Seydoux : le syndrôme Martel ?!
Posté : ven. 5 août 2016 16:34
Bonjour PL. Lecteur assidu depuis assez longtemps, je franchis le pas de l'inscription après l'humiliation, en tout cas je l'ai vécu comme telle, d'hier. J'ai besoin de parler.
Comment comprendre que notre club, celui qui n'avait jamais vraiment eu à rougir de ses parcours en C3 n'en déplaise aux critiques faciles, ait pu en arriver à cette production indigeste ?
Ca fait mal de l'admettre, mais un responsable principal me saute aux yeux : Michel Seydoux.
Je suis volontairement provoc', mais le syndrôme Martel touche ceux d'entre nous, supporters du LOSC, qui vénèrent Seydoux comme un totem. Qui s'accrochent à lui comme Gervais, le vrai le Givré, s'accroche à sa bouteille. Et qui ressemblent plus qu'ils ne le pensent à ces lensois qui n'ont jamais su tenir Martel responsable de la situation de leur club en raison des succès qu'il avait obtenu par le passé.
Il y a des similarités étonnantes entre les parcours de Seydoux et Martel à la tête de leurs clubs respectifs. Les deux ont pris le pouvoir dans des clubs presqu'en ruine pour les mener à l'apothéose, un titre de champion de France presque dix ans plus tard.
J'arrête provisoirement l'analogie pour dire ma gratitude éternelle envers Michel Seydoux et pour le bonheur que nous a offert son travail.
Nous savons d'où l'on vient.
Mais nous savons aussi d'où nous revenons.
Au-delà des titres obtenus et du jeu des comparaisons entre effectifs, je situe l'apogée du LOSC à l'été 2012. L'entrée dans un stade de 50 000 places et la ferveur inédite que j'y ai ressenti lors de LOSC-Copenhague, une assise populaire de 30 000 abonnés, une force de frappe sur le marché des transferts avec les recrutements de Kalou et du Gourcuff de Montbéliard. Depuis, une lente déconstruction, saison après saison, entre chute constante du nombre d'abonnés et budgets construits sur l'obligation de détricoter l'effectif année après année.
Et pourquoi ne pourrait-on pas blâmer le capitaine du navire ?
Jusqu'à 2012/2013, Seydoux avait la volonté de développer le LOSC et lui imprimait une politique de risques calculés. Pas de pétrole, mais des idées.
La politique de transferts de la première décennuie Seydoux en est le symbole. Outre la formation sur laquelle les clubs français ont toujours bâti, je pense que personne ne contestera que notre club était à l'avant-garde dans deux domaines : une présence dans des zones de recrutement désertées par les autres clubs ( Diambars, les divisions inférieures brésiliennes, etc. ) et une capacité étonnante dans la "post-formation" ( il n'y a pas même pas besoin de faire d'inventaire des joueurs concernés ). Si cela devient moins vrai avec les années Garcia, le club reste performant dans ces domaines..
Depuis, Seydoux ne m'apparaît plus guidé que par la perspective d'une vente. Cette dernière bloquée, notre LOSC est géré sans aucune prise de risques. Lente traduction, il entre dans le rang des clubs "moyen-haut" de Ligue 1.
Un briscard de Ligue 1, René Girard, est choisi au détriment de Lucien Favre en 2013.
Fred Anto, pour qui j'ai de la sympathie mais qui a atteint ses limites comme coach, remplace en 2015 Hervé Renard dont je perçois le limogeage sans ménagement comme la preuve que Seydoux reste un bon gestionnaire.
Un recrutement majoritairement centré sur deux axes : quelques joueurs prometteurs pour s'assurer une plus-value à la revente raisonnable d'un côté, une moisson de joueurs eux aussi "moyen haut" de Ligue 1 pour assurer l'ossature de l'effectif.
Ossature qui mène à une troisième place en 2014 et une cinquième en 2016.
L'interpétation de ces résultats divisient les supporters du LOSC en deux camps : ceux qui y voient une régularité, ceux qui y voient une stagnation.
La même distinction qu'hier entre ceux qui se réjouissaient de la vente d'Adama Traoré et ceux qui la déploraient.
La même qu'aujourd'hui entre ceux qui soutiennent que la vente de Boufal est nécessaire aux recrutements de Nicolas de Préville ( qui a scoré autant que Sofiane mais en trois saisons et demi de Ligue 1...) et d'un ailier de L2, et les autres qui regrettent la perte d'un des seuls joueurs de l'effectif à nous fournir un peu d'émotions.
Dans un contexte où les clubs français brillent par leur médiocrité sur la scène continentale, la stagnation du LOSC entraîne inéluctablement sa régression.
C'est ainsi que le LOSC a vécu la pire catastrophe européenne de son histoire hier et a rejoint au panthéon les Montpellier 2011 ( contre Gyor ), Nice et ASSE 2013 ( contre Limassol et Esbjerg ), Sochaux 2012 ( contre Kharkiv ) et Lyon 2014 ( contre Giurgiu ) !
Bref, vous aurez compris dans quelle catégorie je me range. J'espère que certains changeront d'avis après le match d'hier.
On ne sait pas où notre club va. Etre redevables de Seydoux ne doit pas nous empêcher d'être lucide sur le fait qu'il ne mène plus le LOSC dans la bonne direction.
Sans aller jusqu'à comparer les déclarations de Michou aux mensonges répétés de Gervais Martel, force est de constater que'ils ont tous les deux une communicaton pour le moins opaque à propos des finances de leurs clubs.
Persister envers et contre tout à affirmer l'omniscience de Seydoux, c'est définitivement ressembler à ces lensois qui n'ont jamais lâché Gervais Martel. Et qui a envie de ressembler à ça ?
Vivement du changement ! Allez le LOSC !
Comment comprendre que notre club, celui qui n'avait jamais vraiment eu à rougir de ses parcours en C3 n'en déplaise aux critiques faciles, ait pu en arriver à cette production indigeste ?
Ca fait mal de l'admettre, mais un responsable principal me saute aux yeux : Michel Seydoux.
Je suis volontairement provoc', mais le syndrôme Martel touche ceux d'entre nous, supporters du LOSC, qui vénèrent Seydoux comme un totem. Qui s'accrochent à lui comme Gervais, le vrai le Givré, s'accroche à sa bouteille. Et qui ressemblent plus qu'ils ne le pensent à ces lensois qui n'ont jamais su tenir Martel responsable de la situation de leur club en raison des succès qu'il avait obtenu par le passé.
Il y a des similarités étonnantes entre les parcours de Seydoux et Martel à la tête de leurs clubs respectifs. Les deux ont pris le pouvoir dans des clubs presqu'en ruine pour les mener à l'apothéose, un titre de champion de France presque dix ans plus tard.
J'arrête provisoirement l'analogie pour dire ma gratitude éternelle envers Michel Seydoux et pour le bonheur que nous a offert son travail.
Nous savons d'où l'on vient.
Mais nous savons aussi d'où nous revenons.
Au-delà des titres obtenus et du jeu des comparaisons entre effectifs, je situe l'apogée du LOSC à l'été 2012. L'entrée dans un stade de 50 000 places et la ferveur inédite que j'y ai ressenti lors de LOSC-Copenhague, une assise populaire de 30 000 abonnés, une force de frappe sur le marché des transferts avec les recrutements de Kalou et du Gourcuff de Montbéliard. Depuis, une lente déconstruction, saison après saison, entre chute constante du nombre d'abonnés et budgets construits sur l'obligation de détricoter l'effectif année après année.
Et pourquoi ne pourrait-on pas blâmer le capitaine du navire ?
Jusqu'à 2012/2013, Seydoux avait la volonté de développer le LOSC et lui imprimait une politique de risques calculés. Pas de pétrole, mais des idées.
La politique de transferts de la première décennuie Seydoux en est le symbole. Outre la formation sur laquelle les clubs français ont toujours bâti, je pense que personne ne contestera que notre club était à l'avant-garde dans deux domaines : une présence dans des zones de recrutement désertées par les autres clubs ( Diambars, les divisions inférieures brésiliennes, etc. ) et une capacité étonnante dans la "post-formation" ( il n'y a pas même pas besoin de faire d'inventaire des joueurs concernés ). Si cela devient moins vrai avec les années Garcia, le club reste performant dans ces domaines..
Depuis, Seydoux ne m'apparaît plus guidé que par la perspective d'une vente. Cette dernière bloquée, notre LOSC est géré sans aucune prise de risques. Lente traduction, il entre dans le rang des clubs "moyen-haut" de Ligue 1.
Un briscard de Ligue 1, René Girard, est choisi au détriment de Lucien Favre en 2013.
Fred Anto, pour qui j'ai de la sympathie mais qui a atteint ses limites comme coach, remplace en 2015 Hervé Renard dont je perçois le limogeage sans ménagement comme la preuve que Seydoux reste un bon gestionnaire.
Un recrutement majoritairement centré sur deux axes : quelques joueurs prometteurs pour s'assurer une plus-value à la revente raisonnable d'un côté, une moisson de joueurs eux aussi "moyen haut" de Ligue 1 pour assurer l'ossature de l'effectif.
Ossature qui mène à une troisième place en 2014 et une cinquième en 2016.
L'interpétation de ces résultats divisient les supporters du LOSC en deux camps : ceux qui y voient une régularité, ceux qui y voient une stagnation.
La même distinction qu'hier entre ceux qui se réjouissaient de la vente d'Adama Traoré et ceux qui la déploraient.
La même qu'aujourd'hui entre ceux qui soutiennent que la vente de Boufal est nécessaire aux recrutements de Nicolas de Préville ( qui a scoré autant que Sofiane mais en trois saisons et demi de Ligue 1...) et d'un ailier de L2, et les autres qui regrettent la perte d'un des seuls joueurs de l'effectif à nous fournir un peu d'émotions.
Dans un contexte où les clubs français brillent par leur médiocrité sur la scène continentale, la stagnation du LOSC entraîne inéluctablement sa régression.
C'est ainsi que le LOSC a vécu la pire catastrophe européenne de son histoire hier et a rejoint au panthéon les Montpellier 2011 ( contre Gyor ), Nice et ASSE 2013 ( contre Limassol et Esbjerg ), Sochaux 2012 ( contre Kharkiv ) et Lyon 2014 ( contre Giurgiu ) !
Bref, vous aurez compris dans quelle catégorie je me range. J'espère que certains changeront d'avis après le match d'hier.
On ne sait pas où notre club va. Etre redevables de Seydoux ne doit pas nous empêcher d'être lucide sur le fait qu'il ne mène plus le LOSC dans la bonne direction.
Sans aller jusqu'à comparer les déclarations de Michou aux mensonges répétés de Gervais Martel, force est de constater que'ils ont tous les deux une communicaton pour le moins opaque à propos des finances de leurs clubs.
Persister envers et contre tout à affirmer l'omniscience de Seydoux, c'est définitivement ressembler à ces lensois qui n'ont jamais lâché Gervais Martel. Et qui a envie de ressembler à ça ?
Vivement du changement ! Allez le LOSC !