Foot - Ligue 1: Florent Balmont et la politique de l’alternance Publié le 27/04/2016
Yann Duploye
Resté sur le banc samedi en finale au Stade de France, le milieu de terrain devrait débuter ce mercredi soir contre Angers (18 h 30). C’est à peu près le rythme qu’il connaît depuis que Frédéric Antonetti est arrivé dans le Nord.Laissé sur le banc samedi, Balmont devrait débuter ce soir contre Angers. PHOTO CHRISTOPHE LEFEBVREVDNPQRLa tête basse, il a quitté le Stade de France samedi soir. Déçu à double titre. Par la défaite, bien sûr, et parce qu’il n’a pas foulé la pelouse dionysienne. Florent Balmont nous avouait, quelques jours avant la finale face au PSG,
« ne même pas penser » à ne pas la jouer. C’est ce que lui est arrivé. À 36 ans, l’ancien Niçois n’a pas participé à ce qui pourrait bien être sa dernière chance de gonfler son palmarès. Cruel. La faute à la logique d’alternance mise en place par Frédéric Antonetti depuis son arrivée au chevet du LOSC, mi-novembre.
En vingt matchs de championnat, Balmont n’a débuté «
que » treize fois pour deux entrées en jeu. Bon, c’est vrai, sa fracture du nez, contre Lyon, l’a rendu indisponible deux semaines. Mais quand même... Son temps de jeu culmine à soixante-dix minutes de jeu en moyenne. D’ailleurs, il n’est pas allé au terme d’une seule rencontre en 2016. La dernière fois, c’était contre Lorient, en décembre (3-0). À son âge, beaucoup s’en contenteraient. Pas lui.
L’été dernier, il avait déjà hésité à rester dans le Nord. En cause ? Le manque de garantie quant à sa présence sur le terrain.
« Physiquement, je me sens encore très bien », expliquait-il alors. Il est resté et a beaucoup joué. Jusqu’à ce qu’Antonetti arrive donc.
Quand Balmont joue, Mavuba ne joue pasBalmont demeure l’un des cadres respectés du vestiaire. Il porte d’ailleurs le brassard quand Rio Mavuba n’est pas là. C’est-à-dire, grosso modo, une fois sur deux. Car quand Balmont joue, Mavuba ne joue pas. Et quand l’un est remplacé, c’est par l’autre. On résume peut-être, mais dans l’esprit, c’est à peu près ça.
Depuis qu’Ibrahim Amadou s’est installé au poste de sentinelle du milieu de terrain, et que Mounir Obbadi s’est rendu incontournable, les deux «
anciens » n’ont été alignés ensemble que deux fois au coup d’envoi (à Paris, en championnat, et à Ajaccio). Autant dire qu’il ne reste qu’une place dans le trio de l’entrejeu, et qu’elle tourne entre Balmont et Mavuba. Samedi, pour la finale, ça a encore été le cas. Ce soir, face à Angers, cela devrait être le tour de Balmont.
« Je suis payé pour faire des choix », explique Frédéric Antonetti. Pas grand-chose à dire là-dessus, d’autant que son bilan plaide en la faveur du technicien corse.
« C’est sûrement injuste pour Florent, qui est un joueur que j’adore », poursuit-il.
« Bien sûr, par rapport à sa carrière, à ce qu’il fait et l’exemple qu’il donne, ça a été un choix très cruel de ne pas le faire jouer la finale. Mais à un moment donné, il faut en faire. »Exemplaire, en grand professionnel, Florent Balmont joue le jeu et assure quand Antonetti fait appel à lui. Mais au fond, ça bouillonne. À un an de la fin de son contrat, ça pourrait peser.
Objectif Europe!« Angers, un match hyper important. » Dès la fin de la finale de la Coupe de France, les Lillois, même déçus, étaient sur la même longueur d’ondes.
« On a un challenge à relever en championnat », poursuit Frédéric Antonetti.
« Ça passe par un sans-faute », complète Sofiane Boufal, qui retrouve son club formateur pour la première fois depuis son départ il y a un an et demi.
« Hyper important » dans la course à l’Europe, c’est vrai. En cas de succès, les Nordistes relégueraient Angers à six longueurs, et Rennes à trois. À trois journées de la fin et avec un goal-average favorable (+ 10 contre + 5 pour Angers et Rennes), ce serait un avantage non-négligeable dans la lutte pour la sixième place.
En cas de succès ce soir, les Nordistes seraient aussi toujours dans le coup pour aller voir plus haut.
« L’objectif, c’est la quatrième place », annonce Boufal. «
Je vais aussi pouvoir mesurer si on a la capacité mentale à se remettre tout de suite dans le bain », relève Antonetti. Vous voyez que la fin de saison du LOSC a encore de l’intérêt. À plus d’un titre même ! Y. D.
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