Les différents groupes de Français selon Cluster17 :
Les identitaires
Ce groupe, assez masculin, comprend retraités, militaires, policiers, agriculteurs, commerçants. Très pessimistes quant à l’avenir de la France, ils nourrissent des positions radicales sur les questions de migration. En matière économique, ils s’inscrivent dans un libéralisme de droite classique.
Les multiculturalistes
Ils sont professeurs, journalistes, cadres de la fonction publique, ou travaillent dans les secteurs associatif et culturel et constituent la gauche culturelle. « Citoyens du monde » autoproclamés, ils défendent l’accueil inconditionnel des migrants, un antiracisme inclusif et un féminisme militant.
Les sociaux-patriotes
Ouvriers et employés aux petits salaires vivant à la campagne ou dans le périurbain. Extrêmement hostile à l’islam et au multiculturalisme ; extrêmement favorable à l’intervention de l’État dans l’économie, à la protection des salariés et des services publics, ainsi qu’au Frexit.
Les conservateurs
Des Français plutôt âgés, appartenant aux classes populaires et moyennes : agriculteurs, artisans, maçons, plombiers, travailleurs du privé qui gagnent peu, mais disposent d’une épargne raisonnable. Ils défendent l’idée d’une France chrétienne devant protéger son identité, sans pour autant prôner un départ de l’Union ou des mesures radicales.
Les libéraux
Issue de la bourgeoisie, ils se distinguent par une certaine aisance financière. Cadres dans le privé, chefs d’entreprise ou exerçant des professions libérales, ils sont vent debout contre l’augmentation des impôts pour les plus riches, les 35 heures, les aides sociales et les services publics, tout comme ils rejettent nettement les discours anti-élites et souverainistes.
Les solidaires
C’est la gauche historique : classes populaires et moyennes, petits fonctionnaires, techniciens, cheminots, ouvriers et artisans, largement non croyants. Ils vivent dans de petites villes de province ou des communes rurales, loin des grands centres urbains. Nette sensibilité marxiste, ils ont soutenu les « gilets jaunes ».
Les centristes
La face droite des sociaux-démocrates : ils détiennent des diplômes prestigieux, gagnent bien leur vie, vivent dans les métropoles et s’informent beaucoup. Ils prônent la modération, sauf en matière de construction européenne, qu’ils soutiennent avec la foi du charbonnier.
Les réfractaires
La France « gilet jaune » qui travaille et souffre de la désindustrialisation. Cette famille très féminine (avec beaucoup de mères célibataires occupe des positions sociales précaires, fréquemment dans le domaine des services : aide-soignante, assistante de vie, caissière, chauffeur livreur… Exprime une forte défiance à l’égard des politiques et des plus riches.
Les eurosceptiques
Ces maçons, routiers, femmes de ménage et aides à domicile de la France périphérique ont du mal à boucler leurs fins de mois et ne sont pas propriétaires de leur logement. Ils souhaitent en large majorité que la France quitte l’Union européenne.
Les anti-assistanat
Petits patrons et artisans à faibles revenus, ils accordent une place capitale au mérite. Ils ont le sentiment d’être les vaches à lait d’un système social qui fonctionnerait à leur détriment pour nourrir des groupes de profiteurs incarnés par les immigrés et les fonctionnaires. Ils sont aussi très conservateurs sur les sujets de société.
Les sociaux-démocrates
Enseignants, cadres du public ou du privé, ces électeurs aisés dotés de diplômes de haut niveau et d’un fort capital culturel ont historiquement composé le cœur battant de la gauche modérée en France ; mais il y a cinq ans, ils ont préféré Macron. Très favorables à la construction européenne, ils ont de l’urticaire en pensant aux gilets jaunes.
Les progressistes
C’est une jeunesse urbaine, diplômée, largement issue de familles aisées et ouverte sur le monde. Ce groupe, aux deux tiers féminin et très étudiant, se caractérise par ses engagements : lutte contre le réchauffement climatique, antiracisme, féminisme, droits LGBT… Ils sont plus modérés, voire indifférents, en ce qui concerne l’économie.
Les révoltés
Un groupe marqué par une surreprésentation de Français d’origine maghrébine et de confession musulmane. C’est le peuple des banlieues, à la condition sociale précaire et peu diplômé. Dégagisme antisystème marqué, bienveillance envers l’islam et conservatisme en matière de mœurs.
Les apolitiques
Un groupe habitant les petites villes et la France périphérique, peu diplômé, appartenant aux classes populaires. Ils s’abstiennent massivement, s’informent peu sur le sujet et n’ont pas l’habitude d’exprimer des opinions tranchées.
Les sociaux-républicains
Cette France profonde est traditionnelle sans être traditionaliste : modérément conservatrice sur les questions d’identité, elle défend les fondamentaux du modèle social français (aides, services publics), tout en restant attachée à l’Union européenne. Elle oscille entre la gauche et la droite aux élections sans s’aventurer vers les extrêmes.
Les éclectiques
Optimistes mais hostiles aux élites, pour l’Europe mais favorables aux frontières, opposés au multiculturalisme sans rejeter les étrangers, contre l’étatisme et l’assistanat mais favorables à une politique sociale et écologique… Inclassables sans être pour autant incohérents, ils rejettent largement le clivage gauche/droite.