Carine a écrit :C'est mal vu de dire que Radiohead c'est chiant.
Mais c'est chiant. Le concert d'hier m'a semblé interminable. Celui de 2008 sur la grand place était bien plus enthousiasmant.
Moi je trouve que justement ils ont réussi à créer une superbe ambiance. Je n'ai pas vu le temps passer et ai même regretté qu'ils ne fassent pas encore 2-3 chansons.
Ils ont commencé par deux-trois ballades, là où d'autres groupes auraient démarré avec certains de leurs titres phares et, sans doute, bien plus rythmés. Cela a participé à la création d'une atmosphère, d'un climat, axés avant tout sur l'émotion et le ressenti.
Ensuite ils ont alterné entre quelques titres puissants où les basses ont résonné et quelques titres plus mélancoliques. Dans cette catégorie, les interprétations de Exit music, Let down et Reckoner m'ont donné des frissons.
Alors oui, j'ai pas trop compris pourquoi Thom s'est arrêté sur The Gloaming. Mauvais retour oreillette ?
Pas trop compris non plus cette fin de concert où ils auraient pu saluer leur public de manière plus appuyée. Mais de manière générale, ils n'ont malheureusement pas beaucoup communiqué hier.
Mais Radiohead hier est revenu à ce que la musique ne devrait jamais cesser d'être, et surtout en concert : un moment (éphémère) dans laquelle l'interprétation fait naître dans le public de profondes émotions.
Je ne suis pas certain qu'un festival du type du Main Square sous sa forme actuelle soit le plus adapté à ce type de groupe habitué à des concerts devant un public d'initiés.
J'ai été très perplexe à l'annonce des têtes d'affiche. Comment vendre un pass 3 jours dans lequel on va voir Major Lazer un soir puis Radiohead le lendemain ? Comment les gens qui ont aimé le samedi car Vald, Kungs et Major Lazer ont "foutu le bordel et ont demandé à leur public de pogoter" peuvent s'y retrouver en voyant le festival se clore sur 2h30 de Radiohead ? (la réciproque pourrait être posée également...)
L'éclectisme c'est bien, mais il faut quand même garder une certaine cohérence quant au public visé.
En 2008, Sigur Ros avait précédé Radiohead. C'était pertinent ; et ça avait marché. Le festival avait une vraie coloration cette année-là.
Cette année, la juxtaposition de gros noms évoluant dans des univers musicaux difficilement conciliables est un échec. Globalement, hormis les fins connaisseurs du groupe, les gens n'étaient pas prêts pour Radiohead. C'était simplement trop différent, dans l'univers musical et dans la conception même d'un concert, du reste de la programmation.