eljano a écrit :Source of the postRaouliché a écrit :Se maintenir à un tel niveau : premier maire de Paris élu, deux fois premier ministre (dont celui de la première cohabitation) deux fois présidents de la république, président de la machine électorale et militante gaulliste ne se fait pas sans laisser quelques cadavres en route. Quant aux financements, on va dire que les années 70,80 et 90 furent de grands moments de western politique.
Bien évidemment que ce n'était pas un saint. Je rejoins El Jano sur sa conception de la France, son opposition à la guerre en Irak, sa sortie lors de la visite de Jérusalem et en même temps sa reconnaissance de la part sombre de la France dans la rafle des juifs. Il avait une réelle épaisseur politique, une vision de l'histoire du monde et des civilisations (sa passion pour les arts premiers et pour le Japon n'étaient pas feints). A la différence de de Gaulle, malheureusement, il a beaucoup trop accompagné et souhaité l'intégration européenne et son élargissement. Il aurait pu être un peu plus seguiniste mais pouvait on gagner une présidentielle (ce qui était son désir le plus fort) sans afficher son européisme ?
Tu rejoins Lionel Jospin qui vient de déclarer "J'ai eu le privilège de gouverner sous la présidence de Jacques Chirac".
Mitterrand a dit "je suis le dernier président, les suivants seront des comptables". Je pense qu'effectivement Chirac était à la limite des deux mais il appartenait encore à la génération de ceux qui avaient une idée (qu'on la partage ou pas) de la France. Les suivants effectivement n'ont pas donné ce souffle et cette vision. Le quinquennat il faut dire a aussi accéléré la "première ministrisation" des présidents et avec le carcan européen…… Carcan créé par Mitterrand d'ailleurs mais c'est une autre chose...