PARIS-ROUBAIX La vitrine chic du vintage cycliste ? En matière de VIP, Paris-Roubaix reste encore à la traîne des formules inventées en Belgique. Un retard que l’organisateur pense à rattraper dès l’année prochaine. Peut-être même avec l’aide du LOSC.Par Frédéric Retsin | Publié le 05/04/2017
Les prestations de luxe manquent autour du Paris-Roubaix. À Harelbeke (sur la photo), une structure accueille 4 000 VIP sur la ligne d’arrivée. PHOTO « LA VOIX ».C’est peut-être la « Reine des classiques », mais elle souffre de la comparaison avec ses cousines belges (même de deuxième catégorie) sur un point précis : son attrait et sa commercialisation auprès d’un public équipé financièrement, capable de lâcher entre 300 et 500 euros pour passer un dimanche les pieds dans l’herbe en regardant passer les coureurs. De l’autre côté de la frontière, on appelle ça des VIP. Parce qu’ils sont aussi choyés au champagne de très haute qualité et à un menu de chef étoilé. C’est une culture.
Sur le sujet, Paris-Roubaix, course hors du temps, souffre donc d’un retard que le service marketing de l’organisation (ASO) est décidé à combler. Au vélodrome comme sur le Tour de France, il existe bien un espace censé caresser les partenaires privés et publics dans le sens du poil. Mais on est loin de la prestation de luxe. Et chaque année, un puissant sponsor belge organise, de son propre chef, un raout le long du pavé de Mérignies. Il échappe au contrôle d’ASO qui planche, depuis au moins deux ans, sur l’idée d’une montée en gamme.
L’aide du GP de l’E3 et du LOSC Elle s’est ainsi rapprochée du GP de l’E3 (Harelbeke) qui se singularise par la mise en place d’une soixantaine de bus (environ 500 invités) autour de son épreuve.
« C’est un record du monde, avance fièrement Philip Vlieghe.
Les gens d’ASO ont été impressionnés par notre savoir-faire. Nous allons nous rapprocher dans le cadre de Roubaix et du Tour. » Une collaboration qui n’est pas sans enjeu politique. Harelbeke n’appartient pas au cercle de Flanders Classic qui a fait main basse sur toutes les principales épreuves du calendrier.
« Nous ne partageons rien avec eux. Ils veulent tout régir selon leur manière, regrette Vlieghe. Avec ASO,
nous resterons indépendants. C’est notre force. » Une sorte de protection aussi…
Sollicité sur le sujet, ASO a cependant indiqué, via son service de presse, que le projet est reporté.
« Sans doute en 2018 », confirme Vlieghe. ASO a pourtant contacté le Domaine de Luchin (sur l’entrée du secteur de l’Arbre) et les dirigeants du LOSC pour des prestations de luxe.
Le club lillois, qui envisage de s’associer à la vitrine Paris-Roubaix, a réfléchi à l’idée d’un hommage à la course en marge de la rencontre face à Nice, programmée ce vendredi soir à Pierre-Mauroy.
Comme une sorte de test, le GP de l’E3 devrait quand même affréter une douzaine de cars qui rallieront Courtrai à l’Arbre pour voir passer une dernière fois Tom Boonen : 325 euros, avec champagne et menu étoilé…
http://www.lavoixdunord.fr/144019/artic ... e-cycliste
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