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Hors ligneMessageballilois08 » lun. 8 août 2022 12:59

Nekfra a écrit :Source of the post J'ai l'impression qu'il y a une toute petite frange de supporters (pas sûr PL je précise), ayant soutenu JG, et Fonseca-sceptique, qui se fera un malin plaisir de le dézinguer très rapidement si ça démarre mal.
Par vengeance, pour leur rendre la monnaie de leurs pièces à ceux ayant critiqué JG.


C'est possible....ce qui serait d'ailleurs completement con. JG n'a pas reussi avec un groupe en fin de cycle, Fonseca demarre avec plein de nouveaux joueurs et on ne peut qu'esperer un resultat different. Pas forcement qu'en terme de resultats d'ailleurs mais aussi et surtout en terme de contenu. Car meme en trouvant des excuses a JG ( et je fais parti des gens qui l'on defendu), il faut quand meme reconnaitre qu'on s'est bien fait chier la saison derniere. C'etait la premiere fois de ma vie que je n'ai pas du mater plus de 10 matches tellement c'etait chiant....
Trop dire fait rire, bien faire fait taire. Roi Jean 29/01/21

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Hors ligneMessageLe sage » lun. 8 août 2022 14:07

Ceux qui ont trouvé du bon la saison dernière sont vraiment de mauvaises foi.
Aller au stade était une gageure. On y allait sans y croire et sans rien attendre. On s’est ennuyé à mourir avec des matchs indignes des joueurs sur la pelouse.
La faute à qui ? Je ne sais pas mais il fallait changer celui qui était censé dynamiser ce groupe plongé dans une douce léthargie.
" Patience les gars. Un transfert c est pas négocier un kilo de merguez... "
Zaz - 3 août 2023 à 18h23

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Hors ligneMessagePLE » lun. 8 août 2022 14:13

Exact le sage. Hier au stade je disais à mon entourage, au bout de 1/2h, qu on avait vu plus dans l animation offensive dans cette 1/2 h que tout la saison l année dernière. Où c était u'e bouillie de football. La faute à qui ? Gourvennec en premier et les joueurs en premiers aussi : p
« La Photographie ne dit pas ce qui n’est plus, mais seulement et à coup sûr, ce qui a été" R. Barthes

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Hors ligneMessageGiallo » lun. 8 août 2022 14:44

PLE a écrit :Source of the post Exact le sage. Hier au stade je disais à mon entourage, au bout de 1/2h, qu on avait vu plus dans l animation offensive dans cette 1/2 h que tout la saison l année dernière. Où c était u'e bouillie de football. La faute à qui ? Gourvennec en premier et les joueurs en premiers aussi : p

on a tous eu ce sentiment je pense, dès la première mi-temps.

Tu as raison la faute est globale, les joueurs, l'entraineur, le président mais c'est le chef d'orchestre qui a payé comme souvent.

Je ne m'en plains pas car je crois fermement que Gourvennec était une erreur de casting, mais je crois que la plus grosse erreur était celle de Létang, à savoir vouloir conserver un maximum de joueurs y compris ceux qui n'étaient plus très motivés, et chercher un coach qui ne touche surtout pas aux méthodes de Galtier. Il aurait, pour bien faire, fallu déjà amorcer une transition plus importante l'année passée. Mais ça c'est toujours plus facile à dire après évidemment.

L'essentiel est de tourner la page, et pourquoi pas en écrire une nouvelle qui serait pas si mal ?

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Hors ligneMessagezaz » lun. 8 août 2022 15:10

Quelle classe sur le banc notre entraineur. Mr élégance.

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Hors ligneMessageBab » lun. 8 août 2022 15:21

Giallo a écrit :Il aurait, pour bien faire, fallu déjà amorcer une transition plus importante l'année passée. Mais ça c'est toujours plus facile à dire après évidemment.

De toute façon on (et la "presse") lui serait tous tombé dessus comme quoi c'est totalement incompréhensible et irresponsable de changer les 3/4 d'une équipe qui termine championne et qui est engagée en LDC !
Je ne sais pas s'il y avait une bonne réponse, en tout cas celle de prendre JG semble apparaître comme une erreur dans tous les cas.
Le passé c'est l'passé, place à Fonseca maintenant.

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Hors ligneMessagePO » lun. 8 août 2022 15:35

Peut-être faut-il admettre qu'il fallait en passer par là.

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Hors ligneMessagezaz » lun. 8 août 2022 15:42

PO a écrit :Source of the post Peut-être faut-il admettre qu'il fallait en passer par là.

Bien évidemment... Faut être maso pour continuer avec gourvennec.

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Hors ligneMessageLe sage » lun. 8 août 2022 15:50

Giallo a écrit :
PLE a écrit :Source of the post Exact le sage. Hier au stade je disais à mon entourage, au bout de 1/2h, qu on avait vu plus dans l animation offensive dans cette 1/2 h que tout la saison l année dernière. Où c était u'e bouillie de football. La faute à qui ? Gourvennec en premier et les joueurs en premiers aussi : p

on a tous eu ce sentiment je pense, dès la première mi-temps.

Tu as raison la faute est globale, les joueurs, l'entraineur, le président mais c'est le chef d'orchestre qui a payé comme souvent.

Je ne m'en plains pas car je crois fermement que Gourvennec était une erreur de casting, mais je crois que la plus grosse erreur était celle de Létang, à savoir vouloir conserver un maximum de joueurs y compris ceux qui n'étaient plus très motivés, et chercher un coach qui ne touche surtout pas aux méthodes de Galtier. Il aurait, pour bien faire, fallu déjà amorcer une transition plus importante l'année passée. Mais ça c'est toujours plus facile à dire après évidemment.

L'essentiel est de tourner la page, et pourquoi pas en écrire une nouvelle qui serait pas si mal ?


Évidemment que la faute est collective mais si l’orchestre joue à contre temps on change l’homme à la baguette !
" Patience les gars. Un transfert c est pas négocier un kilo de merguez... "
Zaz - 3 août 2023 à 18h23

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Hors ligneMessageGiallo » lun. 8 août 2022 15:58

zaz a écrit :Source of the post Quelle classe sur le banc notre entraineur. Mr élégance.

il est pas loin d'Hervé Renard à ce niveau mais souhaitons lui meilleure réussite tout de même :D

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Hors ligneMessagezaz » lun. 8 août 2022 16:09

Giallo a écrit :Source of the post
zaz a écrit :Source of the post Quelle classe sur le banc notre entraineur. Mr élégance.

il est pas loin d'Hervé Renard à ce niveau mais souhaitons lui meilleure réussite tout de même :D

Non rien à voir le parcours n est pas le même.. Fonseca ç est largement au-dessus.. Tenu vestimentaire fonseca est plus élégant...

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Hors ligneMessageBab » lun. 8 août 2022 16:19

Va entrainer en Afrique avec un costard en même temps.
Tfaçon l'Renard il a pas eu le temps de voir la fraicheur arriver à Lille ! (novembre quand même)

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Hors ligneMessagezaz » lun. 8 août 2022 16:45

Bab a écrit :Source of the post Va entrainer en Afrique avec un costard en même temps.
Tfaçon l'Renard il a pas eu le temps de voir la fraicheur arriver à Lille ! (novembre quand même)

Pourtant en Afrique ils aiment les sapeurs.

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Hors ligneMessageThatsallineed » lun. 8 août 2022 19:04

Eric a écrit :Source of the post
Thatsallineed a écrit :Source of the post
Nekfra a écrit :Source of the post
En effet. Je ne voulais pas la nommer.
Sans compter que je n'ai jamais vu un "lillois" aussi agressif voir insultant vis à vis des différentes franges de supporters composant la LOSCosphère. Pire qu'un lensois de 12 ans^^
Un problème d'égo certainement. A son âge, c'est bien triste :/

Oui, je trouve ses nombreuses références aux autres comptes de supporters en les nommant systématiquement "footix" et autres idiot.

Je trouve de temps en temps sa perspective intéressante sur le losc toutefois mais les gueguerres entre pages je trouve ça tellement idiot et contreproductif surtout qu'il est le premier à publier des infos sans sources.

Bref, à boire et à manger quoi.

Après, en dehors de cette page, je crois qu'il y a beaucoup de supporters - surtout sur twitter - qui ont tendance à se faire une idée définitive sur les joueurs ou l'équipe à chaque match (ce qui ne paraît pas cohérent à première vue ;) )

Perso, toujours derrière nos joueurs et nos coachs tant que le maillot et notre club sont respectés. L'immense majorité d'entre eux font de leur mieux.

Je pense que Fonseca n'aura pas une tâche facile. Il faudra voir nos dernières recrues mais je trouve ça rassurant qu'il ait la confiance de nos dirigeants et qu'il ait du temps pour s'exprimer. Je crois que la rivalité avec Campos avait aussi pas mal pourri la période Bielsa.

En tout cas, dans le fond je suis très heureux du choix de Bielsa et on verra ce que ça donnera :)

D’accord avec ça aussi
Je crois que ce que l’on peut lire ici ou là c’est aussi l’expression de ce que j’appelle le syndrome football manager
De nos jours tout le monde peut s’improviser coach ou DS. ou président
Les millions d’euros ne représentent plus rien, et les joueurs deviennent des pions interchangeables
Beaucoup se sentent compétents parce qu’ils préforment sur FIFA ou FM
La réalité c’est autre chose, c’est aussi pour cela que j’ai me en discuter sur un forum ou ailleurs, confronter les points de vue, …etc.
En revanche si tu n’est pas du même avis que la majorité ou que celui de quelques serials posteurs, tu te fais défoncer ou affubler de qualificatifs désobligeants


Oui, le débat n'est jamais simple, et par messages interposés d'autant plus difficile.
Je fais pas mal d'erreurs d'inattentions dans mes messages par exemple (il y en a d'ailleurs une belle dans le message que tu cites x) ) et de manière générale beaucoup de gens ont tendance à vite monter sur leurs grands chevaux assez rapidement car il manque toute la communication non verbale à l'écrit.

Pour ma part, j'essaie de rester dans le respect. Et n'hésitez pas à me le faire remarquer si ce n'est pas le cas. C'est important de se respecter et on a tous des sensibilités différentes.

En ce qui concerne le syndrome football manager que tu cites, il est bien naturel : ) on est tous supporters et on souhaite tous le meilleur pour notre club mais on a tendance à oublier - moi le premier - qu'on n'a pas toutes les informations et que des décisions en interne (départ d'un joueur, présence ou non sur la feuille de match, choix tactiques...). Alors forcément certaines décisions nous semblent et nous sembleront toujours étranges!

Bref tout ça pour dire: plein d'amour à tous les supporters du LOSC ici ou ailleurs on a le même maillot et la même passion ;)
Certains aimeraient avoir un montant relativement semblable pour plus, d'autres voudraient avoir un montant relativement semblable plus pour plus ! Moi je suis pour le plus avec le plus ! Mais pas le plus égal le moins n'égale pas plus.
Lao Tseudoux

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Hors ligneMessageNekfra » lun. 8 août 2022 21:43

PORTRAIT. LOSC : Paulo Fonseca, pour l’amour du jeu

De petits clubs portugais à la Coupe d’Europe, le nouvel entraîneur du LOSC a réussi de nombreux coups d’éclats. S’il n’a pas toujours triomphé, une idée fait tout de même office de fil rouge : son envie de proposer un football attractif. Paulo Fonseca pour l’amour du jeu.

Par Christophe Kuchly
Publié: 8 Août 2022 à 17h26

C’est l’histoire d’une success story collective. L’histoire d’un pays qui, depuis le début du siècle, est devenu un acteur majeur de la planète football alors qu’il compte à peine plus de 10 millions d’habitants. Champion d’Europe 2016 et candidat au titre mondial en fin d’année, le Portugal a une grande star dans toutes les strates : joueur (Cristiano Ronaldo), entraîneur (José Mourinho), agent (Jorge Mendes) et directeur sportif (Luis Campos). Il a surtout une densité incroyable, une capacité quasiment inégalée à exporter ses meilleurs éléments sur les terrains du monde entier… mais aussi sur les bancs. Paulo Fonseca, arrivé sur celui du LOSC après avoir coaché en Ukraine et en Italie, est l’une des figures de cette génération de techniciens qui n’hésitent pas à sortir de leur zone de confort. Un coach dont l’amour du football s’accompagne de profondes convictions sur la façon de bien le pratiquer.

Gueule d’acteur, du genre à sortir de la série Peaky Blinders lorsqu’il porte le béret au bord du terrain, Fonseca a pour lui le charisme qui permet, a priori, de tenir un vestiaire. Avant de donner des consignes, il a cependant dû les appliquer.

Au pays, l’entraînement s’apprend souvent à l’université, sous l’influence de Vitor Frade, père de la périodisation tactique – méthodologie d’entraînement qui fait travailler le modèle de jeu de façon continue –, et de Carlos Queiroz, anonyme gardien au Mozambique devenu notamment coach du Real Madrid et de six sélections nationales. Parmi ces étudiants du jeu, on trouve notamment Joao Sacramento, qui fut le temps d’un court intérim entre Marcelo Bielsa et Christophe Galtier le premier entraîneur portugais du club lillois. Le nouveau venu a eu un parcours plus classique de joueur de bon niveau qui passe de l’autre côté de la barrière lorsque les jambes ne suivent plus. « Il n’a pas fait une immense carrière mais c’était un footballeur honnête, éclaire Nicolas Vilas, journaliste franco-portugais pour RMC Sport. Il était défenseur, assez athlétique. C’est un profil hybride, il est un peu entre les coachs professeurs et les anciens très grands joueurs. » Ses performances avec Belenenses, Maritimo ou Estrela, qui lui ont permis de goûter à la première division locale crampons aux pieds, n’ont cependant pas marqué les esprits dans tout le pays. Il faut dire qu’à l’époque, seuls les matchs face aux cadors, Porto, Benfica et le Sporting, étaient télévisés…

Des coups en coupe

Ni découpeur ni artiste balle au pied, le joueur Paulo Fonseca n’a pas donné beaucoup d’indices sur l’entraîneur qu’il allait devenir. Un coach trentenaire de petits clubs, d’abord : 1º Dezembro, Odivelas puis Pinhalnovense, équipe amateur qu’il mène deux années de suite en quart de finale de Coupe du Portugal. Un parcours qui attire l’œil de plusieurs grosses écuries et lui permet d’arriver à Aves, en deuxième division. Nous sommes à l’été 2011. « Et il n’en reste que des bons souvenirs », sourit Amaury Bischoff. Pendant une saison, le milieu de terrain, passé deux ans plus tôt par Arsenal sans pouvoir faire son trou, va se régaler. Quart de finaliste – encore ! – en Coupe, éliminé par l’Académica d’un certain Eder, Aves rate la montée pour deux points à cause d’une défaite à Trofense lors de la dernière journée. Une déception qui n’efface pas tout le reste. « Paulo travaillait déjà beaucoup sur la tactique et ça m’avait, entre guillemets, choqué parce qu’il venait d’un petit club mais avait déjà des idées offensives et des convictions sur le jeu, reprend Bischoff, toujours en contact avec Fonseca une décennie plus tard et qui a prévu de le revoir lors du déplacement de Lille à Strasbourg. Il voulait ressortir de derrière et faisait beaucoup de tableau noir avant les entraînements pour montrer, poste par poste, comment chacun devait se déplacer. C’était quelqu’un de très rigoureux, notamment sur la précision des ballons et des passes. Il fallait que ce soit propre ! »

Malgré le côté austère de certains exercices, forcément moins amusants que les tennis-ballons ou séances de reprises de volée, le groupe adhère à la méthode. Il faut dire que quasiment tout se fait avec le ballon, quelques rares séances de fractionné permettant de maintenir les corps à niveau. Contrairement au stéréotype accompagnant les formations qui aiment avoir la possession, donc récupérer le cuir rapidement, Aves n’est alors pas une machine à faire le pressing et l’intensité demandée n’est pas plus élevée qu’ailleurs. La clé est vraiment dans la construction des actions, une spécificité qui deviendra fil rouge au fil des années et des clubs coachés. Tout comme l’investissement de celui que tout le monde décrit comme passionné par son métier. « Il était très minutieux, se remettait beaucoup en question, c’était le premier arrivé et dernier parti, se rappelle Amaury Bischoff. Ce qu’il a fait avec nous était incroyable, on se disait que s’il avait des meilleurs joueurs, il allait réussir. »

Malgré l’absence de montée, Paulo Fonseca découvre d’ailleurs l’élite l’année suivante avec Paços de Ferreira, réussit son habituel parcours en Coupe avec une demi-finale… et termine troisième, en ne perdant que contre Benfica et Porto. Sa formation, pas du tout attendue à ce niveau, restait alors sur une dixième place, avec notamment 15 défaites en 30 journées. Forcément, l’écart de performance interpelle.

« Il a très vite acquis une réputation comme entraîneur, il y avait une vraie "hype" autour de cette équipe de Paços qui jouait bien et proprement, en relançant court, loue Nicolas Vilas. Il y a souvent des coachs qui disent qu’il faut des moyens pour pratiquer un beau football, mais Fonseca a d’abord besoin d’un bon casting, avec des joueurs qui répondent à sa philosophie. » Inutile d’avoir des stars tant que les profils sont bons ? Les stars arriveront quand même à lui. Dans la foulée de cette saison historique, il est débauché par Porto. 24 mois après son arrivée dans le monde professionnel, Paulo Fonseca se retrouve dans le même vestiaire que Lucho Gonzalez, Ricardo Quaresma, Alex Sandro, Danilo et consorts. Il vient de fêter ses 40 ans, est quasiment le seul être humain gravitant autour du club à n’avoir jamais levé un trophée et n’a pourtant qu’un seul impératif : gagner.

Porto, l’échec

À l’époque vainqueurs des trois championnats précédents et de neuf des onze derniers, les Dragons ont pris l’habitude de voler au-dessus de la concurrence. Avec la nouvelle star des bancs à leur tête, ils doivent y mettre la manière. « Mais il arrive dans une phase de transition, il a eu du mal à imposer son style de jeu et n’a pas eu la main sur le recrutement », regrette Vilas. La victoire en Supercoupe n’empêchera pas un licenciement en mars, alors que le titre est quasiment hors de portée. Porto attendra quatre ans avant de regagner le championnat, preuve que le problème dépassait le cas de l’entraîneur, mais la mise en perspective ne change pas grand-chose à l’affaire. Fonseca retourne à Paços l’année suivante et termine à une honnête huitième place, puis réussit un très beau parcours avec Braga, qu’il envoie en quart de finale de Ligue Europa, à la quatrième place de Primeira Liga, et avec qui il remporte la Coupe contre… Porto. Son dernier match au pays.

Que retenir de cette première partie de carrière ? Beaucoup de positif, vu de l’extérieur. Même s’il n’a jamais passé plus d’un an au sein du même club dans le monde professionnel, Paulo Fonseca a obtenu des résultats, souvent en proposant un football attractif. Au pays, le bilan est plus mitigé. « Il y a 95 % des intérêts économiques autour de Porto, Benfica et du Sporting, ne pas réussir dans l’un des trois gros est un boulet que l’on traîne ensuite, note Nicolas Vilas, grand connaisseur du contexte local. Le Portugal est un pays de "clubisme", il y a une forme d’irrationalité et de malhonnêteté intellectuelle. » La seule tache sur le CV est à la ligne que tout le monde regarde et, pour franchir un échelon, il faut s’exporter. En C3, Braga s’est incliné sans exister face au Shakhtar Donetsk (1-2, 0-4), l’infortuné Ricardo Ferreira réussissant au passage l’exploit de marquer deux fois dans le mauvais but au retour en Ukraine. Mais ce voyage d’un jour ne sera pas le dernier. Quelques mois plus tard, Fonseca passe dans le camp d’en face et remplace Mircea Lucescu, légende locale qui était en poste depuis 12 ans.

La possession avant tout

« Ce n’était pas une mission facile de prendre la suite, même si le Shakhtar n’avait pas été champion lors des deux saisons précédentes, et il a agi dans la continuité, explique Karim Hameg, qui suivait le football ukrainien pour le site Footballski. Les résultats n’ont pas été très convaincants en coupe d’Europe, avec une élimination en barrages de Ligue des champions face aux Young Boys et en seizièmes de finale de Ligue Europa contre le Celta Vigo, mais il a assuré en championnat en gagnant le titre. » Le pompon décroché, le Portugais repart enfin pour un tour au sein du même club. Avec succès puisqu’il conserve sa couronne nationale et sort des poules de Ligue des champions l’année suivante en battant Manchester City et en terminant loin devant Naples et Feyenoord, ne tombant ensuite que face au futur demi-finaliste romain, au but à l’extérieur. En ayant eu le ballon, mais en s’inclinant 1-0 en Italie au retour. « Sa volonté d’avoir la possession était parfois un peu absurde, regrette Hameg. Je me souviens qu’après cette élimination, il avait dit que, comme son équipe avait eu le ballon, elle aurait mérité de passer alors qu’elle n’avait eu quasiment aucune occasion. » Le passage de Fonseca en zone mixte, prélude involontaire à celui des Belges après la défaite contre la France au Mondial quelques semaines plus tard, a en effet des allures de caricature. Morceau choisi : « On a dominé tout le match, on a eu 62 % de possession et on a été souvent dans la surface adverse, même quand on était à 10. Dzeko a été un joueur clé mais, à part son but, ils n’ont pas eu d’occasions. Nous, on a eu la possession. »

Ce contrôle du ballon, Donetsk l’a à peu près tout le temps. Et c’est d’ailleurs ce qui pose problème au moment de juger le travail des entraîneurs : nettement supérieur au reste des adversaires, exception faite du Dynamo Kiev, l’effectif n’a a priori pas besoin d’être au top tactiquement pour gagner la plupart de ses matchs. « Le Dynamo avait une gestion assez approximative à cette époque et le championnat était devenu assez déséquilibré donc dur à juger depuis la chute du Dnipro et du Metalist », estime le spécialiste du football ukrainien, compétition dont les tourments sont aujourd’hui tout autres… Reste que, sous les ordres de Paulo Fonseca, le Shakhtar fait trois fois le doublé Coupe-championnat en autant d’années, tandis que le passage en huitièmes de finale de Ligue des champions est le dernier d’un club local. Et que la nomination de Luis Castro pour prendre sa suite à l’été 2019 marquait une volonté de continuer le travail entamé. Lui aussi, ancien défenseur habitué à surperformer avec des clubs de milieu de tableau au Portugal, il est également celui qui avait terminé la saison sur le banc de Porto après le licenciement de Fonseca quelques années plus tôt. Des chemins parallèles qui se croiseront à nouveau un peu plus tard…

L’armoire à trophées bien plus remplie et avec désormais une solide expérience dans les bagages, Paulo Fonseca fait un nouveau saut dans l’inconnu. Direction l’Italie et l’un de ses clubs les plus instables : la Roma. Nous sommes en juin 2019 et, après la fin en queue de poisson de la courte ère Eusebio Di Francesco puis l’intérim de Claudio Ranieri achevé sans qualification pour la C1, il faut à nouveau faire rimer gagner et bien jouer. Une mission à moitié remplie, le spectacle et plusieurs séries positives n’empêchant pas des sorties de route qui interdisent le bilan d’être vraiment positif. Cinquième puis septième de Serie A, Fonseca mène sa formation jusqu’au dernier carré de C3 lors de sa deuxième saison mais perd toute chance de voir la finale en prenant 6-2 lors de l’aller sur la pelouse d’Old Trafford. « Mais il y a eu beaucoup de turbulences autour de lui, il n’a pas eu de chance sur le terrain, avec de nombreuses blessures, comme en dehors, diagnostique Guillaume Maillard-Pacini, spécialiste du football italien pour Eurosport et RTL. Le directeur sportif qui l’a choisi a été débarqué après quelques mois, puis il y a eu un changement de propriétaire. Il était en fin de contrat à l’issue de la deuxième saison, qu’il a disputée avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête et sans beaucoup de doute sur l’issue de son histoire. »

Un bon souvenir à la Roma

Tandis que l’arrivée de José Mourinho se négociait en coulisses, lui essayait de tenir le cap. Une tâche compliquée, assurée jusqu’au bout. « Le vestiaire est resté de son côté, ce qui est assez symbolique de sa poigne et rare à Rome, où ça se finit souvent mal, ajoute Maillard-Pacini. L’homme a laissé un bon souvenir parce qu’il était loyal et élégant, sans jamais se plaindre en conférence de presse malgré les difficultés et en assumant ses fautes. » Exit donc les commentaires sur la possession de balle et la notion de mérite lâchés lorsqu’il a vu le Stadio Olimpico en visiteur. Exit aussi les fantaisies pour celui qui est un jour venu face aux médias déguisé en Zorro lorsqu’il était en Ukraine, honorant un pari et faisant plus parler que lorsque Pep Guardiola disait du Shakhtar qu’il était « l’une des meilleures équipes affrontées » dans sa prestigieuse carrière.

Éliminé par Donetsk avec Braga puis par la Roma avec Donetsk, Paulo Fonseca n’a finalement pas rejoint une troisième fois l’un de ses bourreaux, lui dont les deux parcours européens avec le club italien ont buté sur Séville et Manchester United – vainqueur final pour le premier et à un tir au but du sacre pour le second. En battant largement le Shakhtar de Luis Castro au printemps 2021 (3-0, 2-1), il s’est rappelé au bon souvenir de son ancienne équipe mais l’histoire a, pour la première fois, connu une césure. Dans les petits papiers de nombreux décideurs à travers l’Europe, le coach n’a pas trouvé chaussure à son pied – ou pas été choisi, selon les cas et les versions. Et c’est après une année de pause, la première de la carrière de cet hyperactif, qu’il a accepté l’offre de Lille, lui le suiveur de la Ligue 1 qui avait notamment été approché par Lyon douze mois plus tôt et par Monaco en 2013.

Une ligne dont il ne dévie pas

Paulo Fonseca, c’est donc ça. Un ancien défenseur correct devenu coach qui gravit les échelons deux par deux, séduit par le jeu sans réussir le test ultime au pays, empile les trophées dans un championnat abordable et gère plus de galères qu’autre chose lors de sa première expérience dans le Big 5. Mais c’est aussi le jeu, cet amour de la construction visible dès ses débuts au Portugal, à une époque où les longs ballons étaient beaucoup plus tolérés qu’aujourd’hui et à un niveau où tous les pieds ne méritent pas qu’on leur fasse confiance. Et c’est aussi ce rapport cérébral à la tactique, très attendu dans le Nord après une saison sans frisson ni évolution dans le jeu. « Avec Aves, il s’appuyait sur la colonne vertébrale gardien, défenseurs centraux, numéro 6, meneur et attaquant dans un système en 4-2-3-1, explique Amaury Bischoff. Il aimait avoir des petits joueurs en "faux pied" sur les côtés, des dribbleurs qui vont vite. Le numéro 10 était un vrai technicien et on avait un grand attaquant devant. » Celui qui reste sur un titre en N3 avec Colmar, au profil similaire à celui de Rémy Cabella, alternait entre la position de meneur et celle de relayeur dans un milieu à deux – cette dernière fragilisant l’édifice défensif mais augmentant la maîtrise technique dans l’entrejeu.

Si le dispositif tactique ne dit pas tout d’une vision du football, Fonseca n’a pas souvent dévié de sa ligne. Et c’est toujours dans un 4-2-3-1 ambitieux qu’il a ramené Donetsk sur le toit de l’Ukraine. « C’était déjà le système de Mirceau Lucescu mais il n’avait plus Alex Teixeira (et ses 22 buts en 15 matchs de championnat la saison d’avant !), qu’il a remplacé par Taison au poste de meneur, détaille Karim Hameg. Il avait un jeu assez spectaculaire, basé sur la possession mais qui pouvait attaquer vite avec les passes longues de Fred. Il avait aussi Yaroslav Rakitskyi, qui était quasiment meneur depuis la base arrière. » Sorte de Leonardo Bonucci ukrainien, capable d’envoyer des ouvertures millimétrées à l’autre bout du terrain, le défenseur central était un allié de choix pour un entraîneur qui avait autrefois pris l’habitude de faire relancer proprement des joueurs beaucoup moins doués.

Proche de rejoindre plusieurs grands clubs

À Rome, le système est d’abord resté le même. Jusqu’à un clash, arrivé à un moment où la machine s’enrayait. « Pour lui, l’équipe était trop dépendante d’Edin Dzeko, souligne Guillaume Maillard-Pacini. Et, après un match contre La Spezia perdu sur tapis vert parce qu’il y avait eu six changements, ils se sont embrouillés dans le vestiaire parce que, selon les journalistes romains, Dzeko voulait jouer. Fonseca lui a retiré le brassard et l’a mis hors de l’équipe alors que c’était le patron, puis est passé en 3-4-2-1. Il a bouleversé ses plans d’autant plus facilement que ça ne fonctionnait pas avec Justin Kluivert et Cengiz Ünder sur les ailes. » Tous les circuits de passes bouleversés par un passage vers un dispositif où les côtés sont uniquement occupés par des pistons, loin de tous les ailiers virevoltants utilisés au fil des clubs et des années, seul restait le dogme de construire proprement. Et la prise de risque associée, qui fait partie des pistes pour expliquer les 109 buts encaissés en deux saisons de Serie A.

Sur le papier et sans faire offense au LOSC, le pedigree du nouvel entraîneur, très proche de rejoindre plusieurs grands clubs anglais la saison dernière, est presque inespéré vu la situation sportive. Il est en tout cas sans commune mesure avec Jocelyn Gourvennec, même s’il est amusant de constater que deux conditions fixées par Olivier Létang douze mois plus tôt, la maîtrise du français (qu’il a tout de même un temps parlé puisqu’Amaury Bischoff se souvient de conversations très compréhensibles il y a dix ans) et l’expérience de la Ligue 1, ne sont pas remplies par Paulo Fonseca. Ne pas voir d’obstacles en regardant dans le rétroviseur est un plus qui ne garantit pas que la route soit dégagée. Et le passage de Marcelo Bielsa, qui aimait aussi que les passes soient au sol et que l’équipe veuille marquer avant de penser à ne pas encaisser, rappelle que les idées ne prennent pas toujours vie sur le pré. Surtout quand l’effectif est sans cesse chamboulé et que l’argent ne coule pas à flot.

« Il a connu tous les contextes dans sa carrière et peut s’adapter, c’est quelqu’un qui aime les challenges, note Nicolas Vilas. Il s’appuie beaucoup sur le centre de formation et a notamment lancé beaucoup de jeunes à Braga. Il va devoir se faire à une nouvelle réalité, très mouvante, mais il n’est pas buté. À Bordeaux, Paulo Sousa n’avait pas l’effectif adapté à ses idées mais voulait continuer coûte que coûte, Fonseca a une philosophie de jeu mais il est plus flexible. J’aimerais qu’il réussisse parce qu’il est intelligent et a une empathie communicative. » À résultat égal, le public attendra le jeu. À jeu égal, il surveillera la communication. Depuis ses débuts, et à l’exception peut-être de ses quelques mois à la tête de Porto, Paulo Fonseca a toujours, au minimum, coché deux des trois cases. Ce n’est pas une assurance tous risques, surtout dans le contexte actuel, mais c’est déjà beaucoup.

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Hors ligneMessageEric » lun. 8 août 2022 21:53

Le sage a écrit :Source of the post Ceux qui ont trouvé du bon la saison dernière sont vraiment de mauvaises foi.
Aller au stade était une gageure. On y allait sans y croire et sans rien attendre. On s’est ennuyé à mourir avec des matchs indignes des joueurs sur la pelouse.
La faute à qui ? Je ne sais pas mais il fallait changer celui qui était censé dynamiser ce groupe plongé dans une douce léthargie.

On peut il me semble, ne pas être satisfait du tout du football proposé la saison dernière, ce qui est mon cas, accepter bien volontiers la responsabilité de JG, et en même temps…considérer à la fois que les responsabilités puissent être partagées , et trouver objectivement d’autre raisons concomitantes.
« Je connaissais Marie, Jean, Paul, Jean-Marie, Jean-Paul, et même Marie-Paule, mais Marijampole, connais pas. »

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Hors ligneMessagezaz » lun. 8 août 2022 22:00

Eric a écrit :Source of the post
Le sage a écrit :Source of the post Ceux qui ont trouvé du bon la saison dernière sont vraiment de mauvaises foi.
Aller au stade était une gageure. On y allait sans y croire et sans rien attendre. On s’est ennuyé à mourir avec des matchs indignes des joueurs sur la pelouse.
La faute à qui ? Je ne sais pas mais il fallait changer celui qui était censé dynamiser ce groupe plongé dans une douce léthargie.

On peut il me semble, ne pas être satisfait du tout du football proposé la saison dernière, ce qui est mon cas, accepter bien volontiers la responsabilité de JG, et en même temps…considérer à la fois que les responsabilités puissent être partagées , et trouver objectivement d’autre raisons concomitantes.

Éric et sa belle histoire d amour Avec gourvennec. Ç est bien connu l amour rend aveugle.

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Hors ligneMessagelenormal » lun. 8 août 2022 22:08

zaz a écrit :Source of the post Éric et sa belle histoire d amour Avec gourvennec. Ç est bien connu l amour rend aveugle.

C'est un remake de ton histoire d'amour avec ta chef ?
“ Qui veut faire quelque chose trouve toujours un moyen... Qui ne veut rien faire trouve une excuse ”

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Hors ligneMessageNekfra » lun. 8 août 2022 22:23

zaz a écrit :Source of the post Éric et sa belle histoire d amour Avec gourvennec. Ç est bien connu l amour rend aveugle.


Tous les gouts sont dans la nature, zaz, respectons les choix d'Eric :o

https://www.youtube.com/watch?v=-ADVDQJqRvI
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Hors ligneMessagezaz » lun. 8 août 2022 22:37

Le pire je l aime bien Eric...


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