Sondage: quel coach pour la saison prochaine
Posté : sam. 10 juil. 2021 07:48
Diacre-Blahic, divorce en attente
NATHAN GOURDOL
Éric Blahic et Corinne Diacre lors de France-Brésil (1-0), à Valenciennes en mars 2020. Étienne Garnier/ L’Équipe
La sélectionneuse de l’équipe de France et son adjoint ont décidé de ne plus travailler ensemble et attendent la décision de la Fédération.
Après avoir confirmé Didier Deschamps dans son poste de sélectionneur des Bleus jusqu’à la Coupe du monde 2022 cette semaine, Noël Le Graët va maintenant devoir trouver un créneau dans son emploi du temps pour se pencher sur le staff de l’équipe de France féminine. Le 8 juin, lors de sa venue à Strasbourg pour déjeuner avec l’équipe avant le match amical contre l’Allemagne (1-0, le 10), le président de la FFF avait eu un aparté avec Corinne Diacre et son adjoint Éric Blahic, lors duquel ces derniers avaient annoncé leur souhait commun de mettre fin à leur collaboration. Depuis, ils attendent toujours une décision de leur patron, tandis que Blahic dispose d’un contrat jusqu’en 2022 (comme Diacre) et que le versement d’indemnités de départ en temps de plan social à la Fédération n’est pas évident.
Une chose est sûre, Diacre (46 ans) et Blahic (56 ans) ne veulent plus travailler ensemble, comme l’a annoncé RMC, et la situation pourra difficilement durer, alors que les Bleues vont entamer en septembre une saison qui aboutira à l’Euro en Angleterre (du 6 au 31 juillet 2022).
Une divergence de méthode
Ils ont pourtant essayé de s’entendre, mais la relation est partie du mauvais pied dès le début, quand le Breton a été placé à côté de Diacre par Le Graët sans que celle-ci ne puisse véritablement dire un mot. Nous sommes alors en décembre 2019 et l’équipe de France féminine sort d’une Coupe du monde, achevée en quarts de finale, qui a laissé des traces. La sélectionneuse a demandé un adjoint supplémentaire pour accompagner Philippe Joly – touché psychologiquement après un problème personnel – et Le Graët a tranché dans le vif en nommant Blahic, en qui il a une confiance totale, à la place de Joly.
Diacre n’a pas vraiment eu le temps de nouer un lien solide avec Blahic, d’autant que les épisodes de Covid-19 ont perturbé la sélection. Surtout, le Breton est arrivé avec son expérience de la Ligue 1 (Guingamp, Sochaux, Bordeaux) et a souhaité organiser les séances en s’appuyant sur son vécu, avec beaucoup de ballons et de petits jeux. Ce que Diacre ne goûte pas vraiment, considérant que le temps raccourci en sélection doit surtout servir au travail tactique.
Très apprécié des joueuses, Blahic a compris qu’il ne pourrait pas jouir du même champ d’action qu’avec les entraîneurs qu’il accompagnait auparavant (Guy Lacombe, Victor Zvunka, Jocelyn Gourvennec), car Diacre veut garder la main sur le terrain, qu’elle adore. Cette divergence de méthode est apparue rapidement comme un gros problème et le fait que Blahic se rapproche de certaines joueuses en conflit avec la sélectionneuse a été la secousse de trop dans la relation naissante.
Blahic et Diacre ont donc annoncé leur souhait de se séparer à Le Graët, surpris dans un premier temps. La décision finale du président de la FFF se fait furieusement attendre pour les deux parties. Blahic n’a jamais caché son envie de retravailler avec Gourvennec, qu’il a accompagné de 2010 à 2019, à Guingamp et Bordeaux, et l’arrivée de ce dernier sur le banc de Lille apparaît comme une superbe opportunité de rebond pour lui. Mais il n’est pas certain qu’elle aboutisse. Il se murmure plutôt que des missions auprès la DTN vont lui être proposées par la FFF.
Pour Diacre, l’officialisation de la décision aura aussi son importance. A priori, elle n’acceptera pas qu’on lui impose un nouvel adjoint qu’elle n’aurait pas choisi. Elle pourrait aussi opter pour un staff resserré, avec son préparateur physique (Anthony Grech-Angelini) et son entraîneur des gardiennes (Gilles Fouache).
NATHAN GOURDOL
Éric Blahic et Corinne Diacre lors de France-Brésil (1-0), à Valenciennes en mars 2020. Étienne Garnier/ L’Équipe
La sélectionneuse de l’équipe de France et son adjoint ont décidé de ne plus travailler ensemble et attendent la décision de la Fédération.
Après avoir confirmé Didier Deschamps dans son poste de sélectionneur des Bleus jusqu’à la Coupe du monde 2022 cette semaine, Noël Le Graët va maintenant devoir trouver un créneau dans son emploi du temps pour se pencher sur le staff de l’équipe de France féminine. Le 8 juin, lors de sa venue à Strasbourg pour déjeuner avec l’équipe avant le match amical contre l’Allemagne (1-0, le 10), le président de la FFF avait eu un aparté avec Corinne Diacre et son adjoint Éric Blahic, lors duquel ces derniers avaient annoncé leur souhait commun de mettre fin à leur collaboration. Depuis, ils attendent toujours une décision de leur patron, tandis que Blahic dispose d’un contrat jusqu’en 2022 (comme Diacre) et que le versement d’indemnités de départ en temps de plan social à la Fédération n’est pas évident.
Une chose est sûre, Diacre (46 ans) et Blahic (56 ans) ne veulent plus travailler ensemble, comme l’a annoncé RMC, et la situation pourra difficilement durer, alors que les Bleues vont entamer en septembre une saison qui aboutira à l’Euro en Angleterre (du 6 au 31 juillet 2022).
Une divergence de méthode
Ils ont pourtant essayé de s’entendre, mais la relation est partie du mauvais pied dès le début, quand le Breton a été placé à côté de Diacre par Le Graët sans que celle-ci ne puisse véritablement dire un mot. Nous sommes alors en décembre 2019 et l’équipe de France féminine sort d’une Coupe du monde, achevée en quarts de finale, qui a laissé des traces. La sélectionneuse a demandé un adjoint supplémentaire pour accompagner Philippe Joly – touché psychologiquement après un problème personnel – et Le Graët a tranché dans le vif en nommant Blahic, en qui il a une confiance totale, à la place de Joly.
Diacre n’a pas vraiment eu le temps de nouer un lien solide avec Blahic, d’autant que les épisodes de Covid-19 ont perturbé la sélection. Surtout, le Breton est arrivé avec son expérience de la Ligue 1 (Guingamp, Sochaux, Bordeaux) et a souhaité organiser les séances en s’appuyant sur son vécu, avec beaucoup de ballons et de petits jeux. Ce que Diacre ne goûte pas vraiment, considérant que le temps raccourci en sélection doit surtout servir au travail tactique.
Très apprécié des joueuses, Blahic a compris qu’il ne pourrait pas jouir du même champ d’action qu’avec les entraîneurs qu’il accompagnait auparavant (Guy Lacombe, Victor Zvunka, Jocelyn Gourvennec), car Diacre veut garder la main sur le terrain, qu’elle adore. Cette divergence de méthode est apparue rapidement comme un gros problème et le fait que Blahic se rapproche de certaines joueuses en conflit avec la sélectionneuse a été la secousse de trop dans la relation naissante.
Blahic et Diacre ont donc annoncé leur souhait de se séparer à Le Graët, surpris dans un premier temps. La décision finale du président de la FFF se fait furieusement attendre pour les deux parties. Blahic n’a jamais caché son envie de retravailler avec Gourvennec, qu’il a accompagné de 2010 à 2019, à Guingamp et Bordeaux, et l’arrivée de ce dernier sur le banc de Lille apparaît comme une superbe opportunité de rebond pour lui. Mais il n’est pas certain qu’elle aboutisse. Il se murmure plutôt que des missions auprès la DTN vont lui être proposées par la FFF.
Pour Diacre, l’officialisation de la décision aura aussi son importance. A priori, elle n’acceptera pas qu’on lui impose un nouvel adjoint qu’elle n’aurait pas choisi. Elle pourrait aussi opter pour un staff resserré, avec son préparateur physique (Anthony Grech-Angelini) et son entraîneur des gardiennes (Gilles Fouache).