[01T] le ciel tombera sur les têtes (éco/durabilité/raison)
Posté : lun. 8 août 2016 20:22
L'ALERTE MAXIMUM DU 8 AOUT.
La nouvelle aurait dû concentrer l’intérêt de l’actualité. Je pense à l’avancé affolante du jour à partir duquel notre société prélève davantage sur la planète que ce que celle-ci peut reconstituer. Cette année c’est le 8 août déjà.
En cause le fonctionnement ordinaire de notre mode de production, d’échange et de consommation. C’est-à-dire l’essentiel de ce qui fait la civilisation humaine. Cette année la nouvelle s’ajoute à celle selon laquelle le dérèglement climatique serait en phase d’approfondissement avancé avec le constat d’un record de chaleur sur six mois. Les gens un tant soit peu informés savent ce que cela annonce : des épisodes climatiques extrêmes et des évènements qui finiront par avoir raison des fragiles réseaux sur lesquels repose notre époque. Inondations et sécheresses, ouragans tout sera progressivement à des multiples de ce que nous connaissons déjà. Comme ce type de mutation est corrélé à des dizaines de facteurs en amont et impactent des milliers d’autres en aval de leur survenue, ce qui s’avance vers nous est un processus global et non une addition de conséquences strictement délimitables. De plus le phénomène de bifurcation de l’état général de la planète n’est pas progressif contrairement à ce que l’intuition peut suggérer. Il se déploie par paliers irréguliers et souvent très brutaux. Au total on peut analyser ce qui vient comme un processus global de dislocation du monde que nous connaissons.
Un regard philosophique doit nous permettre de « relativiser » l’évènement en le situant dans le temps profond. L’humanité vit dans un modèle de civilisation qui provoque déjà une extermination massive des espèces vivantes. Peut-être parviendra-t-elle à se détruire elle-même en même temps. On peut donc imaginer ou bien cette planète sans êtres humains ou bien avec des groupes survivants dans des conditions de dénuement et de brutalités qui jusque-là semblaient réservées aux récits de sciences fiction. Quelle importance pour la nature ? Aucune. Elle sera toujours là, certes dans d’autres conditions et d’autres êtres vivants. La planète continuera sa course dans l’univers infini ou pullulent des mondes innombrables, selon la formule de Giordano Bruno au 16 ème siècle que l’église condamna au bucher pour cela. On s’amusera peut-être en pensant qu’Engels, le compagnon d’écriture de Karl Marx, avait envisagé la question à sa façon en se disant que l’émergence de la conscience dans le vivant devait correspondre à une nécessité de la nature telle que si elle venait à être détruite sur la terre elle réapparaitrait à coup sûr ailleurs dans l’univers. Je n’évoque ces points de vue que pour mieux souligner la responsabilité des êtres humains sur leur destin. Leur élimination n’est un problème que pour eux-mêmes. Et la solution est cent pour cent politique. Il faut tout changer, aussi vite que possible avec autant d’ordre et de méthode que possible. Les problèmes les plus urgents ne sont ni l’islam ni la dette publique mais le consumérisme et la dette écologique. Car ces deux- là tueront tout le monde, les islamistes en même temps que les créanciers, les débiteurs et les athées et ainsi de suite. Et c’est en imaginant quelles pourraient être les issues et la façon de les envisager que choisiront les êtres humains qu’a été théorisée la Révolution citoyenne.
C’est à partir de ce constat qu’a été construite la doctrine de l’éco-socialisme. Pour ma part je suis à la recherche d’un mot qui permette de nommer la communauté d’intérêt général propre à toute l’humanité par-delà toutes les frontières et identités culturelles ou sociales. Notre point de vue est celui d’un nouvel humanisme radical dans le sens où il s’adresse à l’humanité en tant que telle et du point de vue de sa survie comme projet global.
C’est pour cela que je place notre campagne de 2017 sous l’angle de « l’intérêt général humain ».
jlm
La nouvelle aurait dû concentrer l’intérêt de l’actualité. Je pense à l’avancé affolante du jour à partir duquel notre société prélève davantage sur la planète que ce que celle-ci peut reconstituer. Cette année c’est le 8 août déjà.
En cause le fonctionnement ordinaire de notre mode de production, d’échange et de consommation. C’est-à-dire l’essentiel de ce qui fait la civilisation humaine. Cette année la nouvelle s’ajoute à celle selon laquelle le dérèglement climatique serait en phase d’approfondissement avancé avec le constat d’un record de chaleur sur six mois. Les gens un tant soit peu informés savent ce que cela annonce : des épisodes climatiques extrêmes et des évènements qui finiront par avoir raison des fragiles réseaux sur lesquels repose notre époque. Inondations et sécheresses, ouragans tout sera progressivement à des multiples de ce que nous connaissons déjà. Comme ce type de mutation est corrélé à des dizaines de facteurs en amont et impactent des milliers d’autres en aval de leur survenue, ce qui s’avance vers nous est un processus global et non une addition de conséquences strictement délimitables. De plus le phénomène de bifurcation de l’état général de la planète n’est pas progressif contrairement à ce que l’intuition peut suggérer. Il se déploie par paliers irréguliers et souvent très brutaux. Au total on peut analyser ce qui vient comme un processus global de dislocation du monde que nous connaissons.
Un regard philosophique doit nous permettre de « relativiser » l’évènement en le situant dans le temps profond. L’humanité vit dans un modèle de civilisation qui provoque déjà une extermination massive des espèces vivantes. Peut-être parviendra-t-elle à se détruire elle-même en même temps. On peut donc imaginer ou bien cette planète sans êtres humains ou bien avec des groupes survivants dans des conditions de dénuement et de brutalités qui jusque-là semblaient réservées aux récits de sciences fiction. Quelle importance pour la nature ? Aucune. Elle sera toujours là, certes dans d’autres conditions et d’autres êtres vivants. La planète continuera sa course dans l’univers infini ou pullulent des mondes innombrables, selon la formule de Giordano Bruno au 16 ème siècle que l’église condamna au bucher pour cela. On s’amusera peut-être en pensant qu’Engels, le compagnon d’écriture de Karl Marx, avait envisagé la question à sa façon en se disant que l’émergence de la conscience dans le vivant devait correspondre à une nécessité de la nature telle que si elle venait à être détruite sur la terre elle réapparaitrait à coup sûr ailleurs dans l’univers. Je n’évoque ces points de vue que pour mieux souligner la responsabilité des êtres humains sur leur destin. Leur élimination n’est un problème que pour eux-mêmes. Et la solution est cent pour cent politique. Il faut tout changer, aussi vite que possible avec autant d’ordre et de méthode que possible. Les problèmes les plus urgents ne sont ni l’islam ni la dette publique mais le consumérisme et la dette écologique. Car ces deux- là tueront tout le monde, les islamistes en même temps que les créanciers, les débiteurs et les athées et ainsi de suite. Et c’est en imaginant quelles pourraient être les issues et la façon de les envisager que choisiront les êtres humains qu’a été théorisée la Révolution citoyenne.
C’est à partir de ce constat qu’a été construite la doctrine de l’éco-socialisme. Pour ma part je suis à la recherche d’un mot qui permette de nommer la communauté d’intérêt général propre à toute l’humanité par-delà toutes les frontières et identités culturelles ou sociales. Notre point de vue est celui d’un nouvel humanisme radical dans le sens où il s’adresse à l’humanité en tant que telle et du point de vue de sa survie comme projet global.
C’est pour cela que je place notre campagne de 2017 sous l’angle de « l’intérêt général humain ».
jlm