Le LOSC de retour en Youth League, « ne pas confondre avec la Champions League » insiste Jean-Michel VandammeLa Youth League pour Jean-Michel VandammeDirecteur du centre de formation du LOSC, Jean-Michel Vandamme nous a récemment accordé quelques mots pour décrire cette prestigieuse compétition qu’est la Youth League, ses attentes, mais aussi ce qu’il ne souhaite pas observer dans les semaines à venir.
Expérimenté, Jean-Michel Vandamme donne sa vision des choses. Il se servira des joutes à venir pour poursuivre sa mission : «
Cette compétition, c’est le fait d’être confronté à l’élite du football européen avec une sorte de pression un peu sympa avec des oppositions prestigieuses. Elle nous permettra de nous jauger à cette élite afin de savoir si nous avons encore beaucoup de manques et déterminer les points que l’on doit encore travailler, nos axes d’amélioration. Même si l’on a déjà conscience de tout ça à travers nos championnats, la Youth League nous offre un contexte différent avec une pression distincte. Ce sera très enrichissant », nous explique le dirigeant lillois.
« L’objectif n’est pas de remporter la compétition, mais d’amener des joueurs chez les professionnels »Cet enrichissement est également une affaire de jeunes, qui ne pourront plus compter sur leurs anciens, à l’image de Valentin Vanbaleghem et Enzo Grasso avec la réserve, pour les épauler et les soutenir. La Youth League est l’occasion d’engranger de l’expérience et, peut-être pour certains, de dévoiler certaines ressources mentales : «
Nous avons des équipes très jeunes, encore plus que l’année dernière suite aux départs de joueurs tels que Vincent Burlet ou Ichem Ferrah, qui arrivaient en fin de cycle, détaille Jean-Michel Vandamme. La Youth League est une compétition avec un niveau technique et tactique incroyable, et ce sera bien de voir comment nos jeunes se comportent quand il n’y a pas ces deux joueurs d’expérience (Valentin Vanbaleghem et Enzo Grasso) pour réguler le tempo. On est évidemment content qu’ils soient avec nous (rire)
habituellement, mais cela va être intéressant de voir comment ils vont gérer les choses sans leurs mentors. S’ils seront en capacité dans un contexte différent, de réguler le tempo, le rythme, gérer la pression…, cite-t-il, avant de comparer ces joutes européennes à ce que la jeunesse lilloise peut connaître au quotidien.
Le championnat de National 3 permet de rencontrer des équipes très expérimentées, très athlétiques et nous offre d’autres styles d’opposition. Il nous permet de grandir dans l’impact athlétique, dans les duels, dans la capacité à résister à une forte puissance adverse. J’estime que les deux compétitions se complètent et sont formatrices. »
« Il ne faut pas confondre la Youth League avec la Champions League »Néanmoins, déjà projeté sur les échéances à venir, Jean-Michel Vandamme, qui refuse de voir cette compétition par le simple prisme des résultats, espère que la communauté lilloise et les observateurs français feront de même : «
Il ne faut pas confondre la Youth League avec la Champions League, nous répète-t-il.
Les professionnels vont jouer un grand championnat européen, et c’est incroyable. De notre côté, nous allons jouer une compétition intéressante qui va nous permettre de nous évaluer, et rien d’autre. Il faut surtout garder les pieds sur terre, que l’on gagne ou que l’on perde. Il ne faudra pas, au moindre revers, dire que la formation lilloise n’est pas bonne. C’est la même chose dans une situation inverse. La formation lilloise ne deviendra pas merveilleuse avec un succès. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir combien de joueurs je vais être en capacité, avec mon équipe, d’amener au plus haut niveau professionnel. »
Il en est de même pour les jeunes Dogues, d’abord focalisés sur leur propre progression et sur l’expérience engrangée plutôt que sur de la comptabilité : «
Ils doivent garder un équilibre, ne pas s’enflammer et jouer à fond cette compétition, être eux-mêmes. S’ils peuvent en plus éprouver du bonheur par le biais des résultats, je serai content pour eux, et évidemment content pour le club, mais comme quand je parle de la Gambardella ou des phases finales des championnats, il faut rester distant par rapport aux résultats. L’objectif n’est pas de remporter la compétition, mais d’amener des joueurs chez les professionnels. C’est ce que l’on inculque aux jeunes, avoir le recul nécessaire parce que ce genre de choses peut vous emmener à un manque de lucidité, si vous gagnez, et à être au fond du trou si vous perdez. Il faut conserver un certain équilibre », conclut ainsi Jean-Michel Vandamme à notre micro, une semaine avant le premier choc face au Sporting CP.