hiver si nécessaire.
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