Namtok a écrit :Attention, on ne parle que d'une mesure qui serait temporaire (1 semaine), on ne parle pas d'une période complète. Et même en fermant 1 ou 2 fois une classe durant une semaine, est-ce que ça ne serait quand même pas préférable à ce qu'on a en ce moment (avec les élèves les moins assidus pour qui une éviction et une obligation de test se transforment finalement de toutes façons en une semaine de vacances) ?
Le vrai questionnement, c'est "qu'est ce qu'a fait le gouvernement, depuis le début de cette pandémie pour améliorer les conditions de l'enseignement à distance ?"
L'enseignement à distance depuis près de deux ans dans ce pays est, c'est assez clair, un véritable fiasco. Pourtant, il y a d'autres endroits où ça se passe bien mieux (sans non plus être une solution parfaite, tout le monde est conscient de ça).
Quand on est dans la surprise, l'urgence, on peut comprendre et expliquer les balbutiements et même, dans une certaine mesure, certains gros ratés.
Mais depuis tout ce temps, ces vagues successives qui ne semblent jamais finir, on connait les risques, on sait que l'éventualité d'une reprise épidémique n'est pas une chimère, on sait que l'option du distanciel peut être un outil utile et efficace à condition de le structurer, même sans en faire la norme.
Et qu'est ce qu'on a mis en place depuis ? Rien, absolument aucune formation pour les enseignants, toujours aucun process harmonisé au niveau national, pas de prêts ou de dons de matériel pour les moins équipés, des serveurs indignes de l'ère numérique dans laquelle on se trouve, officiellement toujours sous la menace des cyber-attaques russes... Avec un ministère, qui pour jouer au bon élève et assurer à certains une suite honorable à leur carrière, préfère rendre 75 millions de son budget déjà largement grevé...
Le choix de l'école ouverte en toutes circonstances, c'est un choix de facilité et c'est le seul choix qui apparaît comme sain pour les élèves justement parce que rien n'a été fait pour préparer une alternative viable à cette situation. On a transformé une incompétence organisationnelle et une austérité budgétaire en doctrine politique. C'est malhonnête et c'est irresponsable.
Le choix de l'école ouverte est un choix politique. On peut être contre vu que c'est un choix politique. Il a au moins le mérite d'être affirmé, même s'il a ses défauts bien entendu.
Sur le fiasco de l'enseignement à distance, on ne peut que le constater. On peut le déplorer. Au delà du fait que gérer un tel dossier dans ce ministère ne doit pas être chose simple, non seulement budgétairement, mais aussi socialement, on peut aussi simplement se demander si l'enseignement est compatible avec le distanciel ?
Environ 1 millions d'enseignants / 285.000 classes en France (Dont 35.000 dans le privé), fallait-il investir des milliards en ordis et serveurs dès l'été 2020 alors que personne n'avait prévu ni Delta ni Omicron ? Au delà du matériel requis, le corps enseignant était-il prêt à cette (r)évolution ?
Et puis, les mômes dans tout ça ? Dans une famille pas très aisée de 3 enfants allant tous les 3 à l'école, il leur faut 3 ordis à la maison, et la connexion qui tienne le coup ?
Namtok a écrit :PO a écrit :Namtok a écrit :Et enfin, un seul test (imaginons à J+4) permet de s'assurer, avec un niveau de confiance très satisfaisant, que les élèves reviennent à J+7 avec très peu de risques d'être positifs et contagieux.
Tu sais ce qu'ils/elles font entre J+4 et J+7 ? Avec la virulence d'Omicron sur les jeunes populations, à moins de les enfermer dans leur chambre, ils peuvent se contaminer tous les jours.
PO, si on veut parler sérieusement de règles recevables pour limiter les contaminations, on part forcément du principe que les règles d'isolement sont, au moins dans l'esprit, globalement respectées.
Vœu pieux invivable dans la vraie vie. Quand bien même tu parviendrais à maintenir ton/tes, enfant(s) en isolement strict à la maison (Très difficile selon moi, mais admettons), l'enfant en question ne vit pas seul dans son foyer. Il a des parents qui travaillent, des frères et soeurs qui eux/elles ne sont peut-être pas cas contact et continuent donc d'aller à l'école.
Ce qui au final, t'imposerait après fermeture d'une classe pendant une semaine, de devoir tester PCR tout le monde le jour de rentrée (Ou la veille a minima). Donc, les positifs ne reprennent pas les cours. Positifs qui auront été "punis" 2 fois : Une fois pour avoir fait partie de la classe d'un contaminé, et une seconde fois pour avoir chopé la Covid à la maison via des personnes de son foyer.
Et puis, si au final on découvre un nouveau contaminé le lendemain de la reprise, on referme à nouveau 1 semaine. Bis repetita. Avec la virulence d'Omicron sur les jeunes populations, ça tournera rapidement à un confinement scolaire ad lib, jusqu'à être débarrassé de cette saloperie.
(Désolé Namtok de ne pas avoir fait un Quote intégral. Nullement ni l'envie ni l'habitude de couponner les posts de mes interlocuteurs, mais je pensais que c'était plus lisible ainsi)