Plan de circulation lillois : les villes voisines victimes des bouchons
Le changement du plan de circulation lillois pose d’évidents problèmes d’embouteillages, déjà récurrents, dans les communes avoisinantes. Saint-André, La Madeleine, Marcq-en-Barœul, Lambersart… Les files d’attente en direction de Lille ne désemplissent pas, même au-delà de 9 heures.
Des trajets quotidiens rallongés, des conducteurs coincés dans d’interminables files de voitures qui n’avancent qu’à pas d’escargot… De quoi friser la crise de nerfs. Depuis plus d’un mois, et la fin des grandes vacances, le retour à la réalité pour les personnes travaillant sur Lille et ses alentours a été quelque peu compliqué à appréhender.
« Je suis passé de 35 minutes de trajet pour me rendre au travail... à 1h15 ! »
« Dans le sens Lille vers Saint-André, ça va. Le trafic est relativement fluide. Mais en sens inverse, c’est vraiment problématique. Aux heures de pointe, les bouchons démarrent du centre-ville jusqu’au pont menant à la façade de l’Esplanade. Même le quartier du Corbeau est impacté par la densité du trafic », constate Thibaut Lanoy, directeur de cabinet de la mairie, lui-même confronté chaque matin aux embouteillages.
« Highway to hell »
Côté Lambersart, l’avenue de l’Hippodrome offre une vision claire du phénomène. En sortant de Lille, pas un chat ! On atteint sans soucis les 50 km/h au compteur. Mais dans l’autre sens, c’est une tout autre affaire. Les feux régulant le trafic donnent au moins l’impression d’avancer sur quelques mètres lorsqu’ils passent au vert, mais difficile de passer la troisième.
Face à cela, les réactions n’ont pas tardé à affluer, autant côté municipalité qu’usagers. « Il y avait des axes, tels que les grands boulevards, qui fonctionnaient, où le flux s’écoulait bien. Ce n’est plus le cas désormais », se désole Bernard Gérard, maire de Marcq-en-Barœul.
Usagers en colère
Certains habitants ont d’ailleurs fait remonter aux élus les difficultés qu’ils rencontraient depuis le changement du plan de circulation. « Je suis passée de 35 minutes de trajet pour me rendre au travail… à 1 h 15 ! J’ai l’impression que le désengorgement du centre-ville de Lille s’est répercuté sur les communes avoisinantes », s’insurge Anne-Claire, Andrésienne depuis quatre mois et qui envisagerait déjà de déménager. « À part créer des bouchons et l’énervement de la plupart des automobilistes, quelle est l’utilité ?, s’interroge Charlotte de La Madeleine. Moins de pollution ? Avec les bouchons que ça crée, les voitures passent encore plus de temps sur la route et polluent donc encore plus ! »
Et l’horizon ne semble pas près de s’éclaircir dans les semaines à venir. Les prochains travaux de réfection de l’A 25, au niveau de la bretelle du centre commercial d’Englos, du 10 au 31 octobre, vont ajouter une nouvelle surcharge des axes menant à Lille. Le bouchon de trop qui fera déborder les routes de la métropole ?
et dire qu'on a désengorgé lille c'est une sacrée blague, avec les travaux rue de la monnaie, rue du molinel et d'autres rues encore, conduire dans lille est devenu un cauchemar.