Hors ligneMessagebbl » mer. 14 déc. 2016 20:27
« En une journée, la valeur de Luchin a fait une bascule de 7 millions d’euros », affirme cet expert. Rien à voir pourtant avec la magie du foot. C’est par la foi d’un document administratif que le domaine de 46 ha, racheté par Michel Seydoux en 2003, aurait vu son estimation grimper, grimper…
Depuis le 23 novembre, le nouveau plan local d’urbanisme de la commune est opposable aux tiers, c’est-à-dire applicable. Et il transforme 20 ha du site, auparavant classés en zone verte, en zone économique à vocation de loisirs. Ce sésame devait permettre à son propriétaire de lancer la phase 2 du développement de l’antre du LOSC. Nom de code : Luchin 2020.
Interrogé il y a tout juste un an, le club affirmait vouloir construire « une salle de sport, un centre de remise en forme ou un centre de soins ». Des équipements qui auraient bénéficié de la marque LOSC pour faire de l’ancienne ferme, idéalement située au vert et près d’une sortie d’autoroute, la capitale métropolitaine du sport.
Elle devait se doubler d’un centre d’affaires. L’amphithéâtre, loué à des entreprises, fait déjà le plein. Le LOSC voulait y adjoindre des hébergements sous forme de cottages. Ils auraient servi à la mise au vert des footballeurs maison, pour des séminaires ou des mariages. Officiellement, le club n’avait pas besoin d’attendre la modification du PLU pour lancer les travaux de ces bungalows. Il avait même annoncé le début des travaux dès le printemps. Depuis, rien.
L’architecte lillois Laurent Hatry, orfèvre de la rénovation de Luchin, avait de nouveau été sollicité pour des esquisses. Mais aucun permis de construire pour ces cottages n’a jamais été déposé. La capitale métropolitaine du sport est restée une maquette. Mais ses nouvelles perspectives d’avenir, désormais inscrites dans le PLU, arrivent à point nommé pour valoriser le LOSC. Même si Luchin n’appartiendrait pas directement au club de foot mais à Michel Seydoux. Il vend l’ensemble à l’homme d’affaires Gérard Lopez pour un montant estimé entre 40 et 50 millions d’euros.
« Le stade Pierre-Mauroy, où joue le LOSC, ne lui appartient pas. Le capital joueurs est très difficile à valoriser : il n’y a plus de star, les résultats sportifs sont moyens. Le domaine de Luchin représente les trois quarts du montant de la vente », estime-t-on dans les milieux autorisés. Même si le PLU était en préparation depuis trois ans, son application tombe à pic avant la vente du club début janvier.
Un patrimoine en or
Racheté en 2003 à un Grimonprez (parent de Grimonprez-Jooris qui avait donné son nom à l’ex-stade du LOSC), le domaine avait accueilli un château rasé dans les années 1970. Ne restait que la ferme, en ruines. Michel Seydoux avait racheté 46 ha du domaine pour y bâtir le Clairefontaine du LOSC. Et rénové 7 000m2 de locaux, construit des terrains de foot pour 20 M €.
Pour boucler l’opération, l’ancien propriétaire avait pu aménager un lotissement « avec des parcelles de 1 000 m2 se vendant 300 000 € », se souvient un promoteur. Aujourd’hui, le passage de la zone verte en zone économique est dix fois moins lucratif, à environ 35 € le m2… mais dix fois plus qu’une zone verte, à 3 ou 4 € le m2.
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