Un doute s’éteint, un groupe s’éveille Invaincus depuis quatre journées et vainqueurs à Bastia (0-1), les Lillois ont quasiment validé leur maintien. Le collectif vit mieux depuis quelques semaines, tout sauf un hasard.Par Yann Duploye | Publié le03/04/2017
Le groupe lillois, plus soudé, parvient désormais à retranscrire son entente sur le terrain. De bon augure pour le maintien. PHOTO MAX ROSEREAUIl y a de la joie au LOSC ! Et ce n’est pas seulement grâce aux trois points décrochés samedi sur la pelouse de Bastia (1-0). Ils y contribuent, évidemment. D’autant plus quand on sait qu’ils sont synonymes d’un maintien quasiment définitivement assuré. Mais il n’y a pas que ça.
Les sourires sont revenus sur les visages nordistes, c’est le cas depuis plusieurs semaines déjà. Les moments passés ensemble sont plus détendus, les actions sur le terrain accompagnées d’encouragements plutôt que de gestes de dépit. Rien à voir avec le début de saison crispant sous Antonetti ou, plus près de nous, les secousses dans le vestiaire après le grand chambardement du mercato hivernal.
Le tournant ? Sans aucun doute les quelques jours passés en groupe dans le Sud-Ouest entre le match de Coupe de France contre Bergerac (2-1) et celui face à Toulouse en championnat (1-1). Depuis, Lille n’a plus perdu. Pas étonnant, du coup, que les Nordistes, réunis à Sophia-Antipolis près de Nice depuis samedi soir, renouvellent l’expérience en ce moment, juste avant de rêver à l’exploit en quarts de finale de la Coupe de France à Monaco (mardi, 21 h).
« Ça prend forme » Vivre ensemble, resserrer les liens, pouvoir échanger, et pas seulement de football, ça aide. Encore plus quand les résultats sont là. Franck Passi n’est pas étranger à ce changement d’état d’esprit, c’est évident. Et ça se voit sur le terrain. Tout n’est pas parfait, bien sûr. Mais les têtes vont mieux et ça transpire, notamment sur les réseaux sociaux, lieux privilégiés des footballeurs pour partager leur bonne humeur
. « On se connaît mieux », résume simplement Ibrahim Amadou.
Il a fallu un peu de temps pour que les recrues prennent la mesure, ils sont en train d’y parvenir. Xeka, par exemple, s’est nettement – et logiquement – rapproché de la délégation portugaise (Eder, Lopes), Junior Alonso s’est acclimaté, et Gabriel continue d’apprendre et de découvrir le groupe
. « J’ai réussi à leur faire prendre conscience que pour se sauver, il fallait agir en équipe, témoigne l’entraîneur lillois.
Maintenant, ils ne regardent plus si c’est X ou Y qui marque. Pour le projet qui se prépare, il fallait être bons dans le présent. C’est fait. »« Depuis un moment, je dis que jouer le maintien, ça pouvait tous nous souder. Ça prend forme », remarque Rio Mavuba. Grandir dans la difficulté.
« On apprend tous à se connaître, il faut que ça continue comme ça. » « Et puis on bosse bien, tactiquement, ça commence à se voir sur le terrain », complète Amadou. Au fond, le LOSC de Franck Passi n’a rien de révolutionnaire. Il fallait juste patienter que la greffe prenne et qu’un groupe s’éveille. Ça a pris du temps. Mais pouvait-il en être autrement dans une saison si riche en événements ?
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