Joueur du LOSC de l’année « Je suis devenu plus tueur » confie Nicolas Pépé En 2018, Nicolas Pépé a crevé l’écran en participant à toutes les rencontres du LOSC pour sauver le club de la relégation d’abord, avant de le propulser sur les sommets de la Ligue 1. L’international ivoirien a été élu joueur lillois de l’année par notre rédaction. Il explique les raisons de sa transformation.Olivier Fosseux | 30/12/2018 20h15
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[b]– Vingt-deux buts toutes compétitions confondues, dix passes décisives : Nicolas, qu’est-ce qui a changé en 2018 ? « Je suis devenu plus «tueur». J’ai un jeu pour faire marquer ou marquer. Quand on arrive au haut niveau, on ne retient que les statistiques, c’est ce que j’essaye de faire tous les jours en tentant de m’appliquer et de me concentrer. »
– Après six mois d’adaptation, avez-vous ressenti un déclic pour franchir un cap ?« Il est intervenu dès janvier quand j’ai rejoué à mon poste de prédilection (ailier droit). J’ai marqué, enchaîné les matchs, c’est là où mentalement j’ai commencé à être fort. Les discussions avec l’entraîneur ont été importantes. Coach Galtier a voulu savoir où j’étais le plus à l’aise. Je lui ai répondu sur le côté droit. Quand le coach te donne sa confiance, il faut savoir la lui rendre. »
– Et si vous deviez retenir un de vos buts, cette année ?« (Sans hésitation) Le troisième à Toulouse. Celui-là est décisif. C’était nous ou Toulouse. Quand je marque ce but, sur un service de Luis (Araujo), c’est une libération. Dans le vestiaire, après le match, j’ai vu une telle joie, c’était comme si on avait réalisé la moitié du chemin, je n’avais jamais vécu cela. Dans cette saison compliquée, ce fut un bon moment. »
– 2018 marque aussi le début de votre relation privilégiée avec Christophe Galtier...« (Il sourit) Dans ma jeune carrière, en Ligue 1, je n’ai jamais eu une telle relation avec un coach. Il m’apprend beaucoup de choses, il veut que je progresse énormément. Il m’a donné sa confiance directement quand on s’est croisés la première fois. C’est un coach qui va beaucoup m’apporter. »
– Quel a été son meilleur conseil ?« Travaille pour l’équipe et l’équipe te le rendra. Quand il me dit ça, cela veut dire qu’au match précédent, je ne l’avais pas fait. Et quand je le fais, automatiquement j’arrive à marquer. Christophe est tout le temps derrière moi. Si j’inscris un but, il veut que j’en marque deux… »
– Un autre homme, votre père, est très important dans vos choix…« Il a une place centrale dans ma vie. Il se déplace pour tous mes matchs. Je n’ai pas honte de dire que je vis encore avec mes parents. Ils sont les garants de mon équilibre. À 20 ans, il y en a qui sont seuls et moi, j’ai la chance d’avoir mes parents. Alors, j’en profite. Quand je ne vais pas bien, quand je perds un match et que je suis énervé, je suis avec eux. »
– Votre nom va encore être cité lors du mercato hivernal. Comment le vivez-vous, à 23 ans ?« (Il sourit) Honnêtement, je le vis très bien. J’ai déjà vécu cela à Angers, même si ce n’était pas les mêmes clubs qui se renseignaient. Quand tu entends qu’un club a mis cela ou va le faire, des joueurs peuvent se perdre ou s’oublier. Mes parents ou mes agents me remettent direct en place en me disant : « Tu n’es pas là-bas, tu es à Lille, tu dois te concentrer sur Lille et pas ailleurs. » »
– Le 1er février, serez-vous encore au LOSC ?« Pour moi, c’est certain. Comme le président l’a dit, j’ai décidé de finir la saison à Lille et à la fin de celle-ci, rien ne sera fait. Je suis sous contrat jusqu’à 2022. J’ai l’idée de terminer cette saison à Lille et, pourquoi pas, arracher une place européenne, ce serait beau. »O F
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