Ligue 1 (7e journée) : les maux du Lille de Frédéric Antonetti, 20e et dernier du ChampionnatDéfait une nouvelle fois sur la pelouse de Saint-Étienne ce dimanche (1-3), Lille a enregistré sa cinquième défaite en sept matches et est désormais dernier de Ligue 1. Focus sur les maux empêchant le LOSC de décoller.Vents contrairesFranchement, peut-on dire que le revers lillois en terres stéphanoises est vraiment mérité ? Pas tellement. À Geoffroy-Guichard, le LOSC a touché la barre par Rony Lopes suite à une passe de Béria (8e), s'est vu refuser un penalty pour un tirage de maillot de Monnet-Paquet sur Eder, et a vu Franck Béria toucher inexpliquablement le ballon de la main en fin de première période. Une erreur qui lui coûtait un second avertissement et donc un carton rouge (43e). En seconde période, sans non plus se montrer très dangereux, mais sans être dominé, Lille se faisait piéger par une inspiration assez géniale de Beric. Enyeama était sûrement trop avancé et le navire lillois pouvait couler. Nordin ajoutait un second but avant que Civelli ne réduise la marque sur corner. Trop tard, surtout que Roux plantait un troisième pion en fin de match. Le symbole d'un Lille peu en réussite ces derniers temps. On se souvient par exemple du penalty inexistant accordé à Lorient le week-end dernier. Bref, quand rien ne va...
Où sont passées les valeurs défensives de cette équipe ?Depuis sa remontée en Ligue 1 en 2000, jamais le LOSC n'avait encaissé autant de buts (14) après sept journées. Un véritable paradoxe pour un club qui a terminé à deux reprises à la deuxième place du classement des meilleures défenses lors des trois dernières saisons. Des performances qui symbolisaient l'esprit de cette équipe, certes, peu flamboyante dans le jeu, mais diaboliquement solide derrière. Depuis début août, on ne reconnaît plus ce Lille-là. Civelli et Basa se font vieillissants, Enyeama ne nous sort plus les mêmes arrêts que ces dernières années. Mais la défense n'est pas la seule responsable, le milieu de terrain défensif, symbolisé par Mavuba, peine énormément. Après sept journées, et avec trois nouveaux buts encaissés, Lille rejoint Caen à la dernière place du classement des défenses de Ligue 1...
Un traumatisme Ligue Europa ?Cela a été la grande déception de l'été. Qualifiés pour le troisième tour préliminaire de la Ligue Europa, les hommes de Frédéric Antonetti se sont fait piéger par les Azéris de Qabala (1-1 ; 1-0). Provoquant les moqueries du foot français. Comme l'impression que cette terrible désillusion n'a toujours pas été digérée par le club, en manque de confiance.
Eder, De Préville : 9,5M€ d'investissement... loin d'être rentabilisésOn n'est peut-être sévères, mais après sept journées, on peut quand même se demander quelle mouche a piqué Eder et De Préville ? Acheté définitivement à Swansea contre 4,5M€, Eder est très loin de l'attaquant auteur de six buts en treize matches la saison dernière en Ligue 1 et buteur lors de la finale du dernier Euro 2016 face à la France. S'il se montre efficace dans la dernière passe (trois passes décisives sur les sept buts inscirts par Lille cette saison), on attend plutôt le Portugais à la conclusion des actions, dans la surface. Or c'est pour le moment très insuffisant. Quant à Nicolas De Préville, il semble avoir du mal à se faire à sa nouvelle équipe. Un club qu'il avait décidé de rejoindre absolument, au détriment de Toulouse par exemple, cet été. Où est passé le petit attaquant feu follet, rapide, qui déstabilisait les défenses adverses sous le maillot de Reims la saison dernière (six buts, neuf passes décisives) ? Ne pas les enfoncer tout de suite, d'accord, mais ils ont très vite besoin d'un déclic pour avancer et faire avancer le LOSC...
Boufal, une ombre encore trop grandeCe qui inquiète également, c'est tout simplement le jeu lillois. Ce n'est pas une surprise, Sofiane Boufal manque énormément à ses anciens coéquipiers. Vendu à Southampton, le Marocain n'a pas vraiment été remplacé. Difficile, vous allez nous dire, surtout avec les finances fragiles du LOSC. À sa place, les De Préville, Lopes, Amalfitano ou Bauthéac sont malheureusement loin d'en apporter autant que Boufal. Quant à Naïm Sliti, prometteur milieu de terrain arrivé du Red Star, il n'est pas encore vraiment prêt. Du coup, pour construire et porter le danger, ça devient tout de suite plus compliqué...
Frédéric Antonetti bientôt menacé ?Ce serait un comble puisque le coach du LOSC a prolongé à Lille mi-septembre jusqu'en 2020. Mais la spirale est très inquiétante. Et depuis son banc, dans ses attitudes, on ne reconnait presque pas Frédéric Antonetti, un coach si actif à l'accoutumée. Lui aussi doit sûrement se demander comment son équipe, avec les joueurs qui la compose, peut en arriver à une dernière place après sept journées. Si on ne voit pas comment Michel Seydoux pourrait se séparer de son entraîneur dans un futur très proche, à FF, on a envie de croire que le coach corse va reprendre la main et trouver les solutions. Souhaitons lui bon courage.
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