La réaction de l'avocat des parents vis à vis des propos de l'avocat du mari meurtrier m'a étonné.
Généralement, un avocat défend bec et ongles son client (Ici les parents de la jeune femme assassinée, et donc quelque part la jeune femme assassinée) puisque c'est le mandat qui lui est confié.
A ce titre, le plus souvent il n'hésite donc pas à contredire d'emblée, par réflexe conditionné, le défenseur de son opposant. Face aux déclarations du défenseur du mari suite à ses aveux, qui ont déclenché une opprobre générale du monde politique, j'ai trouvé sa réponse pleine de prudence et de pondération, comme s'il voulait prendre une certaine distance avec le manichéisme qui découle généralement naturellement de ce type de drame.
De son côté, l'avocat des parents de la victime, Me Jean-Marc Florand, s'est montré prudent quant à ces affirmations. Si Me Schwerdorffer le dit, «ce n'est pas un effet de manche (…) pour scandaliser la ministre des Droits de femmes, s'il le dit, c'est qu'il le pense et qu'il le sait». Après, «je me garderai bien, à ce stade-là, de confirmer ou d'infirmer» ces déclarations, a-t-il ajouté devant une forêt de micros tendus, tout en précisant qu'il n'avait pas eu le temps d'en parler avec ses clients.
Pas courant.