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Hors ligneMessageimmercurien » sam. 1 juil. 2023 20:25

Zappa a écrit :Source of the post
NorthSide a écrit :Source of the post
Prieto a écrit :Source of the post
Bonne chance à Lolo qui nous a bien aidé à revenir dans l'élite ce millénaire !


Tu m'étonnes !

https://www.youtube.com/watch?v=kuuOnbwBf8M


C'était quoi cette banderole qu'on aperçoit ? "En prison à qui le doit-on ?"

Sénac peut-être ?

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Hors ligneMessageNekfra » dim. 2 juil. 2023 02:44

Marko Maric est devenu le directeur sportif du Dinamo Zagreb. Il scrute le marché français.

« La France présente pour nous le meilleur rapport qualité prix, explique Marko Maric, nouveau directeur du football. Chez nous, le moindre joueur qui sort coûte au minimum 2 M €. En France, on peut faire des affaires pour moins, jusqu’en National, où il y a des joueurs bien formés tactiquement. On y trouve des profils qui collent à notre philosophie. Prenez Dani Olmo (Leipzig). Il a quitté le FC Barcelone pour venir ici quand il était jeune. Aujourd’hui, il a des offres du Barça et du Real. Peut-être qu’il reviendra dans son club formateur comme un produit fini. »

« On envisage d’installer des scouts en France comme dans d’autres pays, mais, pour le moment, c’est moi qui m’occupe de cibler des joueurs, raconte Marko Maric. Je visionne pas mal de matches. Et, comme j’ai évolué à Lille (2007-2009), je connais des entraîneurs, des adjoints, des directeurs sportifs… »

(L'Equipe)
"Yusuf est de retour. Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la Création."

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Hors ligneMessageBasler » dim. 2 juil. 2023 15:55

Burak nommé adjoint de Senol Gunes à Besiktas

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Hors ligneMessagePrieto » dim. 2 juil. 2023 17:23

Basler a écrit :Source of the post Burak nommé adjoint de Senol Gunes à Besiktas

Petit job tranquille, il va devenir spécialiste en boules.
Au Nord il y a un club majeur, Lille et un club mineur, Lens !

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Hors ligneMessageBérurier » dim. 2 juil. 2023 17:56

NorthSide a écrit :Source of the post Laurent Peyrelade nommé entraîneur de Versailles (officiel)


Il travaille déjà pour peaufiner l'effectif de la saison prochaine. Il tente de faire signer le frère du chanteur Damien Saez, Louis.
Mon père inversait les S avec les V et comme il s'appelait Serge il a beaucoup souffert.

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Hors ligneMessagePO » dim. 2 juil. 2023 18:28

Moyen d'obtenir un rabais ?

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Hors ligneMessagedenisplaya » dim. 2 juil. 2023 21:35

Corchia signe à Amiens...

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Hors ligneMessageNorthSide » dim. 2 juil. 2023 23:03

Bérurier a écrit :Source of the post
NorthSide a écrit :Source of the post Laurent Peyrelade nommé entraîneur de Versailles (officiel)


Il travaille déjà pour peaufiner l'effectif de la saison prochaine. Il tente de faire signer le frère du chanteur Damien Saez, Louis.


Joli ! Dans un topic Anciens Dogues, j'aurai plus vu le cousin José, mais ça marche moins bien !
Modifié en dernier par NorthSide le dim. 2 juil. 2023 23:16, modifié 1 fois.

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Hors ligneMessagedaddycool » dim. 2 juil. 2023 23:05

Bérurier a écrit :Source of the post
NorthSide a écrit :Source of the post Laurent Peyrelade nommé entraîneur de Versailles (officiel)


Il travaille déjà pour peaufiner l'effectif de la saison prochaine. Il tente de faire signer le frère du chanteur Damien Saez, Louis.


énorme
Chacun son métier, les vaches seront bien gardées - (Le Vacher et le Garde-chasse) - Jean Pierre Claris de Florian (1755-1794)

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Hors ligneMessageNekfra » lun. 3 juil. 2023 19:51

https://www.lavoixdunord.fr/1348003/art ... st-le-plus

Mathieu Debuchy du tac au tac : son plus beau but, le partenaire dont il est le plus proche...

Le néo-retraité Mathieu Debuchy s’est prêté sans sourciller au petit jeu du tac au tac. Une idée, une anecdote… Confidences.

Par Julien Dufurier et Olivier Fosseux
Publié: 3 Juillet 2023 à 16h15


S’il ne devait retenir qu’un but...
« Celui qui me vient de suite à l’esprit, c’est un coup franc que je marque à Nancy (3 décembre 2006, 1-3, 69e). C’est le match avant le déplacement à San Siro. Il est beau. Ce n’est pas un but en finale. Mais celui-ci m’a marqué… »

S’il ne devait ressortir qu’un match…
« Symboliquement, je vais dire la finale de Coupe de France car c’est un titre que l’on voulait absolument pour le club. C’est un grand moment pour tout le monde avec le scénario, l’attente incroyable du public. Le LOSC n’avait rien gagné depuis 55 ans. On n’oublie pas la fête après, on est rentrés au petit matin. Ces souvenirs sont gravés en nous. C’est l’équipe la plus forte que j’ai connue à Lille. On savait que les Gervinho, Hazard ou Sow pouvaient te décanter un match à tout moment. »

S’il ne devait citer qu’un partenaire...
« Sans hésiter, Yohan Cabaye. On a grandi ensemble, on a été formés ensemble. À un an d’écart, il intègre l’effectif et ça s’est enchaîné. On s’est retrouvés à Newcastle, en équipe de France, à Saint-Étienne. L’histoire est folle. À Saint-Étienne, on était en colocation pendant un an, loin de nos familles. On ne s’appelle pas toutes les semaines, mais on peut compter l’un sur l’autre. »

S’il y avait un adversaire qu’il redoutait particulièrement...
« Les matchs de Ligue des champions quand on jouait le Bayern et que Franck Ribéry était sur mon côté, je savais que ça allait être compliqué. Je l’ai joué avec Arsenal et je n’avais pas le droit de ne pas être prêt. En plus, il inversait avec Coman… Je suis de la soirée où on perd 6-1 avec Lille. Au final, j’ai vécu quelques soirées de ce style notamment quand j’allais à Manchester City. On subissait tout le match et on se disait vivement que ça se termine. Franck avait tout et notamment de la vitesse sur les changements d’appui. Il était toujours à la recherche du un contre un, en percussion. »

Le transfert qui ne s’est pas fait au dernier moment...
« Et heureusement qu’il ne s’est pas fait. Car l’été 2008, je suis en relation avec Christian Gourcuff à Lorient. Je sors de cinq mois un peu difficiles et je me pose la question de partir pour jouer. Rudi Garcia arrive et je l’ai au téléphone. Il m’appelle avant la reprise et me dit qu’il veut me garder. Ça s’est fait comme ça. En plus cette année-là, Franck Beria se blesse, je suis titulaire à droite et c’est parti… »



Et maintenant ?
Au fil de ces derniers mois, Mathieu Debuchy a compris que sa carrière professionnelle touchait à sa fin. Il a symboliquement terminé à Saint-Étienne (2 juin 2023, 2-0) avec le maillot de Valenciennes sur les épaules, « avec un maintien en poche », répète-t-il grand sourire. Il ne va pas quitter le milieu du ballon rond pour autant puisque depuis il a intégré le club de Lesquin (R1) pour être co-président et membre du staff des U17 nationaux. « J’ai envie de m’investir dans ce club. Il y a une bonne atmosphère, je m’y sens bien. Je vais découvrir le monde amateur, et j’avais envie de découvrir autre chose que le milieu professionnel. Ça va faire partie de mon apprentissage. Je veux voir si ça me plaît. Je veux essayer. J’ai envie d’être acteur de ma seconde vie. »

Parallèlement, il a commencé sa formation de BEF à Liévin. Il a aussi rejoint l’équipe des Anciens du LOSC dirigée par Michel Castelain avec un but lors de son premier match. « Je vais régulièrement jouer avec eux car j’ai besoin d’avoir ces relations et d’avoir toujours un pied dans le vestiaire. J’y ai pris beaucoup de plaisir. » S’il a stoppé son business dans les baby-foot, le natif de Fretin, 37 ans, reste actif à l’Arena Club d’Halluin où il a notamment lancé une Académie de football, il y a deux ans.
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Hors ligneMessageBasler » mar. 4 juil. 2023 15:01

On peut désormais rajouter Jorge Maciel

https://www.lavoixdunord.fr/1348462/article/2023-07-04/losc-jorge-maciel-bientot-sur-le-banc-de-valenciennes

Encore un grand merci pour l'immense travail de l'ombre qu'il aura accompli et souhaitons lui bonne chance. Un vrai chic type

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Hors ligneMessageNekfra » mar. 4 juil. 2023 17:36

Le LOSC, Newcastle, les Bleus... Mathieu Debuchy se livre sans filtre : « J’ai travaillé dur pour y arriver »

À 37 ans, Mathieu Debuchy vient de mettre fin à sa carrière professionnelle longue de vingt ans. Après le LOSC, il a connu la Premier League avec Newcastle et Arsenal avant de vivre des émotions à Saint-Étienne et Valenciennes. Il revient aussi sur son passage chez les Bleus marqué par 27 sélections.

Par Julien Dufurier et Olivier Fosseux
04/07/2023


Mathieu, comment votre décision d’arrêter a mûri ?
« C’est une décision qui est arrivée à la reprise après la trêve de Coupe du monde. J’ai commencé à y réfléchir sérieusement. Je ne pouvais pas le dire pour ne pas que l’équipe adverse en profite si je débutais un match, mais j’ai des douleurs très fortes au genou. Et on m’a dit d’arrêter. Je suis allé voir un chirurgien en mars et il m’a dit qu’il fallait stopper en fin de saison. Ça fait un an que j’ai des douleurs quotidiennes et j’en étais arrivé à prendre des anti-inflammatoires pour m’entraîner. »

Le sport, c’est complètement terminé pour vous ?
« Je vais encore en faire mais à petites doses. J’ai récemment fait un match avec les Anciens du LOSC et j’ai pris du plaisir. Je vais m’adapter. Je vais voir comment mon corps va réagir, mais je ne peux pas m’en passer. Je ne pourrai plus faire du sport à haute intensité. C’est le bon moment pour moi de stopper ma carrière, ça a été bien réfléchi. Je termine à Saint-Étienne sur un match qui assure le maintien de Valenciennes. Quand il y a la haie d’honneur des deux équipes, je ne réalise pas car je suis dans une bulle. Mais je n’ai pas encore réalisé que c’est fini. »

Un autre club que Saint-Étienne a marqué votre carrière, c’est Lille… vous vous rappelez comment Claude Puel vous lance dans le grand bain de la Ligue 1 ?
« Tout a été très vite. J’ai été appelé pour intégrer l’entraînement en semaine car Jean II Makoun partait à la CAN. À deux ou trois jeunes, on a rejoint les pros. Mes premières séances commencent comme ça et j’enchaîne. Je suis surpris car je suis retenu dans le groupe et je suis titulaire. Ça s’est bien passé car on gagne. En plus l’équipe était sur une série négative. J’ai encore pas mal de souvenirs dans le vestiaire avec des anciens qui me mettaient dedans. Je me rappelle d’une intervention de Grégory Wimbée. Tout ça, ça reste marqué. Alors que sur d’autres matchs, je n’ai plus de souvenirs. »

Avec Tafforeau et Tavlaridis dans les parages, on aborde rassuré un premier match à ce niveau ?
« (Il sourit) Oui c’est rassurant car ils avaient déjà un vécu. Il y a une forme d’insouciance aussi quand tu démarres. Je ne le savais pas à l’époque mais ça y est, c’est parti... »

Ça représente quoi pour vous ce moment-là ?
« C’était l’accomplissement d’un de mes rêves. Ce n’est pas parce que tu fais un match que tu as tout gagné, mais c’est une étape. Aujourd’hui, tu as quand même des jeunes qui signent pros mais qui ne jouent pas de match. J’étais focus sur le LOSC. Petit, j’allais les supporter à Grimonprez-Jooris. La base, c’était être footballeur professionnel au LOSC. J’allais par moments dans les DVE. Il y a une similitude avec ce que vit Lucas Chevalier en ce moment. Il n’y en a plus beaucoup mais c’est valorisant pour le club d’avoir des jeunes qui ont été supporters et qui suivent son évolution, et qui arrivent à porter le maillot. »

Vous n’y avez joué qu’une vingtaine de minutes à Grimonprez-Jooris…
« Oui, contre Sochaux, une petite rentrée mais c’est symbolique. Ce stade, il était incroyable. On a vécu de belles choses au Stadium-Nord, mais ce n’était pas chaleureux. Et le stade Pierre-Mauroy qui était une étape obligatoire pour le club. Il y a eu des belles affiches mais pour moi, le stade, c’est Grimonprez. Il y avait une âme et j’ai eu cette chance d’y jouer quelques minutes. »

Vous avez conscience de symboliser ce LOSC du début des années 2000…
« J’ai grandi avec le club. Il y a eu une évolution avec Luchin. J’ai commencé dans les pré-fabriqués. J’ai assisté de l’intérieur à l’évolution du club. Il a bien évolué. C’était une étape obligatoire. »

Vous avez effectué 308 matchs avec les Dogues, gagné deux titres, joué la Ligue des champions et la Ligue Europa, qu’est-ce que vous retenez de cette décennie au LOSC ?
« Mais je me rappelle même de la coupe Intertoto avec des souvenirs incroyables. J’ai plein d’images qui reviennent en parlant. Je ne pensais pas faire une telle carrière et arriver à ce niveau-là. Comme d’autres joueurs, je n’étais pas programmé pour cela car ils avaient un talent incroyable. J’ai travaillé dur pour y arriver et ça me rend encore plus fier aujourd’hui. J’ai réussi à faire une grande carrière car je me suis battu. »

On peut encore y arriver aujourd’hui dans le football, sans forcément avoir un don au départ ?
« En formation, j’ai croisé des joueurs beaucoup plus forts que moi. Même chez les jeunes, à 12 ou 13 ans. Je n’étais pas donné favori. Et puis j’ai eu un peu de réussite. Makoun part à la CAN, ça laisse la place à un jeune et ça passe bien pour moi. Je suis tombé sur le coach (Claude Puel) qui n’hésitait pas à lancer des jeunes. Si ça se passe mal à Metz, peut-être que l’on ne me revoit plus derrière. Il y a plein de facteurs dans une carrière. J’ai croisé des jeunes plus talentueux que moi, mais qui n’ont mentalement pas réussi à faire plus pour basculer à un moment donné. »

Avec le doublé de 2011, vous rentrez dans l’histoire du club, cinquante ans après le dernier succès du LOSC…
« Oui c’était assez incroyable. Cette année-là est folle. On était cachés mais on savait où on voulait aller. On savait qu’on était capable de gagner le titre. Ce sont des moments très forts. L’image où on lève la coupe de France au Stade de France est gravée en moi. Et on enchaîne avec le titre. C’est l’apothéose pour le club et pour moi aussi. C’est mon club et on lui redonne deux trophées en dix jours. À partir de décembre, on savait qu’il pouvait se passer un truc. Le coach (Rudi Garcia) a été très bon. Dans le vestiaire il nous disait de ne parler de rien et on s’est dévoilés peu de temps avant la fin. Je pense au match où Rio Mavuba marque à Saint-Étienne. C’était beau à voir... »

Comment ça se passe quand vous décidez de quitter Lille, un an et demi après le titre ?
« J’étais sollicité dès l’été (2012) par Newcastle. Je suis en vacances, j’appelle le coach et je lui dis que je veux partir chez les Magpies. Le club me ferme la porte. Je suis déçu. Je ne vais pas au clash mais je boude quand même. Avec le recul, je regrette que ça se soit un peu tendu. D’ailleurs, je ne joue pas le match contre Copenhague car je voulais partir. Je fais donc six mois de plus ce qui me permet de jouer dans le Grand Stade. En décembre, un accord est trouvé juste après le dernier match de l’année et je pars début janvier. »

Pourquoi ce changement de décision en six mois ?
« Bonne question. Je ne sais pas. Newcastle est revenu à la charge en décembre. C’est peut-être financièrement parlant, ou pas, je ne sais pas. »

Pour vous, c’est le bon moment de voir autre chose en tout cas ?
« Je ne me pose pas la question. Je fonce. C’est la Premier League. Depuis l’été, je suivais un peu plus leurs performances. Le jour où l’accord est conclu, c’est Arsenal - Newcastle. J’étais chez des amis et mes agents sont au match. Newcastle venait de prendre 6-0 et mes agents sont dans le couloir du stade et me demandent si je veux toujours y aller. Et je réponds oui. Newcastle avait des résultats compliqués, toujours limite zone rouge. J’avais fait ce que j’avais à faire au LOSC. J’avais besoin d’un autre challenge. »

D’autres clubs s’étaient intéressés à vous à l’époque ?
« J’avais aussi eu des contacts avec Valence. Les dirigeants me font une première proposition. Je n’ai pas encore donné ma réponse qu’ils arrivent quelques jours après avec une version revue à la baisse. J’ai stoppé directement, je voulais la Premier League. »

Racontez-nous vos débuts à Newcastle ?
« Je n’ai pas eu le temps de cogiter. J’arrive, et au bout de trois entraînements, je suis titulaire contre Norwich (0-0, 12 janvier 2013). L’aventure anglaise démarrait. Ça m’a fait drôle je l’avoue. Physiquement, je n’étais pas prêt à ça. C’était intense, y compris dans la charge des adversaires. Je me rappelle d’une action en fin de match à Norwich. Sur un centre, on me percute dans le dos et l’arbitre me dit que ça joue. Ce n’est pas un mythe l’intensité de la Premier League. Ça ne calcule pas. Il y a des joueurs incroyables avec cette qualité technique mais il y a aussi ceux avec cette mentalité, cette envie de se surpasser. À Newcastle, j’ai découvert des gens passionnés. Ce n’est pas un regret, j’aurais voulu rester plus longtemps là-bas. Car j’ai adoré ce club. C’est une période importante de ma carrière. »

C’est compliqué de refuser Arsenal quand même ?
« Complètement. Je suis en Coupe du monde au Brésil. Mon agent m’appelle et m’explique la proposition d’Arsenal. Dans ma tête, je me dis que c’est une étape supplémentaire dans un des clubs les plus prestigieux d’Europe. Je suis flatté. Arsène Wenger m’appelle. Et forcément j’y vais. Newcastle s’y retrouvait financièrement avec une belle plus-value en un an et demi (il a été acheté six millions d’euros, revendu quinze). Le président de Newcastle m’appelle d’ailleurs le jour de mon transfert. On le voyait très rarement et il me passe un coup de fil pour m’expliquer que mon passage les avait marqués. C’est classe et c’est un départ qui s’est fait naturellement. J’ai réussi à faire la part des choses au Mondial car j’ai cette faculté de vite me reconcentrer. »

À Arsenal, vous n’avez pas joué autant que vous le vouliez. Avec le recul, c’est un bon ou un mauvais souvenir ?
« Je n’ai pas de regret, seulement de la déception. Je sais ce que j’ai fait. J’ai travaillé dur pour revenir et j’ai donné le maximum pour jouer. Il y a eu des choix de faits et j’ai été obligé de les accepter. Il y a eu des aléas. Quand je rejoins Arsenal, je sors de la Coupe du monde au Brésil (été 2014). J’ai deux semaines de vacances et je file direct au stage en Autriche. Je pensais qu’on allait reprendre tranquillement. Au bout de deux sessions à part, on intègre le collectif. La saison démarre et on commence avec un premier trophée (Community Shield, 10 août 2014, 3-0), ça se passe bien et j’attaque la saison titulaire. Je suis en forme pour les premiers matchs de la saison et je me blesse tout seul sur un appui. C’est le contrecoup de la Coupe du monde, la pression et l’investissement aussi car je veux me donner à fond.

Et puis je me blesse à la cheville, contre Manchester City (13 septembre 2014, 2-2). Je me fais opérer et je suis absent trois mois. Je reviens. Je fais une semaine d’entraînement avec le groupe et je me retrouve titulaire en Ligue des champions à Galatasaray (9 décembre 2014, 1-4). Je refais un mois titulaire et tout se passe bien. Et puis sur un match à la maison (contre Stoke City, le 11 janvier 2015), je protège un ballon qui allait sortir. Et l’adversaire déçu (Arnautovic) de ne pas récupérer la balle, me pousse et je retombe mal sur mon épaule. Et je me la déboîte. Direction l’hôpital et retour à l’infirmerie. Là, c’est un coup dur car c’est une faute qui ne doit pas arriver. J’étais revenu comme il fallait et c’est à nouveau trois mois d’absence, soit la saison quasi terminée. À partir de là, c’est devenu compliqué car la saison suivante, le coach a fait le choix d’intégrer un jeune (Bellerin) qui a été performant. Je passais second. Je méritais de jouer je pense car s’il a été bon, moi aussi j’ai fait des bons matchs. Je me donnais à fond, je sentais que j’étais meilleur mais le coach avait pris sa décision. C’est frustrant. »

Quelle était votre marge de manœuvre alors ?

« je ne pouvais pas faire plus. Je donnais le maximum. Je suis fier de ça car je n’ai jamais abandonné. Je voulais être performant si on m’appelait ou si du jour au lendemain je devais partir en prêt. Je voulais être opérationnel. C’est une période compliquée mais j’ai été bien soutenu par mon épouse et Olivier Giroud, avec qui j’étais très proche. C’est là où on s’est rapprochés beaucoup. On a vécu de très bons moments ensemble. Il a été très important dans cette période délicate. »

Avec Newcastle et Arsenal, vous avez vécu deux ambiances bien différentes du football anglais ?
« À Newcastle, j’étais marqué par la musique très forte dans le vestiaire avant le match, et tu sens le stade. C’est l’image anglaise avec des mecs costauds qui vivent pour le football. On avait des frigidaires remplis de Red Bull. Ça fait cliché mais c’était comme ça. Arsenal, c’était différent, plus moderne et Arsène Wenger cadrait tout. À Newcastle, après le match, on buvait une bière dans le vestiaire. Je n’avais pas connu cela à Lille et je découvrais. »

Pendant ces années entre 2010 et 2015, il y a aussi l’équipe de France qui arrive dans votre vie. Où êtes-vous quand vous apprenez votre première convocation chez les Bleus ?
« Je suis chez moi aussi. Laurent Blanc vient d’arriver comme sélectionneur et je fais partie du voyage pour la Norvège (11 août 2010, 0-0). C’est après Knysna et l’effectif est renouvelé. Je suis appelé mais je ne joue pas. C’est mon premier rassemblement. Quelques mois après (treize exactement, en octobre 2011), je suis appelé pour pallier la blessure de Bacary Sagna. Je suis titulaire (première sélection contre l’Albanie, le 7 octobre 2011, 3-0) et ça se passe bien. La chance que j’ai eue, c’est que je connaissais un peu Laurent Blanc.

On s’était rencontrés aux Étoiles du Sport (événement qui rassemble des champions confirmés et des jeunes espoirs à Tignes, en décembre) et il avait été mon parrain (2e édition, en décembre 2003). C’est Jean-Michel Vandamme qui avait poussé ma candidature. J’étais intimidé car Laurent Blanc était champion du monde quand même. Mais on fait connaissance là et on se retrouve en sélection. Le lien se recrée. Ça a été un avantage même si j’ai dû être performant. Si je n’avais pas été à la hauteur, je serais retourné chez moi mais heureusement ça s’est bien passé. »

Vingt-sept sélections, deux buts, deux grosses compétitions, c’est un autre moment fort de votre carrière ?
« Avec les Bleus, tous les matchs m’ont marqué, les amicaux comme les officiels. J’ai représenté mon pays. Je ne peux pas ressortir un match mais je peux ressortir la Coupe du monde au Brésil, en 2014. C’était fort. À chaque hymne, tu es marqué. Il y a la concentration qui prend le pas. Mais tu te dois d’être performant. En club, si tu es moins bien sur un match, tu peux te reprendre celui d’après. Chez les Bleus, c’est un couperet à chaque fois. Tu dois gérer l’adrénaline, la fierté d’être en sélection... »

Il y a quand même ce France - Ukraine (19 novembre 2013)…
« Forcément, celui-là est à part. À l’aller, on est malmenés (2-0, 15 novembre 2013). La France n’avait pas manqué un Mondial depuis 1994 et puis on se devait d’être au Brésil. Dès le coup de sifflet final, en Ukraine, Didier Deschamps nous avait dit qu’on allait renverser la situation quatre jours plus tard. Le lendemain, en séance vidéo, il avait affirmé qu’on allait le faire. On a été conditionnés comme ça pendant trois jours. Et au final, ça passe. C’est un moment énorme. C’était un de mes rêves de jouer une Coupe du monde. Là j’y suis. On arrive dans un camp de base où tu te dis que tu peux y rester un mois. Tu es mis dans les meilleures conditions. C’est un autre monde. »

Vous réalisez vraiment quand vous êtes au Brésil ?
« Tu n’as pas le temps. C’est plus tard. L’équipe de France, c’est particulier, tu dois être focus tout le temps et tu es dans une bulle. »

D’où votre déception, quatre ans plus tard, quand vous êtes réserviste et puis finalement non retenu pour celle en Russie ?
« Il y a cet épisode. Mais il y a aussi déjà l’Euro en France. Je me blesse le dernier match avec Bordeaux contre le PSG, juste avant la liste. Didier Deschamps m’appelle, je passe des examens pour mes ischios et il m’explique qu’il ne peut pas me prendre. Pour 2018, c’est différent, car je pensais y être. C’est une énorme déception. J’ai été transféré à Saint-Étienne et je fais quatre mois avec une grosse deuxième partie de saison. Individuellement, c’est bon pour moi et je me dis que j’ai fait le maximum pour intégrer l’effectif. Et ça n’a pas suffi. Je suis réserviste. Quelques jours avant le premier match, je reçois un appel d’un membre du staff qui me dit d’activer ma préparation, de préparer mon packetage car je vais certainement être appelé. Je m’active pendant deux jours. J’attends, j’attends, je n’ai pas d’appel. Et la veille du premier match, Didier Deschamps me passe un coup de téléphone pour me dire qu’il va garder le joueur blessé (Djibril Sidibé). Derrière, ils sont champions du monde et pour moi c’est un gros coup dur. J’ai fait le maximum pour intégrer le groupe, mais c’est encore une question de choix. »

Vous arrivez rapidement à passer à autre chose ?
« Ce n’est pas évident. J’ai regardé les matchs des Bleus car je suis resté supporter de l’équipe de France. Mais je ne vais pas mentir, ça m’a fait mal car je me suis dit que j’aurais pu faire partie de ce groupe. »

Cet été-là, vous avez pensé arrêter ?
« Non car ce n’est pas dans mon tempérament de lâcher. Quand la saison a repris, j’avais encore cela en tête et puis je suis reparti. Le deal avec Jean-Louis Gasset (entraîneur de Saint-Étienne), c’était de faire les efforts pour que j’aille à cette Coupe du monde. Après, j’ai gagné un contrat de trois ans chez les Verts et une belle expérience. »

Saint-Étienne, c’est une sorte de seconde vie en Ligue 1 ?
« On va dire que c’est un retour aux affaires. Je sors de la période d’Arsenal où je ne joue que les matchs de coupe ou d’Europa Ligue. Contrairement à mon passage à Bordeaux où je n’étais pas prêt physiquement et donc pas performant, je ne voulais pas refaire la même erreur. Quand j’arrive à Saint-Étienne, je suis prêt. À l’entraînement à Arsenal, j’étais à fond car je savais que j’allais partir. Je commence à Amiens (3 février 2018, 0-2) avec un but et je suis sur l’action du deuxième but. Je suis de suite en confiance. Les fans m’ont bien accueilli et c’est un très bon retard. »

Il n’y avait pas de regret de rentrer en France ?
« Non, je n’ai pas réfléchi comme ça. Je voulais aller à cette Coupe du monde et il fallait que je retrouve les terrains. Je ne serais pas allé n’importe où non plus. C’est bien tombé car Jean-Louis m’appelle. C’est quelqu’un qui m’a marqué. Je l’avais connu en tant qu’adjoint de Laurent Blanc, en sélection. Là je le vois dans un rôle différent, de numéro 1. Je vois sa vraie personnalité, quelqu’un d’attachant pour qui tu as envie de tout donner. Saint-Étienne, c’est un club qui m’a marqué. Il y a cette ferveur qui me rappelle l’Angleterre, des gens passionnés qui n’ont pas forcément beaucoup de moyens financiers mais qui sont là tous les week-ends. Il y a une âme dans ce club. »

En vingt ans de carrière, le football a évolué. Qu’est-ce qui vous agace aujourd’hui ?
« Il a évolué, comme la société. C’était obligatoire. Si je prends un exemple, on peut parler des jeunes. Aujourd’hui, ils signent des contrats très tôt, sans avoir prouvé, sans même avoir joué en équipe réserve. C’est ainsi pour verrouiller, mais ce n’est pas bénéfique pour eux car ils n’ont pas fini d’être formés. Tu as des joueurs qui signent des contrats pros mais ne jouent pas. Quand j’ai commencé, j’ai joué de février à mai avec les pros avant de signer mon premier contrat. Il fallait montrer quelque chose. La vie de vestiaire a aussi évolué. Quand j’ai commencé, il n’y avait pas forcément de relations avec les anciens. On était bien accueillis mais il y avait une distance. C’était comme ça.

Aujourd’hui, il y a plus de proximité. Il faut plus les accompagner pour qu’ils soient performants. Nous, on devait plus se débrouiller. On arrivait sur la pointe des pieds. C’est une évolution naturelle. Mais certaines choses du passé n’étaient pas si mauvaises que cela pour te forger un caractère. Dans certains clubs, l’accompagnement des jeunes n’est pas au niveau. L’aspect financier est devenu une priorité. Il faut d’abord penser à ses performances. »

Vous faites déjà partie d’une génération qui a bien gagné sa vie avec le football…
« Oui, j’ai eu la chance d’être dans cette période-là. J’ai bien gagné ma vie mais je n’étais pas obnubilé par ça. Ça fait partie du métier. Tout le monde veut bien gagner sa vie mais la priorité, c’est l’attachement au club. Je voulais évoluer dans un club où je me sens bien et pas au plus offrant. Si tu trouves les deux tant mieux. Mais j’avais besoin d’être dans un club où je sais que je vais bien me sentir. Je faisais attention à ça quand même. Ce n’est pas la majorité des joueurs, mais maintenant, c’est plus difficile de faire accepter cela. »

Pour terminer, si vous deviez résumer votre carrière en un mot ?
« Intense ! »


https://www.lavoixdunord.fr/1348234/art ... -travaille
"Yusuf est de retour. Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la Création."

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Hors ligneMessageSmith » ven. 7 juil. 2023 10:36

Lol


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Hors ligneMessageTyphon » ven. 7 juil. 2023 11:25

Je m'en doutais que la buche était à Lesquin pour un Job, je l'ai croisé plusieurs fois sur le Parking du stade Teddy riner de Lesquin donc.
J'ai jamais osé l'aborder, ne voulant pas passer pour le relou de service alors que le mec allait bosser lol
Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre

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Hors ligneMessageGazza8 » ven. 7 juil. 2023 11:37

Nekfra a écrit :Source of the post Le LOSC, Newcastle, les Bleus... Mathieu Debuchy se livre sans filtre : « J’ai travaillé dur pour y arriver »

À 37 ans, Mathieu Debuchy vient de mettre fin à sa carrière professionnelle longue de vingt ans. Après le LOSC, il a connu la Premier League avec Newcastle et Arsenal avant de vivre des émotions à Saint-Étienne et Valenciennes. Il revient aussi sur son passage chez les Bleus marqué par 27 sélections.

Par Julien Dufurier et Olivier Fosseux
04/07/2023


Mathieu, comment votre décision d’arrêter a mûri ?
« C’est une décision qui est arrivée à la reprise après la trêve de Coupe du monde. J’ai commencé à y réfléchir sérieusement. Je ne pouvais pas le dire pour ne pas que l’équipe adverse en profite si je débutais un match, mais j’ai des douleurs très fortes au genou. Et on m’a dit d’arrêter. Je suis allé voir un chirurgien en mars et il m’a dit qu’il fallait stopper en fin de saison. Ça fait un an que j’ai des douleurs quotidiennes et j’en étais arrivé à prendre des anti-inflammatoires pour m’entraîner. »

Le sport, c’est complètement terminé pour vous ?
« Je vais encore en faire mais à petites doses. J’ai récemment fait un match avec les Anciens du LOSC et j’ai pris du plaisir. Je vais m’adapter. Je vais voir comment mon corps va réagir, mais je ne peux pas m’en passer. Je ne pourrai plus faire du sport à haute intensité. C’est le bon moment pour moi de stopper ma carrière, ça a été bien réfléchi. Je termine à Saint-Étienne sur un match qui assure le maintien de Valenciennes. Quand il y a la haie d’honneur des deux équipes, je ne réalise pas car je suis dans une bulle. Mais je n’ai pas encore réalisé que c’est fini. »

Un autre club que Saint-Étienne a marqué votre carrière, c’est Lille… vous vous rappelez comment Claude Puel vous lance dans le grand bain de la Ligue 1 ?
« Tout a été très vite. J’ai été appelé pour intégrer l’entraînement en semaine car Jean II Makoun partait à la CAN. À deux ou trois jeunes, on a rejoint les pros. Mes premières séances commencent comme ça et j’enchaîne. Je suis surpris car je suis retenu dans le groupe et je suis titulaire. Ça s’est bien passé car on gagne. En plus l’équipe était sur une série négative. J’ai encore pas mal de souvenirs dans le vestiaire avec des anciens qui me mettaient dedans. Je me rappelle d’une intervention de Grégory Wimbée. Tout ça, ça reste marqué. Alors que sur d’autres matchs, je n’ai plus de souvenirs. »

Avec Tafforeau et Tavlaridis dans les parages, on aborde rassuré un premier match à ce niveau ?
« (Il sourit) Oui c’est rassurant car ils avaient déjà un vécu. Il y a une forme d’insouciance aussi quand tu démarres. Je ne le savais pas à l’époque mais ça y est, c’est parti... »

Ça représente quoi pour vous ce moment-là ?
« C’était l’accomplissement d’un de mes rêves. Ce n’est pas parce que tu fais un match que tu as tout gagné, mais c’est une étape. Aujourd’hui, tu as quand même des jeunes qui signent pros mais qui ne jouent pas de match. J’étais focus sur le LOSC. Petit, j’allais les supporter à Grimonprez-Jooris. La base, c’était être footballeur professionnel au LOSC. J’allais par moments dans les DVE. Il y a une similitude avec ce que vit Lucas Chevalier en ce moment. Il n’y en a plus beaucoup mais c’est valorisant pour le club d’avoir des jeunes qui ont été supporters et qui suivent son évolution, et qui arrivent à porter le maillot. »

Vous n’y avez joué qu’une vingtaine de minutes à Grimonprez-Jooris…
« Oui, contre Sochaux, une petite rentrée mais c’est symbolique. Ce stade, il était incroyable. On a vécu de belles choses au Stadium-Nord, mais ce n’était pas chaleureux. Et le stade Pierre-Mauroy qui était une étape obligatoire pour le club. Il y a eu des belles affiches mais pour moi, le stade, c’est Grimonprez. Il y avait une âme et j’ai eu cette chance d’y jouer quelques minutes. »

Vous avez conscience de symboliser ce LOSC du début des années 2000…
« J’ai grandi avec le club. Il y a eu une évolution avec Luchin. J’ai commencé dans les pré-fabriqués. J’ai assisté de l’intérieur à l’évolution du club. Il a bien évolué. C’était une étape obligatoire. »

Vous avez effectué 308 matchs avec les Dogues, gagné deux titres, joué la Ligue des champions et la Ligue Europa, qu’est-ce que vous retenez de cette décennie au LOSC ?
« Mais je me rappelle même de la coupe Intertoto avec des souvenirs incroyables. J’ai plein d’images qui reviennent en parlant. Je ne pensais pas faire une telle carrière et arriver à ce niveau-là. Comme d’autres joueurs, je n’étais pas programmé pour cela car ils avaient un talent incroyable. J’ai travaillé dur pour y arriver et ça me rend encore plus fier aujourd’hui. J’ai réussi à faire une grande carrière car je me suis battu. »

On peut encore y arriver aujourd’hui dans le football, sans forcément avoir un don au départ ?
« En formation, j’ai croisé des joueurs beaucoup plus forts que moi. Même chez les jeunes, à 12 ou 13 ans. Je n’étais pas donné favori. Et puis j’ai eu un peu de réussite. Makoun part à la CAN, ça laisse la place à un jeune et ça passe bien pour moi. Je suis tombé sur le coach (Claude Puel) qui n’hésitait pas à lancer des jeunes. Si ça se passe mal à Metz, peut-être que l’on ne me revoit plus derrière. Il y a plein de facteurs dans une carrière. J’ai croisé des jeunes plus talentueux que moi, mais qui n’ont mentalement pas réussi à faire plus pour basculer à un moment donné. »

Avec le doublé de 2011, vous rentrez dans l’histoire du club, cinquante ans après le dernier succès du LOSC…
« Oui c’était assez incroyable. Cette année-là est folle. On était cachés mais on savait où on voulait aller. On savait qu’on était capable de gagner le titre. Ce sont des moments très forts. L’image où on lève la coupe de France au Stade de France est gravée en moi. Et on enchaîne avec le titre. C’est l’apothéose pour le club et pour moi aussi. C’est mon club et on lui redonne deux trophées en dix jours. À partir de décembre, on savait qu’il pouvait se passer un truc. Le coach (Rudi Garcia) a été très bon. Dans le vestiaire il nous disait de ne parler de rien et on s’est dévoilés peu de temps avant la fin. Je pense au match où Rio Mavuba marque à Saint-Étienne. C’était beau à voir... »

Comment ça se passe quand vous décidez de quitter Lille, un an et demi après le titre ?
« J’étais sollicité dès l’été (2012) par Newcastle. Je suis en vacances, j’appelle le coach et je lui dis que je veux partir chez les Magpies. Le club me ferme la porte. Je suis déçu. Je ne vais pas au clash mais je boude quand même. Avec le recul, je regrette que ça se soit un peu tendu. D’ailleurs, je ne joue pas le match contre Copenhague car je voulais partir. Je fais donc six mois de plus ce qui me permet de jouer dans le Grand Stade. En décembre, un accord est trouvé juste après le dernier match de l’année et je pars début janvier. »

Pourquoi ce changement de décision en six mois ?
« Bonne question. Je ne sais pas. Newcastle est revenu à la charge en décembre. C’est peut-être financièrement parlant, ou pas, je ne sais pas. »

Pour vous, c’est le bon moment de voir autre chose en tout cas ?
« Je ne me pose pas la question. Je fonce. C’est la Premier League. Depuis l’été, je suivais un peu plus leurs performances. Le jour où l’accord est conclu, c’est Arsenal - Newcastle. J’étais chez des amis et mes agents sont au match. Newcastle venait de prendre 6-0 et mes agents sont dans le couloir du stade et me demandent si je veux toujours y aller. Et je réponds oui. Newcastle avait des résultats compliqués, toujours limite zone rouge. J’avais fait ce que j’avais à faire au LOSC. J’avais besoin d’un autre challenge. »

D’autres clubs s’étaient intéressés à vous à l’époque ?
« J’avais aussi eu des contacts avec Valence. Les dirigeants me font une première proposition. Je n’ai pas encore donné ma réponse qu’ils arrivent quelques jours après avec une version revue à la baisse. J’ai stoppé directement, je voulais la Premier League. »

Racontez-nous vos débuts à Newcastle ?
« Je n’ai pas eu le temps de cogiter. J’arrive, et au bout de trois entraînements, je suis titulaire contre Norwich (0-0, 12 janvier 2013). L’aventure anglaise démarrait. Ça m’a fait drôle je l’avoue. Physiquement, je n’étais pas prêt à ça. C’était intense, y compris dans la charge des adversaires. Je me rappelle d’une action en fin de match à Norwich. Sur un centre, on me percute dans le dos et l’arbitre me dit que ça joue. Ce n’est pas un mythe l’intensité de la Premier League. Ça ne calcule pas. Il y a des joueurs incroyables avec cette qualité technique mais il y a aussi ceux avec cette mentalité, cette envie de se surpasser. À Newcastle, j’ai découvert des gens passionnés. Ce n’est pas un regret, j’aurais voulu rester plus longtemps là-bas. Car j’ai adoré ce club. C’est une période importante de ma carrière. »

C’est compliqué de refuser Arsenal quand même ?
« Complètement. Je suis en Coupe du monde au Brésil. Mon agent m’appelle et m’explique la proposition d’Arsenal. Dans ma tête, je me dis que c’est une étape supplémentaire dans un des clubs les plus prestigieux d’Europe. Je suis flatté. Arsène Wenger m’appelle. Et forcément j’y vais. Newcastle s’y retrouvait financièrement avec une belle plus-value en un an et demi (il a été acheté six millions d’euros, revendu quinze). Le président de Newcastle m’appelle d’ailleurs le jour de mon transfert. On le voyait très rarement et il me passe un coup de fil pour m’expliquer que mon passage les avait marqués. C’est classe et c’est un départ qui s’est fait naturellement. J’ai réussi à faire la part des choses au Mondial car j’ai cette faculté de vite me reconcentrer. »

À Arsenal, vous n’avez pas joué autant que vous le vouliez. Avec le recul, c’est un bon ou un mauvais souvenir ?
« Je n’ai pas de regret, seulement de la déception. Je sais ce que j’ai fait. J’ai travaillé dur pour revenir et j’ai donné le maximum pour jouer. Il y a eu des choix de faits et j’ai été obligé de les accepter. Il y a eu des aléas. Quand je rejoins Arsenal, je sors de la Coupe du monde au Brésil (été 2014). J’ai deux semaines de vacances et je file direct au stage en Autriche. Je pensais qu’on allait reprendre tranquillement. Au bout de deux sessions à part, on intègre le collectif. La saison démarre et on commence avec un premier trophée (Community Shield, 10 août 2014, 3-0), ça se passe bien et j’attaque la saison titulaire. Je suis en forme pour les premiers matchs de la saison et je me blesse tout seul sur un appui. C’est le contrecoup de la Coupe du monde, la pression et l’investissement aussi car je veux me donner à fond.

Et puis je me blesse à la cheville, contre Manchester City (13 septembre 2014, 2-2). Je me fais opérer et je suis absent trois mois. Je reviens. Je fais une semaine d’entraînement avec le groupe et je me retrouve titulaire en Ligue des champions à Galatasaray (9 décembre 2014, 1-4). Je refais un mois titulaire et tout se passe bien. Et puis sur un match à la maison (contre Stoke City, le 11 janvier 2015), je protège un ballon qui allait sortir. Et l’adversaire déçu (Arnautovic) de ne pas récupérer la balle, me pousse et je retombe mal sur mon épaule. Et je me la déboîte. Direction l’hôpital et retour à l’infirmerie. Là, c’est un coup dur car c’est une faute qui ne doit pas arriver. J’étais revenu comme il fallait et c’est à nouveau trois mois d’absence, soit la saison quasi terminée. À partir de là, c’est devenu compliqué car la saison suivante, le coach a fait le choix d’intégrer un jeune (Bellerin) qui a été performant. Je passais second. Je méritais de jouer je pense car s’il a été bon, moi aussi j’ai fait des bons matchs. Je me donnais à fond, je sentais que j’étais meilleur mais le coach avait pris sa décision. C’est frustrant. »

Quelle était votre marge de manœuvre alors ?

« je ne pouvais pas faire plus. Je donnais le maximum. Je suis fier de ça car je n’ai jamais abandonné. Je voulais être performant si on m’appelait ou si du jour au lendemain je devais partir en prêt. Je voulais être opérationnel. C’est une période compliquée mais j’ai été bien soutenu par mon épouse et Olivier Giroud, avec qui j’étais très proche. C’est là où on s’est rapprochés beaucoup. On a vécu de très bons moments ensemble. Il a été très important dans cette période délicate. »

Avec Newcastle et Arsenal, vous avez vécu deux ambiances bien différentes du football anglais ?
« À Newcastle, j’étais marqué par la musique très forte dans le vestiaire avant le match, et tu sens le stade. C’est l’image anglaise avec des mecs costauds qui vivent pour le football. On avait des frigidaires remplis de Red Bull. Ça fait cliché mais c’était comme ça. Arsenal, c’était différent, plus moderne et Arsène Wenger cadrait tout. À Newcastle, après le match, on buvait une bière dans le vestiaire. Je n’avais pas connu cela à Lille et je découvrais. »

Pendant ces années entre 2010 et 2015, il y a aussi l’équipe de France qui arrive dans votre vie. Où êtes-vous quand vous apprenez votre première convocation chez les Bleus ?
« Je suis chez moi aussi. Laurent Blanc vient d’arriver comme sélectionneur et je fais partie du voyage pour la Norvège (11 août 2010, 0-0). C’est après Knysna et l’effectif est renouvelé. Je suis appelé mais je ne joue pas. C’est mon premier rassemblement. Quelques mois après (treize exactement, en octobre 2011), je suis appelé pour pallier la blessure de Bacary Sagna. Je suis titulaire (première sélection contre l’Albanie, le 7 octobre 2011, 3-0) et ça se passe bien. La chance que j’ai eue, c’est que je connaissais un peu Laurent Blanc.

On s’était rencontrés aux Étoiles du Sport (événement qui rassemble des champions confirmés et des jeunes espoirs à Tignes, en décembre) et il avait été mon parrain (2e édition, en décembre 2003). C’est Jean-Michel Vandamme qui avait poussé ma candidature. J’étais intimidé car Laurent Blanc était champion du monde quand même. Mais on fait connaissance là et on se retrouve en sélection. Le lien se recrée. Ça a été un avantage même si j’ai dû être performant. Si je n’avais pas été à la hauteur, je serais retourné chez moi mais heureusement ça s’est bien passé. »

Vingt-sept sélections, deux buts, deux grosses compétitions, c’est un autre moment fort de votre carrière ?
« Avec les Bleus, tous les matchs m’ont marqué, les amicaux comme les officiels. J’ai représenté mon pays. Je ne peux pas ressortir un match mais je peux ressortir la Coupe du monde au Brésil, en 2014. C’était fort. À chaque hymne, tu es marqué. Il y a la concentration qui prend le pas. Mais tu te dois d’être performant. En club, si tu es moins bien sur un match, tu peux te reprendre celui d’après. Chez les Bleus, c’est un couperet à chaque fois. Tu dois gérer l’adrénaline, la fierté d’être en sélection... »

Il y a quand même ce France - Ukraine (19 novembre 2013)…
« Forcément, celui-là est à part. À l’aller, on est malmenés (2-0, 15 novembre 2013). La France n’avait pas manqué un Mondial depuis 1994 et puis on se devait d’être au Brésil. Dès le coup de sifflet final, en Ukraine, Didier Deschamps nous avait dit qu’on allait renverser la situation quatre jours plus tard. Le lendemain, en séance vidéo, il avait affirmé qu’on allait le faire. On a été conditionnés comme ça pendant trois jours. Et au final, ça passe. C’est un moment énorme. C’était un de mes rêves de jouer une Coupe du monde. Là j’y suis. On arrive dans un camp de base où tu te dis que tu peux y rester un mois. Tu es mis dans les meilleures conditions. C’est un autre monde. »

Vous réalisez vraiment quand vous êtes au Brésil ?
« Tu n’as pas le temps. C’est plus tard. L’équipe de France, c’est particulier, tu dois être focus tout le temps et tu es dans une bulle. »

D’où votre déception, quatre ans plus tard, quand vous êtes réserviste et puis finalement non retenu pour celle en Russie ?
« Il y a cet épisode. Mais il y a aussi déjà l’Euro en France. Je me blesse le dernier match avec Bordeaux contre le PSG, juste avant la liste. Didier Deschamps m’appelle, je passe des examens pour mes ischios et il m’explique qu’il ne peut pas me prendre. Pour 2018, c’est différent, car je pensais y être. C’est une énorme déception. J’ai été transféré à Saint-Étienne et je fais quatre mois avec une grosse deuxième partie de saison. Individuellement, c’est bon pour moi et je me dis que j’ai fait le maximum pour intégrer l’effectif. Et ça n’a pas suffi. Je suis réserviste. Quelques jours avant le premier match, je reçois un appel d’un membre du staff qui me dit d’activer ma préparation, de préparer mon packetage car je vais certainement être appelé. Je m’active pendant deux jours. J’attends, j’attends, je n’ai pas d’appel. Et la veille du premier match, Didier Deschamps me passe un coup de téléphone pour me dire qu’il va garder le joueur blessé (Djibril Sidibé). Derrière, ils sont champions du monde et pour moi c’est un gros coup dur. J’ai fait le maximum pour intégrer le groupe, mais c’est encore une question de choix. »

Vous arrivez rapidement à passer à autre chose ?
« Ce n’est pas évident. J’ai regardé les matchs des Bleus car je suis resté supporter de l’équipe de France. Mais je ne vais pas mentir, ça m’a fait mal car je me suis dit que j’aurais pu faire partie de ce groupe. »

Cet été-là, vous avez pensé arrêter ?
« Non car ce n’est pas dans mon tempérament de lâcher. Quand la saison a repris, j’avais encore cela en tête et puis je suis reparti. Le deal avec Jean-Louis Gasset (entraîneur de Saint-Étienne), c’était de faire les efforts pour que j’aille à cette Coupe du monde. Après, j’ai gagné un contrat de trois ans chez les Verts et une belle expérience. »

Saint-Étienne, c’est une sorte de seconde vie en Ligue 1 ?
« On va dire que c’est un retour aux affaires. Je sors de la période d’Arsenal où je ne joue que les matchs de coupe ou d’Europa Ligue. Contrairement à mon passage à Bordeaux où je n’étais pas prêt physiquement et donc pas performant, je ne voulais pas refaire la même erreur. Quand j’arrive à Saint-Étienne, je suis prêt. À l’entraînement à Arsenal, j’étais à fond car je savais que j’allais partir. Je commence à Amiens (3 février 2018, 0-2) avec un but et je suis sur l’action du deuxième but. Je suis de suite en confiance. Les fans m’ont bien accueilli et c’est un très bon retard. »

Il n’y avait pas de regret de rentrer en France ?
« Non, je n’ai pas réfléchi comme ça. Je voulais aller à cette Coupe du monde et il fallait que je retrouve les terrains. Je ne serais pas allé n’importe où non plus. C’est bien tombé car Jean-Louis m’appelle. C’est quelqu’un qui m’a marqué. Je l’avais connu en tant qu’adjoint de Laurent Blanc, en sélection. Là je le vois dans un rôle différent, de numéro 1. Je vois sa vraie personnalité, quelqu’un d’attachant pour qui tu as envie de tout donner. Saint-Étienne, c’est un club qui m’a marqué. Il y a cette ferveur qui me rappelle l’Angleterre, des gens passionnés qui n’ont pas forcément beaucoup de moyens financiers mais qui sont là tous les week-ends. Il y a une âme dans ce club. »

En vingt ans de carrière, le football a évolué. Qu’est-ce qui vous agace aujourd’hui ?
« Il a évolué, comme la société. C’était obligatoire. Si je prends un exemple, on peut parler des jeunes. Aujourd’hui, ils signent des contrats très tôt, sans avoir prouvé, sans même avoir joué en équipe réserve. C’est ainsi pour verrouiller, mais ce n’est pas bénéfique pour eux car ils n’ont pas fini d’être formés. Tu as des joueurs qui signent des contrats pros mais ne jouent pas. Quand j’ai commencé, j’ai joué de février à mai avec les pros avant de signer mon premier contrat. Il fallait montrer quelque chose. La vie de vestiaire a aussi évolué. Quand j’ai commencé, il n’y avait pas forcément de relations avec les anciens. On était bien accueillis mais il y avait une distance. C’était comme ça.

Aujourd’hui, il y a plus de proximité. Il faut plus les accompagner pour qu’ils soient performants. Nous, on devait plus se débrouiller. On arrivait sur la pointe des pieds. C’est une évolution naturelle. Mais certaines choses du passé n’étaient pas si mauvaises que cela pour te forger un caractère. Dans certains clubs, l’accompagnement des jeunes n’est pas au niveau. L’aspect financier est devenu une priorité. Il faut d’abord penser à ses performances. »

Vous faites déjà partie d’une génération qui a bien gagné sa vie avec le football…
« Oui, j’ai eu la chance d’être dans cette période-là. J’ai bien gagné ma vie mais je n’étais pas obnubilé par ça. Ça fait partie du métier. Tout le monde veut bien gagner sa vie mais la priorité, c’est l’attachement au club. Je voulais évoluer dans un club où je me sens bien et pas au plus offrant. Si tu trouves les deux tant mieux. Mais j’avais besoin d’être dans un club où je sais que je vais bien me sentir. Je faisais attention à ça quand même. Ce n’est pas la majorité des joueurs, mais maintenant, c’est plus difficile de faire accepter cela. »

Pour terminer, si vous deviez résumer votre carrière en un mot ?
« Intense ! »


https://www.lavoixdunord.fr/1348234/art ... -travaille


Très belle interview. Merci ! :-)

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Hors ligneMessagePLE » ven. 7 juil. 2023 11:44

Mercii pour cette interview .c est toujoours bien de voir les hommes derrière les joueurs , c est hyper important pour moi .
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Hors ligneMessageJooo » ven. 7 juil. 2023 11:56

PLE a écrit :Source of the post Mercii pour cette interview .c est toujoours bien de voir les hommes derrière les joueurs , c est hyper important pour moi .


Ah toi, t'es adepte de la savonnette dans les douches ^^

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Hors ligneMessageeljano » ven. 7 juil. 2023 12:12

Belle entrevue.
Un gars intelligent le fretinois.

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Hors ligneMessageSmith » ven. 7 juil. 2023 21:22

Stylé !


https://twitter.com/SuiveurLillois/status/1677395995246600215

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Hors ligneMessageThatsallineed » sam. 8 juil. 2023 09:11

Certains aimeraient avoir un montant relativement semblable pour plus, d'autres voudraient avoir un montant relativement semblable plus pour plus ! Moi je suis pour le plus avec le plus ! Mais pas le plus égal le moins n'égale pas plus.
Lao Tseudoux


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