Djeunzzz a écrit :Bojelele a écrit :Source of the post C'est chelou de forcer sur une algoneurodystrophie, la récupération est généralement favorable avec le temps
Ok, mais combien de temps ?
Je ne leur en veux pas (plus...) d'avoir forcé, parce que j'étais en plein déprime avec mon bras en équerre à ne plus rien pouvoir faire depuis 3 mois.
Mais j'ai toujours dans mon corps la douleur et dans l'oreille les craquements de mon coude quand il l'a mis en extension...
Pathologie très complexe, souvent d’évolution longue (jusqu’à 12 mois voire plus), mais potentiellement de bien bonne récupération. Tout dépend du moment et de la rapidité avec laquelle c’est pris en charge, car c’est un traitement purement rééducatif.
Effectivement on ne “force” pas sur une algo au risque d’auto-entretenir les douleurs et donc le syndrome (basiquement lié à une hyper stimulation du système nerveux responsable de la douleur, pour faire simple). En revanche dans cette pathologie on est toujours dans l’entre-deux “j’en fais trop / j’en fais pas assez” car une articulation qui ne bouge pas est une articulation qui finit par s’enraidir, à terme définitivement.
Depuis cette année je commence à mettre en place une filière sur Clermont pour que les chir ortho’ ne trainent pas à nous les envoyer et qu’on puisse les prendre en charge dès les premiers mois, pas au bout d’un an. Les résultats sont très favorables pour plus des 3/4 d’entre eux, si on agit au bon moment. Et ça passe généralement aussi par une prise temporaire d’un bon nombre de traitements (pas des antalgiques classiques mais des traitements (souvent 2 voire 3 différents) si on veut réussir à casser la douleur (pour pouvoir les mobiliser) et donc le cercle vicieux qui en découle. Il n’y a pas de traitement “officiel” dans cette pathologie très méconnue mais on utilise des traitements “détournés” de leur usage de base (antidépresseurs et antiépileptiques) pour diminuer l’excitabilité des cellules nerveuses.
Après il ne faut pas oublier non plus dans les potentielles séquelles qu’il y a quand même eu de base une fracture (généralement). Et puis des fois le diagnostic est porté par excès, typiquement avec la prescription d’une scintigraphie, alors que le diagnostic est clinique et que la scinti’ a mille raisons de fixer (surtout dans l’année d’une opération).
Désolé du paragraphe, c’est une pathologie qui me passionne de par l’évolution et par ce qu’il reste encore à découvrir à son sujet. Ça a été mon premier sujet de présentation en tant qu’interne et ce fut aussi une de mes premières patientes quand j’ai débuté l’internat. Force aux algo’ !