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Hors ligneMessageMalébolgia » mar. 10 déc. 2019 17:51

toones a écrit :Source of the post Oui je me doute bien mais il a complétement disparu et comme tu dis Lopez a pris les devant
Je trouve ça bizarre on passe à le voir H24 à ne plus le voir du tout
Peut être mécontent de son taf le Président


Si ça permet de ne plus lire un truc comme:

« On a dominé le champion de France jusqu’au premier but. Ça dit beaucoup du talent qu’on a ».


Lors de la branlée 0-4 c'est très bien comme ça.

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Hors ligneMessagedaddycool » mar. 10 déc. 2019 18:39

toones a écrit :Source of the post Oui je me doute bien mais il a complétement disparu et comme tu dis Lopez a pris les devant
Je trouve ça bizarre on passe à le voir H24 à ne plus le voir du tout
Peut être mécontent de son taf le Président


Certainement pas
Chacun son job
Tu le reverras quand il signera les contrats des nouveaux ou les prolongations.
Chacun son métier, les vaches seront bien gardées - (Le Vacher et le Garde-chasse) - Jean Pierre Claris de Florian (1755-1794)

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Hors ligneMessagetoones » mar. 10 déc. 2019 20:02

Bon d' un côté il ne me manque pas

Quand je disais ça je pensais au cirque avec la DNCG avec des douments en Chinois ou Anglais c' est pas très professionnel quand même son absence est à peu prés depuis cet épisode

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Hors ligneMessagesolid.snake » mer. 11 déc. 2019 23:15

TV : Canal + se positionne sur l'Europa League


Après avoir obtenu la diffusion des deux meilleures affiches de la Ligue des Champions entre 2021 et 2024, Canal Plus s’est positionné sur l’Europa League.

En effet, la chaîne cryptée a obtenu, sur la même période, la diffusion de la meilleure affiche de l’Europa League selon les informations de L'Equipe. Néanmoins, Canal Plus ne devrait pas être la seule chaîne à diffuser le plus gros match de chaque journée de C3 puisque l’UEFA verrait d’un bon œil l’arrivée d’une chaîne en clair sur ces affiches. Afin de trouver un co-diffuseur, l’instance européenne a donc relancé une consultation avec une remise des offres lundi prochain.

Ce qui est certain, c’est que les abonnés de Canal + sont à la fête ces dernières semaines. Et pour cause, la chaîne a récemment récupéré les droits de la Ligue des Champions, mais elle a également racheté cette semaine les droits de la Ligue 1 de beIN SPORTS, à savoir 2 matchs par journée de championnat de 2020 à 2024. Des jolis coups qui devraient faire exploser le nombre d’abonnés de Canal dans les mois à venir…

https://www.foot01.com/coupe-d-europe/e ... gue,337179

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Hors ligneMessagesolid.snake » jeu. 12 déc. 2019 19:09

Jaume Roures (Mediapro) : « Un prix autour de 25 € »

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Jaume Roures, patron de Mediapro (A. Réau/L'Équipe)

Après avoir échangé avec les présidents lors de l'assemblée générale de la LFP, les dirigeants de Mediapro, qui a acquis les droits de diffusion de la Ligue 1 et de la Ligue 2, ont défendu leur modèle jeudi après-midi.

Sacha Nokovitch et Etienne Moatti mis à jour le 12 décembre 2019 à 18h57

Jaume Roures (PDG de Mediapro) : « La situation n'a pas changé pour nous. La Ligue des champions est une compétition importante, on n'a pas gagné mais notre projet continue comme depuis le début. On n'était pas disposé à payer ce que les autres ont payé... On est sérieux, on paye toujours et on sait ce qu'on peut dépenser ou pas dépenser. Ce sera une chaîne avec plus de 80 % de la Ligue 1 avec huit matches et demi contre un match et demi pour Canal.

On va faire un travail sur les joueurs, les dirigeants, les clubs pour montrer le quotidien du foot français. Pour nous, le foot français est l'un des plus techniques d'Europe. Le foot français marche très bien mais il a un problème économique et on est là pour l'aider sur ce point.

Il y a eu le modèle traditionnel Canal+, puis les opérateurs de télécommunication avec des offres multiples puis l'apparition des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon). Nous ne sommes pas ancrés dans la tradition mais on suit les évolutions, on a déjà travaillé avec Canal par le passé, avec les GAFA, etc. Avec de bons résultats.

On a parlé d'un prix autour de 25 euros et environ 3,5 millions d'abonnés. Pendant nos quatre saisons, on pense qu'on peut développer notre chaîne. On ne va pas avoir 3,5 millions la première saison mais ce sont des objectifs très raisonnables. »


« La nomination des journalistes et de la rédaction, c'est compliqué : les gens sont encore en poste »

Julien Bergeaud (directeur général de Mediapro France) : « Le foot français aura sa maison l'été prochain et ce sera nous. Plus de 80 % de l'offre sur la L1 et 80 % sur la L2. La communication des derniers jours a été un peu trompeuse... Le grand match du dimanche soir ce sera chez nous et nulle part ailleurs, le grand magazine du dimanche soir, le match d'ouverture du vendredi soir, etc.

Nous allons révolutionner le marché de la télé payante, nous allons sortir du cadre traditionnel. Notre distributeur sera ''agnostique'', avec tous les distributeurs, y compris ceux de l'OTT (accès direct sur Internet). Notre produit sera 100 % foot français, ce sera une offre claire, limpide.

Nous entendons magnifier le produit, le jeu, l'action. Nous allons doubler le nombre de matches produits en 4K, et nouvelles caméras avec angles de vision totalement innovants et immersifs.

Les clubs et les fans auront enfin du temps d'antenne en dehors des matches. Cela sera diffusé dans la semaine dans notre grille. Avec un réseau de reporters en région.

J'ai déjà une équipe business à mes côtés. Les premières questions sont celles de la distribution et elle y travaille déjà. La nomination des journalistes et de la rédaction, c'est compliqué : les gens sont encore en poste. Ces équipes seront annoncées le moment venu, avec des visages, des consultants, des talents. Le calendrier va se déclencher l'année prochaine. »


https://www.lequipe.fr/Football/Actuali ... xtor=RSS-1

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Hors ligneMessageMiladin Béca » jeu. 12 déc. 2019 20:03

25 euros pour la Ligue 1 et Ligue 2, belle arnaque surtout quand on voit le spectacle de ces deux championnats.

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Hors ligneMessageeljano » jeu. 12 déc. 2019 20:51

Je paie 7€/mois pour Bein, je ne mettrai pas 25€ la saison prochaine.

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Hors ligneMessageLucky » jeu. 12 déc. 2019 20:53

25 euros big loul. faut être fou.
« Cher Lillois vous allez me manquer »José Fonte

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Hors ligneMessageDjeunzzz » lun. 16 déc. 2019 15:15

Y'a un abonné pour nous faire un résumé de la saga ?

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Hors ligneMessageemille » lun. 16 déc. 2019 17:42

J'ai rencontré qqun qui dépense 90€ pour avoir toutes les chaînes de foot.

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Hors ligneMessageDonnieD » lun. 16 déc. 2019 19:24

To Djeunzzz:
Foot et télé payante, un univers impitoyable (1/6) : Canal - TPS, petit partage entre «amis»
(L'Equipe)
Le premier appel d'offres de l'histoire du football français remonte à 1999. Il ne s'est pas vraiment déroulé dans les règles de l'art. Mais visiblement pour le bien de tous...
cet article (1/2) est issu du dossier "Le grand roman de la télé payante"

Sacha Nokovitch

Juin 1999, sous le soleil brûlant de La Réunion, Noël Le Graët s'impatiente. En séminaire, le président de la Ligue nationale de football (ancien nom de la Ligue de football professionnel) attend un coup de téléphone de Paris. « C'est bon, Noël, on a gagné ! » Au bout du fil, le directeur médias et marketing Vincent Tong-Cuong, qu'il a embauché quelques mois plus tôt, a décacheté les enveloppes du premier appel d'offres de l'histoire des droits télé du foot français. « On avait ouvert les plis sur la photocopieuse, raconte ce dernier. Cela paraît fou aujourd'hui. On a vite passé toute l'offre qualitative des candidats et, en ouvrant le quantitatif, on a écarquillé les yeux ! » Sur le papier, Canal+, diffuseur du Championnat de France depuis sa création, en 1984, offre 1,15 milliard de francs par saison (175,5 M€) et TPS, l'outsider, 1,85 milliard (282,4 M€), largement plus du double des 750 millions de francs versés alors par la chaîne cryptée. Jusque-là, les deals se négociaient sur un coin de table avant d'être validés par de franches poignées de main. Alors, qui vient donc perturber une divine idylle de quinze ans ?

Quatre ans plus tôt, dans un restaurant parisien, quatre hommes se regardent, les yeux dans les yeux. D'un côté le clan TF1, avec son actionnaire majoritaire, Martin Bouygues, et le patron de la chaîne, Patrick Le Lay ; de l'autre celui de Canal+ avec Jean-Marie Messier, le célèbre « J2M » de Vivendi, et Pierre Lescure. Le patron de la Une a expliqué quelques semaines plus tôt à son actionnaire qu'il ne pouvait plus se contenter de partager le marché publicitaire avec les autres chaînes en clair et qu'il devrait désormais investir celui de l'abonnement. « On avait deux solutions : soit rentrer dans Canal+, soit créer la concurrence, se souvient Le Lay. Ce jour-là, on leur explique notre vision. Messier est un type très intelligent, il se montre à l'écoute. Mais Lescure nous haïssait culturellement. Je lui disais souvent : "Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes" (rire). Et en général je ne répondais pas aux provocations. La seule chose que je n'appréciais pas, c'étaient les sketches des Guignols traitant TF1 de boîte à cons. Mais là, encore une fois, même pour le business, il ne voulait pas de nous. »

«Je dis à Pierre Lescure (ancien président directeur général de Canal +) : les barbares sont toujours à la porte de l'empire et ils finissent un jour par y rentrer. Donc, on va y aller !»
Patrick Le Lay, ancien patron de TF1

Il les informe alors de son ambition de créer sa propre chaîne de télévision payante. « Ils se mettent à rigoler. Mais au dessert, je dis à Lescure : "Quand on est en monopole, c'est une très mauvaise situation. La nuit, on a toujours peur que quelqu'un vienne le casser, donc on dort mal... Et au réveil, on passe sa journée à le protéger au lieu d'améliorer sa boîte. Or les barbares sont toujours à la porte de l'empire et ils finissent un jour par y rentrer. Donc, on va y aller !" »

Le Lay et Nicolas de Tavernost, actionnaires majoritaires de la future Télévision Par Satellite (TPS), commencent par le cinéma. Face à la toute-puissance de Canal sur ce marché en France, ils essuient une multitude de refus. Qu'importe ! Ils iront négocier à Los Angeles avec les studios américains. Munis, entre autres, des films du catalogue de la MGM et de Paramount, ils lancent donc TPS en décembre 1996. « Avec un raisonnement de cour d'école, j'avais dit à Martin (Bouygues) : "Désormais, Canal, on va leur pourrir la vie, reprend Le Lay. Sur n'importe quel appel d'offres, on sera là ! Un droit qu'ils payaient 100, on va mettre 130, 140, 150, et on va leur doubler leurs coûts." »

Ces enfantillages industriels amènent rapidement TPS à se pencher sur l'autre force de frappe de Canal+ : le football. La petite phrase de Rupert Murdoch, grand magnat des médias anglo-saxons, expliquant au même moment que le sport « surpasse largement » le cinéma et toute autre forme de divertissement pour pousser les gens à s'abonner à une chaîne, ne lui a certainement pas échappé. Pas plus qu'à Pierre Lescure qui, en 1999, alors que Canal + bénéficie encore de deux ans de contrat de diffusion du Championnat de France, tente d'échapper à la mise en concurrence par la Ligue. « On peut imaginer faire un effort financier pour les deux ans qui courent, assure-t-il à l'époque. Je suis d'accord pour en discuter. Mais toute augmentation de notre contribution doit être liée à un prolongement. » Proposition rejetée par la Ligue...

Place alors au premier appel d'offres télé du foot français. Après avoir pris connaissance des offres financières de Canal+ et TPS, la LNF réunit son conseil d'administration quelques jours plus tard pour prendre une décision. Les chiffres ont fuité dans la presse. Aux Guignols de l'info, la marionnette de Lescure a même lâché : « À TPS, ce sont des salauds : ils nous ont piqué tout le foot, mais ils nous ont laissé le PSG ! » (la chaîne est propriétaire du club depuis 1991). Malgré l'ironie des auteurs, toute la maison Canal tremble en attendant le verdict. « C'était assez incroyable, sourit aujourd'hui Tong-Cuong. Beaucoup de membres du conseil d'administration étaient proches de Canal+. Ils avaient les portables allumés sur les micros de la Ligue. Michel Denisot (alors patron des sports de la chaîne cryptée) a dû vivre les discussions animées en direct depuis son bureau. Aujourd'hui, on dirait : "Ce sont des lapins de six semaines ! Ils n'avaient pas enlevé les téléphones ?" Sauf que c'était il y a vingt ans ! »

«Je ne suis pas sûr que si je n'avais pas proposé un partage, ils n'auraient pas trouvé un accord. Les loups ne se mangent jamais entre eux»
Noël Le Graët, à l'époque président de la LNF (devenue aujourd'hui la LFP)

Les échanges sont vifs et la vision des membres du Club Europe (Bordeaux, Marseille, Lens, Lyon, Monaco, PSG), partenaires commerciaux privilégiés de Canal+, prend le dessus. « Les présidents de club ne voulaient pas que cela change... surtout les gros, estime Le Lay. Dans le foot français, ce qui est bon pour Aulas est bon pour le foot et c'était déjà le cas à l'époque. Mais attention, c'est le meilleur de tous. » En laissant filer Canal+, le Club Europe voyait déjà partir dans la foulée les bonus versés par son très cher partenaire. « Le seul qui nous avait soutenus, c'était le président de Montpellier, Louis Nicollin, se souvient Nicolas Rot­koff, alors responsable des droits sportifs pour TPS. Il leur avait dit : "Si, pour vous, une offre qui fait le double de l'autre c'est équivalent, je ne vais pas vous embaucher dans ma boîte." » Guy Roux, à l'époque entraîneur d'Auxerre, assure également qu'il votera pour le plus offrant, sans état d'âme.

À l'issue des échanges, le conseil d'administration estime pourtant que les offres sont « équivalentes » et suggère un deuxième tour d'enchères. « C'est inimaginable aujourd'hui, l'écart était trop important », commente Tong-Cuong. « Moi, je trouvais les offres équivalentes, commente d'un large sourire Noël Le Graët. Il fallait donc trouver des arguments. Par rapport aux fans de foot, Canal était quand même mieux équipée que TPS... Avec cette option, je pensais que seulement 20 % de la population aurait pu voir les matches. » TPS compte en effet 700 000 abonnés, Canal+ 4,45 millions. Mais en apprenant la décision, Le Lay est furieux. Il envoie des huissiers à la Ligue et menace d'attaquer en justice. « Je lui ai dit : "Noël, vous êtes formidable ! Depuis Euclide, personne n'a inventé une nouvelle arithmétique mais vous, vous l'avez fait ! Avec Euclide, 1 et 1 font 2 et avec vous, 1 et 1 font 3." Quant aux menaces, j'avais très mauvaise réputation, alors autant la soutenir ! Et puis ils étaient tout de même un peu dans l'illégalité. » « Le Graët a alors l'intelligence de dire aux deux diffuseurs : "Vous vous démerdez, moi j'ai 1,8 milliard dans deux ans, je veux 1,8 milliard tout de suite et vous vous mettez d'accord sur la répartition", détaille Tong-Cuong. On était en juin et la saison reprenait moins de deux mois plus tard... »

Après avoir laissé quelques jours de réflexion aux deux chaînes, Noël Le Graët leur donne rendez-vous à la Ligue, près du Trocadéro, un soir vers 21 heures. De sa fenêtre, il observe les deux clans sur le trottoir. « Je me demandais comment tout ça se terminerait. Et l'horaire, c'était pour les tendre un peu, s'amuse-t-il. Là, je vois arriver une vingtaine de personnes, entre représentants de chaîne et juristes, pour boucler le deal. À un moment, je demande à une dame : "Et vous, vous représentez quelle société ?" Elle me répond : "Moi ? Je suis journaliste au Figaro." Et elle a assisté à la finalisation de la négo ! »

Deux heures plus tard, ce Yalta des droits télé prend fin : Canal+ remporte la plus grosse part du gâteau et signe le plus gros chèque (1,6 Md de francs, 244,2 M€). TPS, elle, minimise les risques avec une seule exclusivité : la deuxième affiche, celle du samedi soir. Aurait-elle réellement eu les armes pour assumer la totalité de l'offre ? Avec le recul, Le Lay reconnaît un bluff pas si mal négocié. « En prenant tout, on était morts ! Faire changer les abonnés de maison, c'est un drôle de métier. On n'aurait pas récupéré beaucoup plus que la moitié de ceux de Canal passionnés de foot et on aurait considérablement chargé la mule financièrement. Les sommes étaient quand même rondelettes, et ce n'était qu'un contrat de trois ans... Pendant ce temps-là, Canal aurait fait de sacrées économies et nous aurait assassinés trois ans après. C'était quelque part un marché de dupes... Mais on a été emporté par notre élan. Nicolas de Tavernost et moi étions déjà contents d'avoir enfoncé un coin ! »

Les deux camps repartent donc satisfaits : TPS peut diffuser du foot dès l'été 1999 et Canal+ sauve la face avec la majorité des rencontres maintenues sur sa chaîne. « Je ne suis pas sûr que, si je n'avais pas proposé un partage, ils n'auraient pas trouvé un accord, juge aujourd'hui Le Graët. Les loups ne se mangent jamais entre eux, il y a toujours un agneau au milieu. »

Le passage en force du président de la Ligue lui aura néanmoins, selon certains, coûté sa réélection un an plus tard. « Les grands présidents sentaient le poids de la télé, évidemment. Ils se disaient : Canal ne paiera pas pour tout le monde et pour nous... Moi, je pensais qu'il valait mieux partager, et cela a pu me causer quelques problèmes après... » Un an plus tard, le président de la LNF sera en effet battu par l'industriel Gérard Bourgoin. Quant à l'affrontement Canal-TPS, il s'engagera sur d'autres fronts...

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Hors ligneMessageDjeunzzz » lun. 16 déc. 2019 19:27

Thks Donnie !

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Hors ligneMessageDonnieD » lun. 16 déc. 2019 19:29

Foot et télé payante, un univers impitoyable (2/6) : Canal + et TPS, entre coups bas et coups de bluff
De 1999 à 2004, Canal + et TPS, les deux diffuseurs du foot, s'observent, se chamaillent et se bataillent... Jusqu'à ce que l'un des deux finisse par perdre le Championnat de France.
cet article (2/2) est issu du dossier "Le grand roman de la télé payante"

Sacha Nokovitch

Le 28 août 1999, Marseille affronte Bastia en Division 1. Les fans de l'OM se branchent, comme d'habitude, sur Canal + pour suivre la rencontre. Un peu avant 20 heures, la plupart comprennent qu'ils ne la verront pas. TPS détient en exclusivité l'affiche du samedi soir mais la chaîne cryptée, dont le monopole de diffusion de la D 1 a volé en éclats un mois plus tôt, a fait croire dans sa communication à une situation inchangée. « L'offre foot de Canal + à la rentrée, c'est une bombe atomique », lance ainsi Michel Denisot, le patron des sports. Sauf que ce samedi soir, c'est plutôt une explosion de mécontentements à Marseille. Jean-Philippe Goron, commentateur des affiches de TPS avec Raymond Domenech, se souvient avoir volontairement joué de cette passion.

« Avec Nicolas Rotkoff, le patron des sports de TPS, j'allais aux réunions de la Ligue pour le choix des matches à diffuser. On avait le deuxième choix et une seule stratégie : si Canal ne prenait pas l'OM le dimanche soir, on se jetait dessus... peu importe l'adversaire. C'était l'un des rares clubs que les Français supportaient même s'ils n'habitaient pas Marseille, c'était vecteur d'abonnements. Canal ne le vivait pas bien. Des abonnés les appelaient pour se plaindre : "Pourquoi le match de l'OM est encore diffusé sur TPS ? Remboursez-moi une partie de mon abonnement ! »

La guéguerre des chaînes déteint aussi sur le terrain. « Au début, Canal refusait qu'on partage les coûts de production des matches proposés à la séance (sept au total par journée : le Kiosque sur Canal + et Superstade sur TPS). Du coup, on produisait et commentait en double les rencontres », raconte Nicolas Rotkoff. Cette très chère plaisanterie dure une saison. Quelques tensions apparaissent aussi entre journalistes.

« Par moments, confirme Jean-Philippe Goron, j'étais obligé d'en freiner quelques-uns. Ils voulaient montrer qu'ils existaient... Il y avait peut-être aussi un petit complexe d'infériorité. À l'inverse chez Canal, c'était un peu : "La vraie télé, c'est nous. Les autres, on les laisse se débrouiller." » Nathalie Iannetta, alors journaliste foot de la chaîne cryptée, reconnaît sa surprise devant ce nouveau contexte : « Honnêtement, on n'avait absolument pas anticipé cette perte. Ce que beaucoup de gens ont appelé de l'arrogance, ce qui était probablement le cas, nous le vivions comme de l'assurance. »

« Michel Denisot était tellement hystérique [...] qu'il est descendu arracher les tapis »
Nicolas Rotkoff, ancien patron des sports de TPS

Outre sa couverture éditoriale, TPS doit aussi soigner son image pour se faire connaître. Zinédine Zidane est donc devenu l'ambassadeur de la marque. Même si la star des Bleus est peu utilisée, Canal +, propriétaire de la chaîne italienne Telepiù, sponsor de la Juventus Turin où joue alors Zizou, apprécie moyennement. En accord avec TPS, le joueur cassera son contrat un an avant l'échéance et signera, à l'été 2000, un deal lucratif et de longue durée avec Canal +.

En parallèle, la direction de TPS cherche aussi à nouer des accords marketing avec les équipes du Championnat. « Mais dès que j'arrivais dans un club, on me disait d'aller voir Jean-Claude Darmon (alors leader du marketing foot et créateur du Club Europe), se souvient Nicolas Rotkoff. Ils étaient quasiment tous maqués avec lui, donc avec Canal +. Le seul qui m'avait écouté, c'était Robert Louis-Dreyfus. » Le président de l'OM l'avait reçu dans ses bureaux parisiens. « Il était en jean, tee-shirt et tongs. Il me dit : "OK, on fait un deal, je ne suis pas pro-Canal, cela m'amuse de bosser avec vous." »

Résultat, la chaîne installe des gros cubes TPS un peu partout au Vélodrome ainsi que des tapis de part et d'autre des buts avec des logos 3D très visibles. « La première fois que Canal est venu à Marseille après ce deal, Michel Denisot était tellement hystérique en les voyant qu'il est descendu arracher les tapis, s'amuse Nicolas Rotkoff. Je voyais le patron du marketing de l'OM essayer de le calmer et remettre les tapis (rires). »

Tout doucement, TPS grappille des abonnés. Canal + n'en perd pas, mais sa situation financière inquiète. Pierre Lescure, le boss de la chaîne, la quitte au printemps 2002. « Quand je reprends Canal, il y a 4 milliards d'euros de dettes, se remémore son éphémère successeur, Xavier Couture. J'embauche Bertrand Méheut qui fait un boulot de redressement extraordinaire. »« Méheut, on l'appelait "Baygon vert", sourit Patrick Le Lay, PDG de TF1 et l'un des patrons de TPS. Parce qu'il venait de l'industrie chimique et qu'il essayait de remettre de l'ordre dans un bordel innommable ! »

Pour reprendre la main, Canal + comprend qu'il faut récupérer l'intégralité du foot sur sa chaîne à l'occasion de l'appel d'offres lancé en octobre 2002 par le tout nouveau président de la Ligue, Frédéric Thiriez. « J'inclus cette fameuse prime d'exclusivité de 290 M€, qui sera ensuite jugée illégale par le Conseil de la concurrence, rappelle Xavier Couture (face aux 300 M€ de TPS, Canal + propose 200 M€ plus 290 M€ supplémentaires si elle récupère tous les lots). Je savais qu'il y avait un risque mais qu'au pire, ça gèlerait les situations antérieures... Et cela m'a donné raison. »

« Je ne suis pas habitué à aller jouer au poker à l'ouest du Pecos »
Patrick Le Lay, PDG de TF1

Le deal est repoussé et Patrick Le Lay, à l'origine de la plainte, se montre très agacé par la méthode. « Je ne suis pas habitué à aller jouer au poker dans un saloon à l'ouest du Pecos. C'est un autre sport, je ne suis pas entraîné à ça », dit-il alors. En attendant le prochain combat, TPS pique, au printemps 2004, la Premier League à Canal +. « Un vrai "blast", confie Nathalie Iannetta. Cette fois, ce n'était pas un match de L 1 mais tout un Championnat perdu. Le génie de Michel Denisot s'est alors imposé : on n'avait plus la Premier League mais on avait Darren Tulett, récemment recruté pour en parler. Cela a créé une émulation intellectuelle conduisant à la conception d'émissions d'analyses pour combler le manque d'images. Notre manière de penser la télé a changé. »

Pour « tchatcher » football, Denisot tente alors, à la rentrée 2004, de recruter Eugène Saccomano, la mythique voix de On refait le match sur RTL et sur LCI (propriété de TF1). La réaction sera spectaculaire. Non seulement Saccomano reste dans le groupe TF1 mais la star du foot sur Canal +, Thierry Gilardi, est recrutée pour commenter les Bleus et animer Téléfoot. De quoi faire monter la tension, à deux mois d'un nouvel appel d'offres des droits du Championnat qui s'annonce sanglant.

Sauf que, conscients de ne pas pouvoir s'aligner sur les montants espérés par la Ligue et connaissant l'appétit de Canal +, les actionnaires de TPS vont se livrer à un vrai numéro de claquettes. « J'avais soigneusement préparé notre dossier, on avait demandé les autorisations aux banques, tout y était... mais j'avais compris qu'on ne serait jamais à la hauteur », se souvient Nicolas Rotkoff. À Canal +, le maître mot est le même que deux ans plus tôt : l'exclusivité à tout prix. « On s'est fait un peu peur, reconnaît Rodolphe Belmer, alors bras droit de Bertrand Méheut. J'avais calculé à peu près ce qu'ils allaient mettre sur chacun des quatre lots. Mais au dernier moment, on en a ajouté un peu plus pour assurer le coup. On a pensé que l'excès de dépense valait la peine. »

Le vendredi 10 décembre 2004, à 17 h 30, Frédéric Thiriez appelle Patrick Le Lay, qui attend le résultat au siège de Bouygues sur les Champs-Élysées. Le patron de TPS promet qu'il ne fera cette fois aucun recours. Après avoir raccroché, il lance à ses troupes : « Oh la vache ! 600 millions, ils ont mis 600 millions ! » Au sein de la rédaction de TPS, l'ambiance est morose. « On voit déjà les bonnes blagues des mecs de Canal sur les terrains, genre "TPS : tout pour s'enfuir" », soupire l'un des journalistes.

Au siège de Canal +, Bertrand Méheut, devenu président de la chaîne en 2003, s'impatiente toute la journée. « Les téléphones fonctionnent bien ? », demande-t-il à plusieurs reprises à son assistante. « Personne n'osait téléphoner, ni en interne ni en externe. Tout le monde connaissait l'enjeu pour la boîte », se souvient un cadre de la chaîne. Lorsqu'il reçoit la bonne nouvelle, Méheut n'a qu'une idée en tête : connaître le prix mis par l'adversaire. « De toute façon, je le saurai ! », lance-t-il à Thiriez qui finit par l'informer des... 327 M€ proposés par TPS.

« La marionnette de Méheut se retourne, baisse son pantalon, montre ses fesses et dit : "Hé, Le Lay, voilà le sourire d'un homme heureux !" »
Maxime Saada, actuel patron de Canal +

Durant le week-end, ses équipes s'enferment pour préparer les notes à remettre aux analystes financiers. Le dimanche, sur les conseils de Rodolphe Belmer, il regarde depuis son bureau La semaine des Guignols de l'info. Il est seul dans la pièce avec une recrue, venue travailler à une possible fusion avec TPS : un certain Maxime Saada.

« Alexandre Bompard (le directeur des sports) avait subitement eu très envie d'aller aux toilettes, raconte en souriant l'actuel président de Canal +. Le sketch commence. "PPD" dit à la marionnette de Méheut : "Alors, vous êtes content ?" Comme Méheut avait la réputation d'être un peu glacial, sa marionnette répond : "Oui, normal." "Attendez, c'est une énorme victoire, vous avez raflé les droits du foot au nez et à la barbe de TPS", reprend PPD. "Oui, normal..." Puis la marionnette de Méheut se retourne, baisse son pantalon, montre ses fesses et dit : "Hé, Le Lay, voilà le sourire d'un homme heureux !" Dans le bureau, Méheut s'est tourné vers moi et m'a dit : "Ils vont loin quand même !" Je ne savais plus où me mettre. »

Rodolphe Belmer, lui, y voit surtout du soulagement. « Les Guignols n'étaient pas du tout aux ordres... Cela traduisait juste la grande joie de tout Canal. On avait gagné contre le groupe TF1. Le jeu allait changer ! On remporte une victoire sur le foot, le clair marche, le cinéma redevient très attrayant... » Chez TPS, Patrick Le Lay s'apprête, lui, à prendre une décision importante.

https://www.lequipe.fr/Medias/Article/F ... ff/1090895

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Hors ligneMessageemille » lun. 16 déc. 2019 20:57

DonnieD a écrit :Source of the post
Foot et télé payante, un univers impitoyable (2/6) : Canal + et TPS, entre coups bas et coups de bluff
De 1999 à 2004, Canal + et TPS, les deux diffuseurs du foot, s'observent, se chamaillent et se bataillent... Jusqu'à ce que l'un des deux finisse par perdre le Championnat de France.
cet article (2/2) est issu du dossier "Le grand roman de la télé payante"

Sacha Nokovitch

Le 28 août 1999, Marseille affronte Bastia en Division 1. Les fans de l'OM se branchent, comme d'habitude, sur Canal + pour suivre la rencontre. Un peu avant 20 heures, la plupart comprennent qu'ils ne la verront pas. TPS détient en exclusivité l'affiche du samedi soir mais la chaîne cryptée, dont le monopole de diffusion de la D 1 a volé en éclats un mois plus tôt, a fait croire dans sa communication à une situation inchangée. « L'offre foot de Canal + à la rentrée, c'est une bombe atomique », lance ainsi Michel Denisot, le patron des sports. Sauf que ce samedi soir, c'est plutôt une explosion de mécontentements à Marseille. Jean-Philippe Goron, commentateur des affiches de TPS avec Raymond Domenech, se souvient avoir volontairement joué de cette passion.

« Avec Nicolas Rotkoff, le patron des sports de TPS, j'allais aux réunions de la Ligue pour le choix des matches à diffuser. On avait le deuxième choix et une seule stratégie : si Canal ne prenait pas l'OM le dimanche soir, on se jetait dessus... peu importe l'adversaire. C'était l'un des rares clubs que les Français supportaient même s'ils n'habitaient pas Marseille, c'était vecteur d'abonnements. Canal ne le vivait pas bien. Des abonnés les appelaient pour se plaindre : "Pourquoi le match de l'OM est encore diffusé sur TPS ? Remboursez-moi une partie de mon abonnement ! »

La guéguerre des chaînes déteint aussi sur le terrain. « Au début, Canal refusait qu'on partage les coûts de production des matches proposés à la séance (sept au total par journée : le Kiosque sur Canal + et Superstade sur TPS). Du coup, on produisait et commentait en double les rencontres », raconte Nicolas Rotkoff. Cette très chère plaisanterie dure une saison. Quelques tensions apparaissent aussi entre journalistes.

« Par moments, confirme Jean-Philippe Goron, j'étais obligé d'en freiner quelques-uns. Ils voulaient montrer qu'ils existaient... Il y avait peut-être aussi un petit complexe d'infériorité. À l'inverse chez Canal, c'était un peu : "La vraie télé, c'est nous. Les autres, on les laisse se débrouiller." » Nathalie Iannetta, alors journaliste foot de la chaîne cryptée, reconnaît sa surprise devant ce nouveau contexte : « Honnêtement, on n'avait absolument pas anticipé cette perte. Ce que beaucoup de gens ont appelé de l'arrogance, ce qui était probablement le cas, nous le vivions comme de l'assurance. »

« Michel Denisot était tellement hystérique [...] qu'il est descendu arracher les tapis »
Nicolas Rotkoff, ancien patron des sports de TPS

Outre sa couverture éditoriale, TPS doit aussi soigner son image pour se faire connaître. Zinédine Zidane est donc devenu l'ambassadeur de la marque. Même si la star des Bleus est peu utilisée, Canal +, propriétaire de la chaîne italienne Telepiù, sponsor de la Juventus Turin où joue alors Zizou, apprécie moyennement. En accord avec TPS, le joueur cassera son contrat un an avant l'échéance et signera, à l'été 2000, un deal lucratif et de longue durée avec Canal +.

En parallèle, la direction de TPS cherche aussi à nouer des accords marketing avec les équipes du Championnat. « Mais dès que j'arrivais dans un club, on me disait d'aller voir Jean-Claude Darmon (alors leader du marketing foot et créateur du Club Europe), se souvient Nicolas Rotkoff. Ils étaient quasiment tous maqués avec lui, donc avec Canal +. Le seul qui m'avait écouté, c'était Robert Louis-Dreyfus. » Le président de l'OM l'avait reçu dans ses bureaux parisiens. « Il était en jean, tee-shirt et tongs. Il me dit : "OK, on fait un deal, je ne suis pas pro-Canal, cela m'amuse de bosser avec vous." »

Résultat, la chaîne installe des gros cubes TPS un peu partout au Vélodrome ainsi que des tapis de part et d'autre des buts avec des logos 3D très visibles. « La première fois que Canal est venu à Marseille après ce deal, Michel Denisot était tellement hystérique en les voyant qu'il est descendu arracher les tapis, s'amuse Nicolas Rotkoff. Je voyais le patron du marketing de l'OM essayer de le calmer et remettre les tapis (rires). »

Tout doucement, TPS grappille des abonnés. Canal + n'en perd pas, mais sa situation financière inquiète. Pierre Lescure, le boss de la chaîne, la quitte au printemps 2002. « Quand je reprends Canal, il y a 4 milliards d'euros de dettes, se remémore son éphémère successeur, Xavier Couture. J'embauche Bertrand Méheut qui fait un boulot de redressement extraordinaire. »« Méheut, on l'appelait "Baygon vert", sourit Patrick Le Lay, PDG de TF1 et l'un des patrons de TPS. Parce qu'il venait de l'industrie chimique et qu'il essayait de remettre de l'ordre dans un bordel innommable ! »

Pour reprendre la main, Canal + comprend qu'il faut récupérer l'intégralité du foot sur sa chaîne à l'occasion de l'appel d'offres lancé en octobre 2002 par le tout nouveau président de la Ligue, Frédéric Thiriez. « J'inclus cette fameuse prime d'exclusivité de 290 M€, qui sera ensuite jugée illégale par le Conseil de la concurrence, rappelle Xavier Couture (face aux 300 M€ de TPS, Canal + propose 200 M€ plus 290 M€ supplémentaires si elle récupère tous les lots). Je savais qu'il y avait un risque mais qu'au pire, ça gèlerait les situations antérieures... Et cela m'a donné raison. »

« Je ne suis pas habitué à aller jouer au poker à l'ouest du Pecos »
Patrick Le Lay, PDG de TF1

Le deal est repoussé et Patrick Le Lay, à l'origine de la plainte, se montre très agacé par la méthode. « Je ne suis pas habitué à aller jouer au poker dans un saloon à l'ouest du Pecos. C'est un autre sport, je ne suis pas entraîné à ça », dit-il alors. En attendant le prochain combat, TPS pique, au printemps 2004, la Premier League à Canal +. « Un vrai "blast", confie Nathalie Iannetta. Cette fois, ce n'était pas un match de L 1 mais tout un Championnat perdu. Le génie de Michel Denisot s'est alors imposé : on n'avait plus la Premier League mais on avait Darren Tulett, récemment recruté pour en parler. Cela a créé une émulation intellectuelle conduisant à la conception d'émissions d'analyses pour combler le manque d'images. Notre manière de penser la télé a changé. »

Pour « tchatcher » football, Denisot tente alors, à la rentrée 2004, de recruter Eugène Saccomano, la mythique voix de On refait le match sur RTL et sur LCI (propriété de TF1). La réaction sera spectaculaire. Non seulement Saccomano reste dans le groupe TF1 mais la star du foot sur Canal +, Thierry Gilardi, est recrutée pour commenter les Bleus et animer Téléfoot. De quoi faire monter la tension, à deux mois d'un nouvel appel d'offres des droits du Championnat qui s'annonce sanglant.

Sauf que, conscients de ne pas pouvoir s'aligner sur les montants espérés par la Ligue et connaissant l'appétit de Canal +, les actionnaires de TPS vont se livrer à un vrai numéro de claquettes. « J'avais soigneusement préparé notre dossier, on avait demandé les autorisations aux banques, tout y était... mais j'avais compris qu'on ne serait jamais à la hauteur », se souvient Nicolas Rotkoff. À Canal +, le maître mot est le même que deux ans plus tôt : l'exclusivité à tout prix. « On s'est fait un peu peur, reconnaît Rodolphe Belmer, alors bras droit de Bertrand Méheut. J'avais calculé à peu près ce qu'ils allaient mettre sur chacun des quatre lots. Mais au dernier moment, on en a ajouté un peu plus pour assurer le coup. On a pensé que l'excès de dépense valait la peine. »

Le vendredi 10 décembre 2004, à 17 h 30, Frédéric Thiriez appelle Patrick Le Lay, qui attend le résultat au siège de Bouygues sur les Champs-Élysées. Le patron de TPS promet qu'il ne fera cette fois aucun recours. Après avoir raccroché, il lance à ses troupes : « Oh la vache ! 600 millions, ils ont mis 600 millions ! » Au sein de la rédaction de TPS, l'ambiance est morose. « On voit déjà les bonnes blagues des mecs de Canal sur les terrains, genre "TPS : tout pour s'enfuir" », soupire l'un des journalistes.

Au siège de Canal +, Bertrand Méheut, devenu président de la chaîne en 2003, s'impatiente toute la journée. « Les téléphones fonctionnent bien ? », demande-t-il à plusieurs reprises à son assistante. « Personne n'osait téléphoner, ni en interne ni en externe. Tout le monde connaissait l'enjeu pour la boîte », se souvient un cadre de la chaîne. Lorsqu'il reçoit la bonne nouvelle, Méheut n'a qu'une idée en tête : connaître le prix mis par l'adversaire. « De toute façon, je le saurai ! », lance-t-il à Thiriez qui finit par l'informer des... 327 M€ proposés par TPS.

« La marionnette de Méheut se retourne, baisse son pantalon, montre ses fesses et dit : "Hé, Le Lay, voilà le sourire d'un homme heureux !" »
Maxime Saada, actuel patron de Canal +

Durant le week-end, ses équipes s'enferment pour préparer les notes à remettre aux analystes financiers. Le dimanche, sur les conseils de Rodolphe Belmer, il regarde depuis son bureau La semaine des Guignols de l'info. Il est seul dans la pièce avec une recrue, venue travailler à une possible fusion avec TPS : un certain Maxime Saada.

« Alexandre Bompard (le directeur des sports) avait subitement eu très envie d'aller aux toilettes, raconte en souriant l'actuel président de Canal +. Le sketch commence. "PPD" dit à la marionnette de Méheut : "Alors, vous êtes content ?" Comme Méheut avait la réputation d'être un peu glacial, sa marionnette répond : "Oui, normal." "Attendez, c'est une énorme victoire, vous avez raflé les droits du foot au nez et à la barbe de TPS", reprend PPD. "Oui, normal..." Puis la marionnette de Méheut se retourne, baisse son pantalon, montre ses fesses et dit : "Hé, Le Lay, voilà le sourire d'un homme heureux !" Dans le bureau, Méheut s'est tourné vers moi et m'a dit : "Ils vont loin quand même !" Je ne savais plus où me mettre. »

Rodolphe Belmer, lui, y voit surtout du soulagement. « Les Guignols n'étaient pas du tout aux ordres... Cela traduisait juste la grande joie de tout Canal. On avait gagné contre le groupe TF1. Le jeu allait changer ! On remporte une victoire sur le foot, le clair marche, le cinéma redevient très attrayant... » Chez TPS, Patrick Le Lay s'apprête, lui, à prendre une décision importante.

https://www.lequipe.fr/Medias/Article/F ... ff/1090895

tu ne te sents pas trop con avec ton lien tout aussi con ?

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Hors ligneMessageDonnieD » lun. 16 déc. 2019 21:11

De rien emille

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Hors ligneMessagesolid.snake » mar. 17 déc. 2019 18:51

Droits TV : Mediapro s'offre la majorité des matches de Ligue Europa, hors affiches

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Alors que Canal + s'était déjà offert la semaine dernière la meilleure affiche de la Ligue Europa ou de la future Ligue Europa Conférence pour 2021-2024, Mediapro vient d'acquérir les droits de tous les autres matches de ces compétitions.


Voilà qui va fournir davantage la grille de la future chaîne française de Mediapro. Selon nos informations, le groupe audiovisuel catalan, diffuseur de la Ligue 1 et de la Ligue 2 en France à partir de l'été prochain, vient d'acquérir le lot B des droits de la Ligue Europa et de la future Ligue Europa Conférence pour la période 2021-2024. Il s'agit d'une offre incluant tous les matches des deux compétitions (266 matches par saison), hors meilleure affiche au choix de l'une des Coupes et les finales dont le lot a été attribué à Canal+ la semaine dernière. Le co-diffuseur en clair de ces affiches doit encore être désigné.

Mediapro va ainsi pouvoir proposer, à partir de l'été 2021, un jeudi fourni en matches européens puisque les rencontres s'étaleront de 16h30 jusqu'en soirée. Elle pourra enchaîner avec huit matches de L1 et autant de L2 programmés du vendredi au dimanche soir. Pour rappel, le groupe Mediapro était reparti bredouille de l'appel d'offres des droits de la Ligue des champions organisé il y a deux semaines et demi par l'UEFA. Canal+ en était sorti grand vainqueur avec les deux meilleures affiches de chaque semaine de compétition, beIN Sports s'offrant toutes les autres rencontres de la C1 et TF1 la finale en clair.


https://www.lequipe.fr/Medias/Actualite ... es/1091149

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Hors ligneMessagePapydeLil » mar. 17 déc. 2019 19:15

+35€ par mois
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Hors ligneMessagegblosc » mar. 17 déc. 2019 19:28

Il s'est pas mal dégarni je trouve Marc Ingla ...

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Hors ligneMessagegalerebonalair » mar. 17 déc. 2019 19:36

Ingla ne peut pas être salarié de mediapro et du losc.
Conflit d'intérêts

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Hors ligneMessageLucky » mar. 17 déc. 2019 19:56

Non mais il faut être débile pour prendre Canal plus et média pro .déjà canal ne sert à rien.
« Cher Lillois vous allez me manquer »José Fonte


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