Foot - Finale de la coupe de la Ligue : l’atout majeur du LOSC, c’est Enyeama! Publié le 23/04/2016
À SAINT-DENIS, PAR YANN DUPLOYE
Oui, à Lille, Sofiane Boufal est capable de faire basculer un match. Mais face au Paris Saint-Germain ce soir (21 h), on ne va pas se mentir, la carte principale des Nordistes est son gardien. Vincent Enyeama, probablement le meilleur gardien actuel en France. PHOTO CHRISTOPHE LEFEBVRE VDNPQR Sofiane Boufal par-ci, Sofiane Boufal par-là… La presse parisienne n’avait que ce nom-là à la bouche hier après-midi face à Laurent Blanc et Blaise Matuidi. Alors oui, c’est vrai, Sofiane Boufal est logiquement celui qui focalise l’attention. Normal puisqu’il s’agit d’« un joueur rare », comme le qualifie Frédéric Antonetti lui-même.
Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Ce soir, devant les quadruples champions de France – par ailleurs doubles tenants du titre, faut-il le préciser ? –, ce n’est pas l’international marocain qui sera le meilleur atout du LOSC. Pas
« la force collective de Lille » non plus. Désolé M. Blanc.
« Une aura particulière »Face à l’armada offensive parisienne, ses buts à foison et son impression de puissance, il faut aller bien plus bas sur le terrain pour découvrir celui qui peut faire la différence. On ne peut pas plus bas d’ailleurs. Eh oui, c’est bien Vincent Enyeama qui devance Boufal dans les sondages… Celui-là même qui a été capable, à lui seul, de dégoûter les Guingampais en quarts de finale (0-0, qualification aux tirs au but). Lui aussi qui a maintenu la tête des Nordistes hors de l’eau quand ils ont loupé leur départ.
Lui et Boufal, c’est vrai. Allez, on ne va fâcher personne. Disons que Lille a plusieurs atouts. En numéro un, son gardien ; en numéro deux, son meilleur buteur. Pour rêver contre le PSG, il faudra que les deux soient au top. Tiens, puisqu’il faut s’expliquer, c’est bien là qu’Enyeama prend le dessus. Quand Boufal s’est parfois perdu au cœur de l’hiver, le portier nigérian n’est jamais descendu sous un certain niveau. Celui qui lui est propre : le très haut niveau.
« Il a une aura particulière sur le championnat », confirme Rio Mavuba, capitaine admiratif.
« C’est l’un des meilleurs gardiens en France, si ce n’est le meilleur », appuie Antonetti, rapidement sous le charme.
Le souvenir de WolfsbourgS’il faut citer un match pour convaincre les derniers sceptiques, retour à la campagne de Ligue Europa la saison dernière. Sur la pelouse de Wolfsbourg, un soir d’octobre, le Nigérian plane sur la rencontre. Un, deux, dix, vingt arrêts… On a même arrêté de compter ! Il a fallu, ce soir-là, une frappe stratosphérique de Kevin De Bruyne pour faire plier le gardien lillois. Résultat : 1-1 et un petit miracle signé Enyeama. Joshua Guilavogui, milieu de terrain des «
Loups », en tremble encore :
« Il nous a privés de deux points à lui tout seul. » C’est comme ça quand on croise le Nigérian. Ça laisse des traces.
Au point d’inspirer la crainte ?
« Peut-être, mais bon, en face, ce sont quand même Zlatan, Cavani, Di Maria… Je ne pense pas qu’ils aient peur de Vincent », plaisante Mavuba. Allez, chiche, on en reparle après la finale !
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