C’est tellement beau un stade qui revit !Plein comme au plus beau jour, le stade Pierre-Mauroy a hier oublié ses tracas d’une longue et douloureuse saison dans un grand frisson. La soirée du maintien a offert des émotions, du suspense, de jolis buts et une belle communion. Dans une ambiance qui réconcilie. Rouge de plaisir.Richard Gotte | 12/05/2018
Les supporters lillois ont vibré pendant 90 minutes. PHOTO FLORENT MOREAU - VDNPQRIl faut parfois la peur de tout perdre, une vraie frousse, pour mieux se retrouver. Ce samedi soir, le LOSC était à nouveau une famille unie. Une famille qui sort d’une longue année de crises en tous genres, de portes qui claquent, de nuits sans sommeil. Et d’un seul coup, une famille qui revit dans son stade, autour d’une victoire, d’un maintien, de ses couleurs. Comme si tout était oublié. Comme au plus beau jour.
On a vu partout les signes du bonheur retrouvé. Avant match, Fernando D’Amico, l’ex-milieu de terrain de retour en supporter avec ses bonnes ondes, chantait son optimisme et multipliait les accolades avec les fans aux abords du stade.
Dedans, il faisait doux, très doux, sous le toit fermé pour se prémunir de l’orage. Lentement mais sûrement, le stade s’est rempli, chacun son drapeau rouge à la main. On s’est repassé les buts du succès une semaine plus tôt à Toulouse pour aiguiser l’appétit, entretenir le moral.
Et tout a décollé. Un stade plein, 46 382 spectateurs, soit la deuxième affluence de la saison derrière Paris, ça fait monter la température. Alors il faisait chaud et même très chaud au coup d’envoi tandis que les kops s’enflammaient et qu’on voyait à peine le petit Brésilien Araujo, agenouillé sur la pelouse les bras en croix tel le Corcovado, chercher ses forces dans la foi.
Des tribunes brûlantes et un match qui l’est tout autant. Glace quand Maignan fait des siennes. Feu quand Mothiba met les siens devant.
Et les chœurs qui montent. Et les cœurs qui s’emportent, vont très haut dans les tours alors que le LOSC est en souffrance, défend sa victoire, bec et griffes de Dogues, sous les chants de ses supporters.
« Lille OSC ! Lille OSC ! » Et l’arbitre qui libère tout le monde dans une explosion de joie. Avec en extra-balle l’attente des résultats des autres matchs en direct du terrain. C’est fait, c’est fini !
« Main-ten-nu ! », annonce officiellement la speakrine tandis que les joueurs entament une danse. Que Christophe Galtier présente sa chemise blanche et ses applaudissements à toutes les tribunes. Que plus personne n’a envie de quitter le stade. La nuit ne fait que commencer.
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