didj a écrit :Source of the post ces mecs ont tués ou violés ou braqués ou de-éfoncés des vitrines ou homejacking ou carjacking ou envoyés à l'hosto d'autres personnes
Déjà, je ne suis pas sûr que les près de 70.000 détenus en France correspondent à ce type de CV.
Ben oui. La loi française prévoit une cellule individuelle pour chaque détenu depuis... 1875 !!! Et ce n'est toujours pas appliqué. C'est quand même fort, ça, non ?
Et, je vais me répéter, les "détenus" sont condamnés à de la "détention", point barre (c'est une citation...). Tu vois un peu le lien de parenté avec les 2 termes ?
Sinon, on les appellerait des "humiliés", des "dégradés", des "déchus"...
Il y a pléthore de déclarations universelles, de lois, de règles, de traités internationaux qui garantissent aux détenus un certain nombre de droits, hormis, par définition, celui de la liberté. La privation d'aller et venir est déjà une peine très lourde, pourquoi y ajouter l'humiliation ? Aucun tribunal ne condamne un prévenu à chier en public devant 4 personnes, aucun tribunal ne condamne un prévenu à vivre à 5 dans 9m², dont un qui a une droule et se vide à 1m de ton pieu, à vivre parmi les rats, les puces, les tiques, les blattes, les ravets et les scolos, à se faire racketter, esclavagiser, par d'autres détenus, sans le moindre recours à une quelconque défense ou protection. C'est plus de la justice, ça.
Comment ne pas devenir fou dans un tel environnement ? Comment devant une telle violence de traitement ne pas passer de sauvageon à bête féroce ? Comment ne pas mourir ? Comment espérer une éventuelle réinsertion ?
« Nous ne pouvons juger du degré de civilisation d'une nation qu'en visitant ses prisons » (c'est encore une citation...)
Un petit fait divers local, tiens :
- Début juillet, un Samedi, une jeune belge en vacances à St-Martin part faire un footing sur la plage et ne revient pas...
- Le lendemain, le Dimanche, on retrouve son corps. Elle a été agressée sexuellement, et tailladée avec un tesson de verre.
- 2 jours plus tard, le Mardi, la police arrête un suspect, qui avoue. Le gars a le même âge que la victime, ce n'est pas un délinquant notoire, son père est agent de police municipal (ça ne l'excuse en rien, évidemment...).
- Le Jeudi, il est transféré en Guadeloupe, incarcéré à Baie-Mahault (il n'y a pas de prison côté français à St-Martin...) dans une cellule avec 7 (7!!!) autres détenus.
- Le Vendredi matin, les gardiens découvrent son cadavre à l'heure du petit déjeuner dans la cellule, il s'est fait lyncher et saigner comme un porc pendant la nuit...
- Comme si ce n'était pas encore assez glauque, les jours suivants, les images du lynchage sont diffusées sur les réseaux sociaux.
Alors, j'entends déjà les "bienfépoursagueul" ou "justicéfèt", mais moi, je ne vois aucune justice dans ce fait divers, je ne vois que de la barbarie.
Sans même jamais avoir eu affaire de loin ou de près au milieu carcéral, on sait à peu près tous qu'un pointeur, un pédophile ou un tueur d'enfant, a une espérance de vie extrêmement limitée en prison, sauf à être mis à l'isolement. Et là, tranquille, on met ce type de profil, mis en examen dans un fait divers qui fait la une des médias et des réseaux sociaux depuis 5 jours, dans un espace confiné avec 7 codétenus, et puis on va se coucher. Ça ne choque personne, ça ?
Donc, voilà, en moins d'une semaine, 2 jeunes de 21 ans sont morts, la famille de Wendy ne saura jamais ce qu'il s'est passé sur cette plage, on ne saura jamais si le jeune St-Martinois qui a avoué sa responsabilité était seul, si c'était la 1ère fois qu'il agissait ainsi et on se retrouve avec 4 autres personnes (dé mémoire, sur les 7), accusés de meurtre, complicité de meurtre, actes de barbarie, et les autres, accusés de non assistance à personne en danger et promotion/diffusion d'images violentes, un truc du genre...
Superbe résultat !