Hors ligneMessageNorthSide » sam. 2 nov. 2019 10:52
Yazici, c’est maintenant que l’histoire commence - VDN 2/11/19
Deux matchs aboutis (Valence et Bordeaux) ont permis de comprendre pourquoi le LOSC s’était tant battu cet été pour recruter Yusuf Yazici. Après trois mois d’adaptation, l’international turc semble prêt. Et le stade Vélodrome, ce samedi après-midi (17 h 30) face à Marseille, est une belle arène pour confirmer.
En turc, « Yazici » signifie littéralement « celui qui écrit ». De belles choses dans le cas de Yusuf Yazici, l’un des talents les plus prometteurs du football turc, qui a vraiment entamé la rédaction de son histoire lilloise la semaine dernière. Brillant face à Valence en Ligue des champions (1-1), l’attaquant a illuminé le match face à Bordeaux (3-0), avec un but et deux passes décisives. Laissant l’impression que plus rien ne serait comme avant.
Alors bien sûr, du coup, on ne le regarde plus du même œil. Les doutes se font plus rares, les fans plus nombreux… C’est peu dire qu’en deux matchs, l’international turc a retourné la Terre entière. Et justifié la motivation de Luis Campos, le conseiller du président Lopez, qui s’est battu comme un lion cet été pour l’arracher à Trabzonspor (16,5 M€ sans les bonus).
Un joli coup, mais aussi un gros transfert, que l’intéressé a dû assumer et cela n’a pas été simple. Tout comme le dépaysement, la découverte d’un nouveau foot… « Il faut trois mois pour s’adapter », indique José Fonte, qui se souvient que ses premiers pas en Angleterre, en 2007, avaient également été compliqués.
« Il a la confiance de tous »
Ça fait justement trois mois désormais que Yazici (22 ans) est à Lille et c’est comme si tout était en train de changer autour de lui. Après le succès face à Bordeaux, l’attaquant a posté la photo de sa joie sur son but, commentée d’un seul mot, « Bonheur ». Avec deux cœurs. Cela nous renvoie à son état d’esprit du moment. « Il est plus tranquille. Il a la confiance de tous », confie José Fonte.
Cette confiance, il l’a gagnée en match, mais aussi à l’entraînement, où ses équipiers et Christophe Galtier louent son implication, dans les exercices ou sa volonté d’apprendre le français. « C’est quelqu’un d’attachant et qui travaille beaucoup », appuie Loïc Rémy. Et c’est comme s’il mettait toutes les chances de son côté puisque cette capacité à se faire mal au boulot vient servir un talent né.
Car pour tout le monde, c’est évident, Yazici est un artiste. Pas seulement au foot, un artiste dans l’âme confie l’un de ses proches. Cheveux attachés, les yeux clairs, il s’intéresse à tout, porte beau et son allure sur le terrain impressionne autant que la qualité de son pied gauche. « Il a un pied extraordinaire », souligne Mike Maignan, qui ne goûte que très peu les nettoyages de lucarnes. « Je pense qu’on n’est qu’au début. Il va monter crescendo », assure Loïc Rémy. « Il n’est pas à 100 %. Il a beaucoup plus à donner », prédit Fonte. « On n’a pas encore vu le vrai niveau de Yusuf », estime de son côté Galtier, qui a installé son joueur dans son nouveau système en 3-4-3, mais le voit capable de s’épanouir partout. Au Vélodrome, par exemple, où le LOSC veut écrire une suite positive à son redressement ce samedi après-midi.