Hors ligneMessageEric » sam. 26 nov. 2016 16:22
Désolé si déjà posté
Lille en apnée
Publié le : samedi 26 novembre 2016
Relégable, figé par l'incertitude liée à l'arrivée de son nouveau propriétaire, le LOSC et son entraîneur intérimaire espèrent retrouver du souffle à Nantes.
Joël Domenighetti Joël Domenighetti
CAMPHIN-EN-PÉVÈLE (NORD) - L'équipe lilloise qui s'est envolée au complet, avec Rio Mavuba, son capitaine - pourtant blessé à la cuisse gauche -, ce matin en direction de Nantes, ressemble à un pantin sans âme. Elle a perdu huit de ses dix dernières rencontres, ce qui convoque les mots de résilience et de culpabilité à chaque discours. Et l'incertitude liée à la vente du club, à l'arrivée d'un nouvel entraîneur (Vitor Pereira, Marco Silva, Marcelo Bielsa ?) incite à la prudence. Les anciens, tel Franck Béria, semblent meurtris par tant de gâchis. Les nouveaux, pantois, ne comprennent pas ce qui arrive. Mais aucun n'a, pour autant, réussi à marquer le moindre but depuis trois matches. Et l'ancien entraîneur Frédéric Antonetti, remercié ce mardi, n'est plus là pour justifier une place de relégable en L1 qui sanctionne le plus faible début de saison lillois depuis douze ans. « Je n'aime pas voir le LOSC dix-neuvième du classement, déplorait Rio Mavuba, désigné au pupitre jeudi. J'espère que chaque joueur est dérangé par cette place. On a notre part de responsabilité. »
Lille n'a remporté aucun de ses matches sur terrain adverse, cette saison. Son inefficacité a accentué sa fragilité défensive. Elle a nourri ses doutes et dévoilé les carences dans l'animation offensive (faute de joueurs créatifs et percutants) d'un milieu non complémentaire. Comment cette équipe pourrait-elle s'imposer dans un contexte hostile avec un entraîneur intérimaire, Patrick Collot, qui ne sait pas si la durée de sa mission sera de deux ou trois matches ? « Je ne nie pas que c'est compliqué, anticipait encore Mavuba. Mais on a envie de se battre pour lui, c'est un historique. On va tout faire pour l'aider et nous aider. La motivation ne sera pas dure à aller chercher. En tant qu'adjoint d'Antonetti, il était très proche des joueurs, parlait beaucoup. Il a trouvé sa place. »
Collot n'a pas grand-chose à perdre
L'ancien complice de Claude Puel, qui s'en inspire beaucoup dans la méthode et le management, est respecté dans le vestiaire. Il dirigera son deuxième match professionnel après le nul à Troyes (1-1), la saison passée, dans un contexte identique après le limogeage d'Hervé Renard. Pour changer un peu les habitudes, il a donné son groupe aux joueurs dès vendredi matin, avant d'organiser une courte séance vidéo. Puis, l'effectif s'est retrouvé sur la pelouse lors d'une séance où deux systèmes ont principalement été testés. Le premier, en 4-3-3, associait, au milieu, Obbadi à Amadou et Amalfitano. Le deuxième, en 4-2-3-1, toujours sans Sankharé, suspendu, mais avec Bissouma associé à Amadou au milieu, marquait une première rupture dans le dispositif. Il apportait surtout, en pointe, le soutien de Lopes à Eder.
Puisque Collot n'a pas grand-chose à perdre, et qu'il faut enfin prendre des risques, on peut imaginer que si ce dernier schéma est retenu, certains joueurs se libéreront d'une certaine pression. Qu'ils émergeront d'un vestiaire qui n'a jamais implosé mais qui est bousculé depuis l'été. Une période où Antonetti avait imposé sa méthode pendant deux premières semaines de préparation athlétique avec un groupe incomplet. C'était avant que l'élimination contre Qabala, en Ligue Europa (1-1, 0-1), puis les indisponibilités répétées de joueurs offensifs (Obbadi, Lopes, De Préville...) sapent durablement la confiance emmagasinée en fin de saison passée (5e de L 1). Une époque où l'on se disait que le LOSC allait quand même, un jour, s'en remettre. Mais le souffle, depuis, lui a tellement manqué.
« Je connaissais Marie, Jean, Paul, Jean-Marie, Jean-Paul, et même Marie-Paule, mais Marijampole, connais pas. »