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Et comme toujours la vdn ne trouve rien a redire ... et même au delà !
Ligue 1 : le RC Lens se paie la VAR en vidéo sur ses réseaux et veut ouvrir le débat
Après les faits de jeu assez inexplicables qui ont tourné en sa défaveur, le RC Lens a publié ce lundi une vidéo des manquements de l’arbitre et de la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage) sur un ton décalé. Assez rare pour être signalé mais avec l’objectif de faire parler du fond.
Par Philippe Guilbaud et Sandrine Arrestier
Publié: 6 février 2023 à 13h00
La semaine dernière, Franck Haise, l’entraîneur de Lens, rappelait ces fautes, ces grosses fautes non signalées qui ont coûté plusieurs matchs d’absence à ses joueurs (Gradit, Cabot, Saïd). Il avait également rappelé que la balance décisions favorables-décisions défavorables ne penchait pas pour le Racing. L’épisode de Brest, avec deux mains non sifflées par l’arbitre Benoît Bastien, une qui aurait pu offrir un penalty à Lens, l’autre qui conduit au but de Brest, et la non exclusion de Lees-Melou qui blesse Machado (pouce cassé, cuisse touchée), ne passe pas.
Franck Haise qui a finalement pu parler à l’arbitre dimanche soir, n’a pas dévoilé le contenu de la discussion. Elle n’a pas dû franchement le convaincre, car il est extrêmement rare de voir le RC Lens publier sur ses réseaux des commentaires sur l’arbitrage. Encore moins faire un montage, avec un peu d’humour, la musique qui colle bien (Gilbert Montagné pour le clin d’œil aveugle notamment) et la reprise du thème développé par Kad et Olivier en leur temps : Jean-Michel Çajoue (main brestoise sur l’action du but), Jean-Michel Padepéno (main dans la surface brestoise), Jean-Michel Padecarton (faute sur Machado). Voici la « compil de la VAR oubliée ».
Dans le camion de la VAR, Hakim Ben El Hadj, que le Racing avait déjà pointé pour ne pas avoir sanctionné des fautes sur Jonathan Gradit (épaule touchée, 5 matchs manqués) et Jimmy Cabot (ligaments croisés) qui lui, avait déjà dégainé sur twitter dimanche soir.
La vidéo est diversement appréciée sur les réseaux sociaux, y compris chez les supporters du club artésien. Certains applaudissent des deux mains, d’autres s’étonnent voire s’inquiètent de cette forme de communication, qui pourrait écorner l’image du RC Lens, le faire passer pour un « pleurnicheur » voire l’exposer auprès de la Ligue (LFP) ou des arbitres.
Et si on sonorisait la VAR pour les spectateurs ?
Interrogé ce lundi après-midi, le RC Lens explique avoir surtout voulu ouvrir le débat. « En diffusant les images, le but c’est de faire réagir, explique-t-il. Beaucoup vont commenter les images ou lire les commentaires sur ces images, sans les avoir vues. Le but c’est de les montrer, de monter des erreurs sérieuses avec un ton humoristique et décalé. » Un esprit qui est la marque de fabrique du Racing dans sa communication sur les réseaux sociaux, avec l’espoir que la forme interpelle assez pour que le fond affleure.
« Ça va attirer des commentaires, dans tous les sens, poursuit-on au club, et créer du débat. Ces situations doivent interpeller plus largement sur le VAR qui a quand même été inventé pour revenir sur des erreurs manifestes. » Le RC Lens milite ici clairement pour la sonorisation des dialogues entre l’arbitre central et celui qui est assigné à la VAR, ou que les arbitres viennent en expliquer la teneur, après-match comme d’autres acteurs du jeu, coach et joueurs
« On aurait pu prendre la parole de manière plus institutionnelle, par un communiqué ou via un dirigeant mais ça aurait renforcé ce côté victimaire, estime encore le club. Ça reste quelque chose de léger, humoristique. Et est-ce que la LFP peut laisser passer ce genre d’erreurs, sanctionner les images ou plutôt sanctionner les erreurs qui ont conduit à les poster ? Chacun son opinion, l’essentiel, c’est que le débat existe. »
Selon FranceBleu Nord, Stéphane Lannoy, le nouveau resposables des arbitres, a appelé Franck Haise, et admis deux erreurs : le but aurait dû être refusé et Pierre Lees-Melou expulsé.
Chacun son métier, les vaches seront bien gardées - (Le Vacher et le Garde-chasse) - Jean Pierre Claris de Florian (1755-1794)