LOSC Jérémy Pied a hâte de montrer ce qu’il vaut Le défenseur latéral (29 ans) est arrivé libre cet été de Southampton. Il revient sur ses trois premiers mois au LOSC, évoque aussi l’ambiance au sein du groupe et sa détermination pour rester en haut de la Ligue 1.Olivier Fosseux | 19/11/2018
Jérémy Pied sera-t-il titularisé pour la première fois en Ligue 1 dimanche à Nice ? PHOTO PASCAL BONNIERESes trois
premiers mois
Une homologation de contrat qui a tardé, une gêne constante à la cuisse, Jérémy Pied ne s’attendait pas à des premiers mois aussi compliqués dans le Nord. Il fait le point sur les deux sujets, et assume.
« Quand on s’est mis d’accord avec le coach, ce n’était pas pour perdre du temps. Alors quand l’homologation traîne, c’est un moment difficile. D’un côté, au club, le coach, les dirigeants, on me rassurait tous les jours et j’avais confiance en eux. Et de l’autre, j’avais mon épouse qui me demandait ce qui se passait. Le mercato était passé et Luis Campos m’a dit droit dans les yeux que tout irait bien. J’ai encore été plus serein.Ensuite, je me suis fait mal au moment où j’allais être amené à jouer. J’étais gêné au niveau des accélérations et on a tout fait pour reprendre le plus vite possible. Mais à partir du moment où je n’étais pas à cent pour cent, je n’étais pas rentable pour l’équipe. Je suis quelqu’un d’impatient mais parfois il vaut mieux prendre trois ou quatre semaines pour se soigner et terminer la saison. Je n’ai pas de problème avec cela. »« Les Brésiliens et les Portugais sont souvent ensemble, mais c’est fraternel. Personne ne refuse personne. C’est rare »Aujourd’hui, sa gêne a disparu. Et le sourire sur le visage est bien là :
« Au final, tout se termine bien. J’ai hâte de montrer ce que je vaux ! »Son rôleAvec l’expérience, Jérémy Pied sait qu’un rôle dans une équipe est intimement lié aux performances individuelles.
« Avec les anciens, on n’est pas là pour faire la morale. Je pense montrer mon envie et ma détermination à l’entraînement, et, j’espère, mon professionnalisme. Ça ne sert à rien de trop parler. En ce moment je ne suis pas dans l’équipe titulaire. Mon but c’est d’être à fond comme toujours et de le devenir , résume-t-il.
Le coach nous répète tous les jours qu’il aura besoin de tout le monde et que tout le monde aura sa chance. »Comme un symbole, aura-t-il la sienne dimanche contre Nice, un club qu’il a fréquenté trois ans ? D’autant plus que Fodé Ballo-Touré est suspendu. Le défenseur, qui peut jouer à droite comme à gauche, lève les yeux au ciel :
« Oh, c’est beaucoup trop tôt pour en parler. On n’a pas encore attaqué la préparation du match. Et c’est au coach qu’appartient la réponse. »L’ambianceQuand on évoque l’ambiance dans le groupe, Jérémy Pied fait tout de suite référence à une situation qu’il a vécue à Nice, la saison où les Aiglons ont terminé quatrièmes (2015-2016).
« Mathieu Bodmer nous disait d’en profiter. Vincent Koziello lui avait demandé pourquoi il nous répétait ça. Mathieu avait répondu qu’une ambiance comme celle-là, ça n’arrive pas souvent dans une carrière », raconte le Grenoblois avant d’embrayer sur le cas nordiste.
« Il y a une différence entre quand ça se passe bien et quand il y a une vraie osmose. Ici, les Brésiliens et les Portugais sont souvent ensemble, mais c’est fraternel. Personne ne refuse personne. Ça, c’est rare, je peux l’affirmer et il faut en profiter. Attention, ce n’est pas toujours tout beau tout rose mais comme dans une famille, on n’a pas peur de se dire les choses. »« Quand je vois l’implication à l’entraînement, l’énervement après une défaite, je suis persuadé que l’on va faire une bonne saison »Pied ne cache pas son optimisme pour la suite :
« Quand je vois l’implication à l’entraînement, l’énervement après une défaite, je suis persuadé que l’on va faire une bonne saison. Contre Strasbourg (0-0), on n’a pas réussi à gagner. On a eu les boules mais qui peut nous dire qu’on n’a pas tout donné. Personne. »Les objectifsL’Europe ? Pas la peine de poser la question, Jérémy Pied anticipe la question :
« Ce n’est pas la peine de focaliser là-dessus. On verra si on est là dans le sprint final et on en est loin. Il faut prendre un maximum de points. Si on commence à dire qu’on veut l’Europe maintenant et qu’on n’y arrive pas, ce sera un échec. On a de la qualité mais on doit garder cette mentalité pour franchir n’importe quelle montagne. Il faut y aller étape par étape.Les gens ici aiment que les joueurs donnent tout et pour l’instant on répond présent. J’ai vu que c’était le meilleur départ du club depuis tant d’années, j’ai vu qu’on a réussi sept victoires en neuf matchs. Tant mieux. Mais il ne faut pas oublier la dernière saison. On n’a pas gagné depuis trois matchs. On se rappelle la saison dernière, on tape du poing sur la table. On se rebelle pour aller chercher les points et aller le plus haut possible… »http://www.lavoixdunord.fr/491455/artic ... qu-il-vaut