zomber a écrit :Source of the post Je mettrais de côté la condescendance, PO style, de ta conclusion.
J'avais parfaitement compris ta reponse demago au possible.
Mes chiffres sont bidons mais ça, on s en fout, c'est juste pour l'exemple.
Si un conducteur de TGV gagne 4000 eur et qu il fait grève pour gagner plus, c'est indécent parce qu il y a des SNCFistes qui gagnent moins.
On s en fout de savoir s'il y en a qui gagne plus, si c'est justifié ou non. On s'arrête là. Salaud de privilégié.
Si un TOTAListe gagne 4000 eur, là on se pose la question de savoir s'il y en a qui gagnent plus et c'est moins indécent pour eux de faire grève.
Pourtant il y en a qui gagnent moins aussi.
"Ouai , mais c'est pas pareil, c'est pas comparable. Tu n'as pas compris mon propos."
Puisque la dernière fois tu n etais pas en mesure de dire à partir de quel revenu on avait le droit de faire grève, peut etre que tu pourras me dire à partir de quelle proportion de salariés qui ont de meilleures conditions que les notres on a le droit de faire grève et à contrario, à partir de quelle proportion de salariés ayant de moins bonnes conditions que les nôtres c est indécent de faire grève.
Dans la même boite bien entendu puisque ça n'a pas de sens de faire la comparaison dans l'ensemble du monde du travail.
Je te parle comme tu me parles, ce n'est pas plus compliqué que ça.
La seule différence étant que je ne fais pas semblant de ne pas comprendre.
Tu ne veux lire que ce qui t'intéresse, dont acte.
"une certaine catégorie professionnelle au sein d'un groupe (SNCF) pour une revalorisation de primes (
conducteurs de TGV, parmi les mieux payés du groupe)"
Je pense que c'est clair, non?
Tu mets en opposition d'un côté des mecs qui sont parmi les moins bien payés d'une boîte, et de l'autre des mecs qui sont parmi les mieux payés d'une boîte.
Je te dis que d'un côté le mouvement me paraît légitime, et que de l'autre, il est plutôt mal venu.
D'autant que dans le cas de la grève des conducteurs SNCF, je pense connaître assez bien le système, les conducteurs ne font jamais rien gratuitement.
Quand quelque chose change, pour eux, la première chose qu'ils disent c'est : "on a combien pour ça?".
Les conducteurs TGV, mis à part les conditions liées aux découchés, aux jours travaillés et les horaires quelques peu décalés sont loin d'avoir le job le plus pénible à la SNCF.
Les mecs qui bossent dans les raffineries sont loin d'avoir les meilleurs salaires, et ont des boulots particulièrement pénibles (y compris en termes d'espérance de vie).
Donc, en termes d'opportunité de mouvement, il y a selon moi à boire et à manger.
Salaire peut-être égal, mais pas les mêmes conditions.
Dans ta logique, le mec qui touche 4000 boules devrait être content de ce qu'il a et devrait la fermer, parce qu'il a un salaire bien plus élevé que le commun des mortels français.
Dans ma logique, il faut regarder les conditions de travail et salariales, ainsi que les conditions de vie.
PO, un peu plus haut, parlait des heures non décomptées pour les cadres.
Si tu ramènes le nombre d'heures effectuées réellement au salaire, parfois, ça ne fait vraiment pas lourd du salaire horaire.
Les cadres ne râlent pas, parce qu'ils sont pris dans un conflit de loyauté inhérent à leur statut de cadre : tu es cadre, tu vas dans le sens de ta direction et tu la fermes.
Par exemple, dans mon cas, mon salaire net horaire théorique est d'environ 17€ de l'heure.
Dans les faits, il oscille entre 13 et 10€ selon les semaines.
Si tous les cadres de France se mettaient en grève parce qu'on ne les paie pas à la hauteur du travail fourni mais selon un salaire fixé sur un temps de travail hypocrite, qui trouverait à redire?
Des catégories professionnelles qui diraient : vous avez un salaire de autant, donc ne vous plaignez pas.
C'est justement ça que je pointe du doigt : ce n'est pas que le salaire qui fait les conditions de travail. Il y a bien d'autres paramètres, comme la pénibilité, la qualité de vie au travail, les risques psycho-sociaux, l'hygiène, la sécurité, etc.
Et se cacher simplement derrière les salaires pour déclarer qu'un conflit social est légitime ou non me semble particulièrement réducteur et inique.
Souvenons-nous de certains mouvements de médecins qui ont réclamé fut un temps la hausse des tarifs des consultations généralistes.
Si on se base uniquement sur le salaire, je suis certain qu'un grand nombre de personne dira que les médecins n'ont pas à se plaindre.
Mais est-ce la seule facette du prisme qu'il faut observer?