Girondins de Bordeaux. Gérard Lopez : « On veut que justice soit faite, rien d’autre »Le président Gérard Lopez et les dirigeants ont présenté leur plan de sauvetage devant le Tribunal de Commerce, ce vendredi 15 juillet 2022, dans le but de faire faire annuler la rétrogradation en National. La décision est attendue mardi avant la conciliation devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). À l’issue de l’audience, le président des Girondins de Bordeaux Gérard Lopez a donné une conférence de presse afin de montrer sa détermination à laisser le club en Ligue 2.Gerard Lopez, le président des Girondins de Bordeaux.Ouest-France Pierrick CHEVRINAIS. Publié le 15/07/2022 à 19h02
Les Girondins de Bordeaux vont-ils faire effacer la décision de la Ligue de les rétrograder en National ? Ce vendredi 15 juillet 2022, le président Gérard Lopez, le directeur général, Thomas Jacquemier, l’avocat du club Laurent Cotret et celui de Fortress, Hervé Diogo, ont présenté les nouveaux accords entre le club bordelais et ses créanciers King Street et Fortress, pour une demande d’homologation.C’est le dernier recours des Girondins de Bordeaux pour qu’ils puissent faire annuler leur rétrogradation administrative en National, qui entraînerait la liquidation du club.« Le but, c’est l’
homologation des accords »
À l’issue de la journée, les dirigeants bordelais ont organisé une conférence de presse afin de livrer les dernières informations.
« On souhaite vous informer des dernières procédures. Nous sommes passés au Tribunal de Commerce. Ce dossier sera présenté au CNOSF. Nous aurons la décision du Tribunal mardi et celle du CNOSF sera jeudi », a lancé d’emblée Gérard Lopez. « Le but, c’est l’homologation des accords, que nous ne soyons pas en cessation de paiements, qu’il y ait la pérennité du club et qu’il n’y ait pas de préjudice pour un tiers », a poursuivi Maître Laurent Cotret, avocat des Girondins.
[Laurent Coteret, avocat des Girondins de Bordeaux.]Dans le dossier présenté au Tribunal de Commerce, ce vendredi, les dirigeants bordelais ont annoncé que King Street et Fortress avaient accepté d’abandonner la moitié de la dette du club, ce qui doit permettre à Bordeaux d’entrer dans ses engagements sur les fonds propres.
« Ce qui est jugé, ce sont nos derniers accords en date. Un retraitement de la dette conséquente avec 40 M€ de la dette qui sortent du périmètre du club. En plus, 14 M€ demandés par la DNCG sont sur un compte séquestre utilisable à la discrétion du club. Cela renforce considérablement notre dossier », a souligné Thomas Jacquemier, le directeur général.
« Pour n’importe quel président, bloquer 24 M€ n’est pas commun »Gérard Lopez a également voulu afficher sa détermination de se battre afin que Bordeaux reste en Ligue 2. Le président des Marine et Blanc avait annoncé avoir réinjecté 14 millions d’euros en séquestre pour garder la tête hors de l’eau, après les 10 millions apportés devant la DNCG.
« Pour n’importe quel président d’un club pro en France, bloquer 24 M€ n’est pas commun. Cela montre ma détermination à laisser ce club en L2 et pouvoir préparer notre saison », a lancé Gerard Lopez.
Les dirigeants bordelais estiment être lésés par cette décision ne se considérant pas en cessation de paiements.
« Dans une d’entreprise en liquidation, on peut vendre les actifs. Dans un club de football, les actifs disparaissent car les joueurs partent. C’est une perte de valeur incommensurable. Ce serait incroyable d’être en liquidation sans être en cessation des paiements », a déclaré l’avocat du club.
« Les salariés sont dans une situation de malaise »Gerard Lopez souhaite que justice soit rendue dans cette affaire et
« être traité de façon juste, que les erreurs manifestes des précédentes décisions soient corrigées, a-t-il dit. On veut que justice soit faite, rien d’autre. Cette histoire serait terminée s’il n’y avait pas eu d’erreurs. Notre dossier est encore meilleur donc on veut que la justice soit rendue. »Après la condamnation des Girondins de Bordeaux à la rétrogradation administrative en National par la DNCG, le groupe de supporters Ultramarines organisait une marche pour la « survie » du club, ce samedi 9 juillet. La situation morose au sein du club a également été évoquée. Ils sont nombreux à être venu lors de l’audience pour en savoir plus sur l’avenir du club.
« Les salariés sont dans une situation de malaise, de mal-être car le club peut disparaître », a expliqué Gerard Lopez.
L’homme d’affaires hispano-luxembourgeois s’est aussi défendu sur la stratégie qu’il a voulu mettre en place aux Girondins de Bordeaux et notamment cette envie de valoriser des jeunes joueurs pour les revendre.
« Le trading ? Déjà, je n’ai jamais utilisé ce mot. Je cherche à valoriser des joueurs. Je vais les chercher là où ils ne jouaient pas ou peu. Ce modèle, tout le monde l’utilise, assure le président de 50 ans. Chercher des jeunes avec des petits salaires, les mettre en avant. S’ils performent, ils intéresseront d’autres clubs qui les revendront à leur tour. Donc, je ne vois pas en quoi ce système poserait problème. » Premiers éléments de réponse mardi donc.
https://www.ouest-france.fr/sport/footb ... edecontenu