Djeunzzz a écrit :Source of the post C'est chiant ! On peut pas identifier le fdesouche tranquillement !
??
Aynard59 a écrit :Source of the post Juste un truc: la loi sur la bioéthique a interdit les tests ADN "récréatifs".
PapydeLil a écrit :c'est quoi et ca sert à quoi un ADN récréatif ?
Bab a écrit :Source of the post Le seul intérêt médical de l'ADN c'est d'aller rechercher un gène ou une séquence bien précise, pour évaluer un éventuel sur-risque de développer une pathologie. Et je parle bien d'un "éventuel" risque car il faut y rajouter la notion de "pénétrance", les gènes "pathologiques" ne sont pas forcément voués à s'exprimer et les patients peuvent juste être des porteurs silencieux.
L'autre intérêt, notamment en cancérologie, c'est d'aller savoir si les cellules tumorales expriment certains récepteurs sur lesquels certaines chimiothérapies ciblées peuvent fonctionner.
Enfin en PMA ou même dans les grossesses classiques (par ex la recherche de la trisomie 21) ça permet d'aller dans certaines situations bien précises (par ex risque chez un des deux parents de transmission d'une maladie non curable) d'aller évaluer si l'embryon/foetus est porteur du gène à risque, afin de proposer éventuellement une IMG. Sachant encore une fois que le fait de porter le gène ne veut pas non plus dire développer la maladie... c'est la loterie.
Tout le reste c'est une vaste fumisterie. Dans les deux exemples que je cite, il est question d'aller étudier des séquences très précises, on sait ce que l'on cherche. C'est l'équivalent de surligner 3 mots d'une ligne dans les bouquins d'une bibliothèque entière. Ici l'ensemble du génome n'est pas séquencé (j'imagine ?) mais c'est se lancer dans une recherche abyssale sans savoir ce que l'on cherche. De plus le génome, pour une grande partie, ne s'exprime même pas chez une personne. Donc c'est bien beau de dire "vous avez des gènes qui prédisposent au cancer du colon, à la spondylarthrite, aux taches de rousseur, et j'en passe" mais derrière il n'y a pas forcément d'application/de retentissement et hormis faire flipper les gens ça ne conduit bien généralement à rien.
Et encore ça c'est dans les cas où les entreprises ne se contentent pas juste de balancer les résultats sans interprétation. De toute façon les interprétations, hormis dire de grandes généralités, ces entreprises ne sont pas capables de les faire.
Et alors le plus drôle effectivement c'est "vous êtes à 3% amérindiens et 5% juif askhénaze". Là encore une bonne fumisterie, ils se basent sur des pools de gènes retrouvés et +/- partagés dans des groupes de population qu'ils ont arbitrairement définis au préalable. Mais ça ne veut strictement rien dire, ça ne vaudra jamais un arbre généalogique.
Bref les tests ADN c'est un piège à con typiquement pour l'américain moyen qui se cherche des racines.
Bab a écrit :Source of the post
Bref les tests ADN c'est un piège à con typiquement pour l'américain moyen qui se cherche des racines.
Bab a écrit :Source of the post PS : pour finir, il existe des gènes prédisposant à certaines maladies, mais c'est occulter que dans toute survenue d'une pathologie il existe également une forte influence de l'environnement.
C'est la même chose pour ce qui concerne le caractère des gens, les habitudes, les modes de pensée, les valeurs... ça dépend du contexte dans lequel on t'a élevé, les influences que tu as reçu, et le mode de vie que tu développes. Se réfugier entièrement derrière la génétique c'est très inexacte.
Aynard59 a écrit :[Il recherche les allèles listés dans les revues médicales comme pouvant poser problème, et te signale si tu es porteur ou pas, et te conseille, au besoin d'aller consulter un spécialiste s'il tombe sur un truc vraiment pas sympa.
Bab a écrit :Source of the post
En résumé je trouve que ce genre de tests “grand public” c’est se chercher des problèmes quand on en a pas !
Aynard59 a écrit :j'avais regardé pour les traits lorsque mes fils sont nés, et j'ai eu une mauvaise surprise pour l'un d'eux (pour le coup, possible allèle létal sur le X). J'ai fait le point avec mon beauf (médecin) qui s'est renseigné et qui a creusé la question (il pouvait être concerné par sa femme). A priori (mais on va vite le savoir, les signes arrivant vers 4 ans), on évite la mutation la plus méchante. S'il n'y a pas d'erreur, il pourrait développer une maladie dégénérative à partir de la trentaine. Perso, j'ai dit à ma compagne que c'était une erreur dans le test (on ne sait jamais, ça pourrait être le cas), et je surveille le gosse pour voir s'il présente des signes. Au pire, thérapie génique ou greffe de moëlle osseuse à prévoir. Si mon beauf a raison, ça laisse du temps, et on peut espérer que ça ne se déclenche jamais.
Quand mon gosse sera grand, je lui en parlerai, et si la mutation est confirmée, il faudra agir en conséquence. Notamment, dans la mesure du possible (et des possibilités médicales qui existeront) éviter d'avoir des filles.
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