LOSC : moins de stress, plus de strass?Publié le 21/03/2016
OLIVIER FOSSEUX
Après huit mois de compétition compliqués, les Nordistes ont le vent dans le dos. Le troisième succès consécutif acquis contre Toulouse leur ouvre même des perspectives sportives intéressantes.
Boufal est l’élément nordiste le plus dangereux. Pour voir plus haut, le LOSC ne doit pas dépendre autant de son attaquant.On peut y voir un symbole. Quand Frédéric Antonetti a pris les rênes d’un LOSC moribond et en panne de confiance, fin novembre, il avait tout de suite demandé un peu de temps. Un laps nécessaire pour faire connaissance avec son groupe, ses forces, ses limites. Relancé, le technicien corse avait alors espéré dresser un premier bilan à la fin de l’hiver. C’est justement le soir où celui-ci s’est achevé que le LOSC a définitivement assuré son maintien en Ligue 1. Mieux encore, dans ce championnat complètement fou et imprévisible, les Dogues peuvent encore accrocher une place européenne. Alors moins de stress et plus de strass maintenant ?
Deux chemins pour s’y rendreCe matin, le LOSC pointe à six points de la quatrième place synonyme de ticket pour l’Europe. Si le PSG remporte l’une des deux coupes, la cinquième place (à cinq points) le deviendra aussi. Mieux, si les Parisiens raflent tout comme la saison dernière, le sixième (actuellement à trois points des Nordistes) aura également l’opportunité de participer à la Ligue Europa. Bref, à sept journées de la fin, par le biais du championnat, tout est encore jouable pour les hommes de Frédéric Antonetti.
Leur dynamique est intéressante avec une série (en cours) de trois victoires. De plus, l’infirmerie se vide tout doucement et la trêve internationale devrait permettre à l’essentiel du groupe de se requinquer.
On parle de Ligue 1, mais n’oublions pas que les Lillois peuvent encore rejoindre la Ligue Europa par le biais de la Coupe de la Ligue. Pour la première fois de son histoire le LOSC est en finale le 23 av ril. Et s’il ne partira pas avec les faveurs des pronostics contre le double tenant du titre, le LOSC défendra chèrement sa peau. Il revient déjà de si loin. En cas de victoire, les Nordistes passeront par un troisième tour de qualification (21 et 28 juillet).
Pourquoi ça sera très compliquéParler d’Europe n’est plus tabou au LOSC, Frédéric Antonetti l’a assuré samedi soir :
« Pourquoi on ne peut pas rêver un tout petit peu, tout en restant réaliste. Il n’y a pas de sujet tabou mais ce qui m’intéresse c’est de savoir comment on peut y arriver ? »Là, ça se complique car le résultat de samedi a été flatteur pour les Nordistes. Ils ne devaient pas forcément l’emporter contre une équipe destinée à la Ligue 2. Leur efficacité et leur solidité ont suffi. Mais ce ne sera pas toujours le cas lors des deux derniers mois et demi de compétition.
Dans le jeu, rien d’emballant.
« Il faut que l’on soit nettement meilleur dans le contenu pour envisager quoi que ce soit »,, a tout de suite précisé avec lucidité Antonetti.
« Notre but est arrivé au bon moment. Ensuite, on a péché au niveau de la récupération et de la passe » reconnaît aussi Djibril Sidibé.
Dans la série
« on prend les mêmes et on recommence », le LOSC dépend toujours autant de Sofiane Boufal pour animer son attaque. Le Franco-Marocain est l’unique élément déclencheur et déstabilisant. C’est encore un de ses gestes techniques incroyables (un contrôle) qui est à l’origine du but nordiste samedi. Boufal ne sera pas là lors du prochain match à Nantes, club situé une place et un point devant le LOSC au classement. Un premier tournant.
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